rain on me (alex)

Alex Myers

feat Brandon Flynnâge, naissance x T'es né le 10 avril 1995 à Philadelphie, ce qui te fait, depuis quelques semaines seulement, un total de vingt-cinq années au compteur. On te répète souvent que le quart de siècle, c'est une étape dans une vie mais t'y crois pas vraiment. Jusqu'à preuve du contraire, y a pas un troisième bras qui a poussé au milieu de ton front le jour de ton anniversaire. C'était un jour comme les autres selon toi.

nationalité, origines x Rien de très exotique au sein de ta génétique, avec du sang 100% américain - du moins, à ta connaissance - et la nationalité qui va avec, comme t'es né en plein dans le cœur de Philadelphie.

statut civil, orientation x Célibataire, abonné aux relations éphémères, toi qui arrives jamais à garder une fille auprès de toi, parce qu'il est écrit "pigeon" au milieu de ton front. Toi, t'es convaincu que c'est la malédiction de l'écrivain maudit qui se jette sur toi sans ménagement. mais t'as pas encore perdu espoir, T'attends la princesse charmante qui viendra te réveiller un jour de ce cauchemar, t'en es sûr.

occupation x (glitter world) D'aussi loin que tu te souviennes, t'as toujours écrit, depuis que t'es en âge de tenir un stylo entre tes doigts. Alors forcément, t'as fait des études de littérature dès que t'as quitté le lycée puis tu t'es enfin lancé dans une carrière d'écrivain. T'écris de tout : des poèmes, des nouvelles, des romans,... mais tu finis jamais rien. Sauf une fois où, pour le délire, t'as écrit un roman à l'eau de rose, voire même un peu érotique sur les bords, que t'as signé sous le nom d'une femme, sans jamais penser que ça fonctionnerait. Sauf que ça a marché. toutes les ménagères se sont jetées dessus, tout le monde a commencé à en parler dans les journaux et à la télévision et toi, comme un con, t'oses dire la vérité à personne pour pas briser le mythe du poète torturé que tu t'étais cassé le cul à ériger.

situation familiale x Le père, Victor Myers, 52 ans, principal d'une école en plein cœur de Philadelphie, toujours marié malgré les tempêtes qui ont traversé sa vie de couple. Papa gâteau par excellence, il te passe tout et allonge les billets avant même que tu aies à ouvrir la bouche, que t'aurais orné au préalable d'un sourire auquel personne ne peut résister. Le père qui tente de rattraper ses absences avec des milliers de cadeaux et des règles inexistantes, comme pour se faire pardonner d'avoir passé plus de temps dans son école qu'à tes côtés. Principal trop investi, du genre à faire des heures supplémentaires quitte à se ruiner la santé, mais besoin d'échapper à son quotidien et à la maladie de sa femme, en trouvant du réconfort dans les bras d'une autre. mais ça, c'est un secret.
La mère, Madison Carter, devenue Madison Myers après son mariage, 47 ans, restauratrice d'oeuvres d'art dans un musée, en arrêt de travail depuis plus de six mois. La mère aimante, qui a toujours tenté de mener le navire avec un semblant de fermeté, luttant contre son mari qui te laissait faire à peu près tout et n'importe quoi. c'est elle qui t'a donné le goût de l'écriture, des bouquins et de l'odeur des vieilles librairies perdues dans les ruelles de Philadelphie, où on déniche des petits trésors. Ta maman, même si tu l'as souvent trouvée chiante, tu l'aimes à mourir, surtout depuis que cette foutue maladie a fait son apparition dans sa vie. La schizophrénie qui a débarqué du jour au lendemain pour ruiner vos vies. Pendant ses crises, tu reconnais plus cette femme douce et attentionnée qui t'a élevé, t'es face à une étrangère. Et c'est précisément à cause de ce foutu démon qui la ronge de l'intérieur qu'elle a dû arrêter le boulot qui la passionnait. Ces derniers mois, elle a passé sa vie entre chez elle et l'hôpital psychiatrique, sa deuxième résidence.
La tante, Mina, 42 ans, la petite sœur de ta mère, qui a ce côté authentique et pas guindé pour un balle qui offre un côté rafraîchissant aux réunions familiales. Elle est un peu timbrée, carrément fan de vins et de bons whisky, mais c'est à elle que tu racontes tout ce que t'oses pas dire à tes parents. D'ailleurs, ton père, elle le porte pas dans son cœur. Elle a bien compris qu'il cachait un truc à ta mère et Mina, elle est pas du genre à garder sa langue dans sa poche. Quand elle doit dire un truc, elle s'en prive pas, que ça plaise ou non, et même si ça te blesse parfois, c'est comme ça que tu l'aimes.

à philadelphie depuis x Toujours. T'as jamais quitté le nid, t'as passé toute ta vie ici, et tu te vois clairement pas déménager pour faire des infidélités à la ville qui t'a vu naître et grandir.

sensiblepoètefêtard(trop) gentilloyal(trop) gâté

Hello darkness, my old friend. I've come to talk with you again.Des contes, des histoires, et plein de romans noirs. T’es né au milieu d’un foyer aimant, contrairement à des milliers d’enfants. T’en as de la chance, Alex. T’es même un vrai p’tit veinard mais ça, t’en as jamais vraiment eu conscience. Quand certains gamins sont bercés à coup de torgnoles sur la tronche, toi, t’as eu droit aux romans d'Hemingway, d’Allan Poe et de Faulkner. T’as eu droit à des putains de madeleines faites maison à tremper dans ton thé avec un peu de lait. Pour toi, dévorer des bouquins à longueur de journée, c’était ça, la normalité. T’étais à peine rentré au collège que t’avais déjà lu tous les classiques de la littérature. Les bouquins pour adolescents, ça t’ennuyait plus que tout mais c’était passage obligé alors tu les lisais vite et bien, pour en être débarrassé le plus rapidement possible. Tu refilais même un résumé à ceux qui te le demandaient, sans te poser de questions, parce que c’était dans ta nature d’être généreux, même avec ceux qui le méritaient pas.

Les trois mousquetaires. Le seul regret de ton enfance tranquille, Alex, c’est que t’as jamais eu beaucoup d’amis. Des gosses qui rôdaient autour de toi tels des vautours, certes. Mais des amis, pas vraiment. Que tu sois le fils du principal, ça devait en dissuader plus d’un. Puis au moindre pépin, ta tante débarquait telle une furie pour remonter les bretelles du premier sac à merde qui se serait avisé de t’embêter. Elle les a tous fait fuir, Mina. Sauf deux d’entre eux, qui ont su faire leurs preuves, sans que tu saches vraiment comment ni pourquoi. Finley, ça t’a pas trop surpris, parce qu’il avait une bonne tête de gars sympa, y avait pas à s’en faire. Mais Jamal, t’aurais jamais misé sur lui. T’étais sûr que Mina allait le pulvériser en moins de dix secondes vu sa dégaine de gosse indomptable mais nan, il s’est finalement avéré qu’elle l’aimait bien. T’as pas trop compris comment il avait réussi à s’immiscer dans le cœur de ta tantine complètement timbrée, mais t’as pas cherché à savoir non plus. Il y était parvenu et c’est tout ce qui comptait. De toute façon, tu te serais séparé de tes potes pour rien au monde. Parce que sans eux, t’aurais jamais pu sortir de cette cage dorée dans laquelle tu t’étais enfermé tout seul. Et probablement qu’il y aurait jamais eu personne pour te dire à quel point t’étais con. Surtout avec les filles. À tomber amoureux de la première gonzesse venue pour te faire plumer dans les six heures comme un débutant. Mais ça, c’était tout toi.

Le cœur a ses raisons que la raison ignore. Toi, Alex, t’es du genre à tomber amoureux au premier claquement doigt. Un pissenlit se montrerait un peu trop sympa avec toi que t’hésiterais pas une seule seconde à lui déclarer ta flamme. Mais avec cette fille, c’était différent, t’en étais presque sûr. Tout ce que tu savais d’elle, c’était qu’elle s’appelait Holly... Tu lui avais même jamais vraiment parlé, à part un “salut” échangé vite fait en quittant le lycée. Tu lui as écrit des dizaines de poèmes, sans qu’elle en sache rien. T’en as écrit tellement que t’aurais pu lui consacrer un recueil. Mais t’as jamais eu le courage d’aller vers elle. T’as jamais eu le courage de sauter le pas. Peut-être que ça aurait été différent avec elle… Même à ta team, t’en as pas parlé, parce que tu savais déjà ce qu’ils allaient penser de cet énième nouveau coup de foudre.

Un cheval ! Mon royaume pour un cheval ! T’entames des études de lettres, parce que la littérature, c’est la seule chose qui t’a toujours passionné. T’as sué à grosses doutes sur tes travaux et sur tes projets. Tu faisais en sorte de donner le meilleur de toi-même, quitte à y passer des nuits entières. Un fond de whisky dans un verre, une clope entre les doigts, t’écrivais sans plus t’arrêter, du crépuscule jusqu’à l’aurore. Généralement, aux premières lueurs du jour, y avait une belle plante qui finissait par sortir de ton lit, ondulant jusqu’à toi pour enlacer tes épaules de ses bras nus et chauds. Toi, tu te laissais faire et quand elle te demandait si elle pouvait se servir dans ton portefeuille pour aller acheter de quoi vous préparer un p’tit dej’, tu acceptais sans te méfier. Ça te laissait du temps pour terminer ton oeuvre, que tu finissais toujours par bâcler à cause de la fatigue. Et la Vénus qui réchauffait tes draps cette nuit, elle, ne revenait jamais. Un peu comme ton inspiration finalement, une fois que le soleil brillait haut dans le ciel.

Un jour, je serai auteur. Après tes études, t’as toujours cru qu’il te faudrait moins de deux mois top chrono pour donner naissance à ton premier bébé (un roman, un recueil de poésie ou de nouvelles, peu t’importait) mais finalement, ça s’est avéré beaucoup plus compliqué que prévu. T’avais beau utiliser tous les stratagèmes, y avait rien qui fonctionnait, rien qui te donnait l’envie d’écrire. Rien, à part l’alcool. Mais il en ressortait jamais rien de bon, rien dont tu puisses être vraiment fier. Pourtant, après tes soirées, tu te collais devant ta machine à écrire et tu te mettais à enfoncer les touches jusqu’à ce que la fatigue t’assomme. Et de chacune de ces soirées, tu sortais au moins trois nouveaux chapitres. Au bout de plusieurs semaines, t’as fini par pondre cette histoire à la con : l’histoire de Lana, qui se fait sauver d’une agression dans le métro, s’envoie en l’air le soir-même avec son sauveur - qui disparaît au petit matin - et qui met tout en oeuvre pour retrouver cet homme. Un scénario bidon que t’as envoyé à un éditeur sans le moindre espoir, en lui précisant que tu voulais pas être publié sous ton vrai nom. Contre toute attente, ton roman s’est retrouvé derrière les vitrines des librairies et en quelques semaines à peine, il a eu plus de succès que tu ne l’aurais espéré.

Allô maman bobo. La maladie. Elle apparaît du jour au lendemain sans crier gare. D’abord discrète : une légère agitation, des nuits difficiles, un manque d’organisation,... Rien de grave, docteur. Puis un jour, c’est la crise. La panique à bord. Ta mère entendait des voix que toi, t’entendais pas. Elle t’assurait qu’elle était possédée par le démon et qu’elle devait à tout prix le faire sortir de son corps si elle ne voulait pas commettre un acte irréparable. Elle marchait d’un pas rapide autour de la table du salon. Elle aurait pu faire ça pendant des heures, voire une nuit entière, si t’avais pas tenté de la raisonner. Mais ta voix n’arrivait jamais jusqu’à sa raison. Ta voix ne parvenait plus à toucher le cœur de ta maman adorée. Alors t’as dû faire le choix le plus difficile que t’aies dû faire dans ta vie probablement : appeler une ambulance. T’as vu les brancardiers embarquer ta mère, folle de rage, se débattant de toutes ses forces, au point d’envoyer valser des objets à l’autre bout de la pièce avec une force prodigieuse. T’en revenais pas. Tu la reconnaissais plus. Au bout de quelques semaines, le diagnostic est tombé : schizophrénie. Ton premier réflexe, ça a été d’appeler tes potes pour partager ta peur mais quand t’as passé ton doigts sur le prénom de ton meilleur pote dans ton répertoire, tu t’es rendu compte que tu pourrais pas l’appeler. Pas tout de suite. Il est en taule et il a probablement autre chose à foutre que de t’entendre te plaindre. Mais finalement, t’as jamais vraiment trouvé le courage de lui balancer cette nouvelle, ni à aucun de tes potes d’ailleurs. Parce que quand le couperet est tombé, t’as pas pu t’empêcher de passer du temps sur internet à éplucher tous les sites qui évoquaient la maladie. C’est là que t’as appris que ça pouvait te tomber sur le coin de la gueule à toi aussi, à tout moment. Foutue génétique… Alors t’as jamais rien dit à personne. Y a que ton père et ta tante qui sont au courant. Y a tellement de foutus préjugés sur cette maladie que t’as pas envie qu’on te colle ces nouvelles étiquettes sur le front. T’en as déjà assez comme ça.

Le coeur en miettes, aux oubliettes. T'y croyais plus mais Holly, elle a fini par te remarquer, au détour d'une soirée, alors que vous étiez tous les deux un peu éméchés, le regard habité par l'ivresse. Vous avez passé une soirée de rêve tous les deux, une soirée comme tu te l'étais toujours imaginé dans ta tête, même mieux encore. Vous avez fui main dans la main dans les rues, vous avez admiré le ciel étoilé puis vous vous êtes embrassés, passionnément, comme dans les romans que tu lisais quand t'étais enfant. C'était magique et toi, comme d'habitude, comme un con, t'y as cru. T'as cru à cette histoire plus qu'aux autres et quand elle t'a laissé, t'as été bien plus atteint que toutes les autres fois, bien plus que tu ne l'aurais cru. Peut-être que pour une fois, t'as été sincèrement amoureux, subjugué, et que t'aurais jamais pensé qu'elle, elle piétinerait tout l'amour que t'avais à lui donner.

#poetry#friends#loveatfirstsight

pseudo, prénom x Daska - Laura âge x vingt-six ans pays x Belgique personnage x inventé comment nous as-tu connu ? x Jamal m'a filé le lien ♥ un dernier mot x Chantilly sur vos cœurs ♥