great escape + dolores

Great Escape
feat @dolores callaway et @alba vargas

Et m... Elle devenait experte en jurons depuis quelques mois, il était loin le temps où tout le monde pensait qu’elle était une petite chose fragile, un pantin avec qui on pouvait tout faire. Elle venait de raccrocher avec ses parents, non seulement ils étaient loin, ils n’étaient avec elle, mais en plus elle arrivait à s’embrouiller avec eux à distance. Faut dire qu’après six mois sans nouvelles de la superstar Celia Vargas, elle espérait que l’Argentine l’avait oubliée. Mais non ce n’était pas le cas. Les médias avait réussi à retrouver sa trace aux Etats-Unis, elle ne savait pas ni comment, ni pourquoi mais elle avait déjà reçu deux appels pour une interview exclusive. Bien évidemment qu’elle avait refusé, mais un non n’est visiblement pas une réponse dans ce milieu. Elle avait donc contacté ses parents pour comprendre comment ils avaient fait pour la retrouver. Sa mère avait eu un contact avec son ancien manager, Luis, sans arrière pensée, elle lui avait confié que Celia était partie se ressourcer aux Etats-Unis mais que personne ne devait le savoir. Et Luis a fait le reste. C’était évident, qu’il n’allait pas en rester là. Elle pouvait désormais dire adieu à sa vie de citadine lambda. Il fallait désormais qu’elle se fasse encore plus discrète qu’elle ne l’était déjà. Alors que c’était sa journée de repos hebdomadaire, elle regarda sur le frigo l’emploi du temps de la maison, apparemment personne ne serait présent aujourd’hui. Ce n’était pas vraiment pour lui déplaire, vivre en colocation c’est plutôt le fun et ça lui rappelle beaucoup les mois de tournée. Et même si elle connaît les personnes depuis un petit moment, elle n’arrive pas à se sentir pleinement sereine dans cette maison. Eliàn a beau lui dire qu’avec le temps tout ira bien n’empêche qu’elle n’était pas sûre que ça plaise tant que ça, sa présence au sein de la maison. Et bizarrement elle ne ressent cela qu’auprès des filles, peut-être parce que ce sont celles qu’elle connaît le moins bien, et qu’au vue de son passé elles ont des aprioris. Celia ne savait pas vraiment dire pourquoi, en tout cas elle était seule aujourd’hui.

Elle passa par la salle de bain et décida d’aller prendre son petit déjeuné à l’extérieur. Elle tenta d’envoyer un message à Alina pour voir si elle était disponible pour un café, mais son téléphone avait décidé de buguer. Ca n’arrête pas Celia, elle prit son sac et ses clés et partie vers le café du coin de la rue, le réseau sera certainement revenue d’ici là. Il faisait beau et chaud aujourd’hui, elle avait opté pour une longue robe fleurie et des baskets en toile blanches, le confort absolu pour elle. Elle arriva devant le café, il y avait déjà la queue, étonnant ce n’était pourtant pas l’heure des travailleurs, ceux qui passent juste récupérer leur café matinal avant d’aller au bureau. Elle se glissa dans la file et repris son téléphone en main afin de voir s’il avait retrouver le réseau. Alors qu’elle était dans la file, si en temps normal elle faisait volontiers abstraction des bruits ambiants, elle ne put s’empêcher d’entendre la musique qui était diffusé à l’écran. Elle leva les yeux vers l’écran en question. C’est là que son coeur manqua un battement. Là en gros plan sa tête dans un de ses clips. Pourtant ici elle n’avait pas fait carrière, pourquoi subitement elle était apparue comme cela à l’écran?L’écran indiqua que c’était le top des hit latino-américain à découvrir. Elle fut tellement focalisée sur l’écran qu’elle n’entendait même pas qu’on l’appelait. Mademoiselle ! La personne derrière elle lui tapota gentiment sur l’épaule, ce qui la fit sortir de sa rêverie. La personne lui indiqua que c’était son tour. L’esprit encore embué, elle commanda un chai tea latte, lait de coco et un cinnamon roll. Elle paya sa commande et s’installa à une table. Sonnée, elle ne savait que faire. Elle espérait juste que personne dans le café ne la reconnaisse, elle était pas sûre de pouvoir gérer, si une crise de panique devait pointer le bout de son nez.

coucou:

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Dolores, elle retrouvait enfin sa liberté, elle n'était plus entre les griffes de son mari. Pourquoi ? Une longue histoire, un mari introuvable, une femme battue qui se retrouve sans son bourreau, Dolly, elle redécouvrait ce qu'était la vraie vie après presque 4 ans d'emprise physique et psychologique de son mari. C'était un sale type, il ne manquait pas une occasion pour la cogner ou la rabaisser. Dolores qui était si pétillante et plein de vie, n'était plus que l'ombre d'elle même, enfermée dans leur demeure, elle n'avait plus de contact avec l'extérieur.
Alors, à l'heure actuelle, son mari avait disparu, sans laisser de trace, on ne savait pas trop ce qu'il venait de se produire. La police n'avait pas la moindre piste et même si Dolores était la suspecte n°1, ils n'avaient aucun moyen de prouver une quelconque relation entre sa disparition et elle. Au fond, elle savait ce qui était arrivée, mais ayant tue sa maltraitante durant des années, elle pouvait garder ce secret jusqu'à sa tombe.

Aujourd'hui, elle avait décidé de sortir, de prendre l'air, d'aller dans un centre commercial, de se changer les idées. Et même si elle savait qu'elle était pistée, elle se donnait le droit de reprendre le cours d'une vie normale.
Elle s'était naturellement arrêté dans ce petit café, qui avait beaucoup de succès vu la queue qui y entrait, mais elle avait le temps Dolly maintenant, elle n'avait plus à se soucier d'une heure de rentrée, de ces couvres feus incessants. Vraiment, elle se sentait libre. Son thé glacé à la main, la commande passée, elle s'était mise à une table légèrement ombragée pour profiter du soleil qu'offrait Philadlphie aujourd'hui et de se rafraichir avec sa boisson.
Puis, elle a entendu quelque chose, une bruit, un son, une musique. Son enfance lui a sauté à la gorgée, la vie argentine s'était pointée devant elle. Alba, son amie d'enfance, cette starlette elle aussi arrachée à la vraie vie, bien trop tôt, bien trop jeune. Petite argentine qu'elle avait maquillée, à l'heure où Dolores était encore maquilleuse professionnelle. Elle avait tissé des liens si fort avec cette jeune femme que son déménagement forcé à Philadelphie avait dû la bouleverser tout autant qu'elle.
Et comme un mirage, une brune, d'un portrait craché d'Alba, était devant elle. La même, quelques détails près, avec quelque changement que le temps aurait pu apporté. Elle était pleine de curiosité, elle s'est lancée, s'est levée et a tapoté l'épaule de cette clone "mademoiselle?" avait-elle demandé en attendant qu'elle se retourne "excusez-moi, mais.. vous me rappeler quelqu'un..." avait-elle annoncé, souriante, ne voulant pas déranger cette inconnue.

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Assise à table, devant sa boisson et sa pâtisserie, Alba était un peu sonnée de ce qui venait de se passer. Mais en même temps qu’est ce qui s’était vraiment passé ? Pas grand-chose puisque personne ne l’a remarqué, personne ici n’avait remarqué qu’elle était Alba Vargas, la star montante de l’Argentine il y a encore de cela quelques mois. Elle ne pensait vraiment pas devoir gérer ce genre de chose ici à des kilomètres de chez elle. Ce n’était vraiment pas sa journée, d’abord l’annonce que son ancien manager savait où elle était, et qu’il avait prévenu les médias latinos, l’engueulade avec ses parents, alors qu’ils n’y étaient pour rien, comme Alba ils faisaient confiance à Luis. Mais finalement en y repensant il avait toujours agi pour que tout lui soit également bénéfique. A l’époque on l’avait prévenu mais elle ne voulait pas y croire, Luis elle le connaissait depuis de début de sa carrière, elle avait que 15 ans, et elle lui faisait entièrement confiance. Et voilà où la confiance mène, à rien de bon. Elle avala un gorgée de son thé, et finalement elle n’avait plus très faim, elle n’allait pas toucher à sa pâtisserie, elle décida de rentrer, elle ne se sentait vraiment pas très bien, elle allait demander de mettre sa pâtisserie dans un sachet à emporter lorsqu’elle fut abordée. Elle sentit le stress monter d’un cran, pourtant il n’y avait pas de raison, mais toute cette angoisse qu’elle pensait disparue après ces quelques mois à Philly, venait de réapparaître en un rien de temps. Elle osa à peine regarder la personne dans les yeux de peur qu’on la reconnaisse vraiment. Ah oui ? Pourtant... Pourtant quoi ? Elle allait pas se vendre non, dire qu’elle ne ressemblait pas à Alba Vargas était la meilleure façon pour faire prendre conscience à la personne que c’était bien elle. La paranoïa ne l’aidait vraiment pas. Elle sentait cependant que la personne n’osa pas trop en dire plus, de peur peut-être de la déranger si elle l’avait vraiment reconnue. Elle tenta de lever les yeux afin devoir si elle pouvait déchiffrer la jeune femme face à elle, savoir si elle devait s’enfuir en courant ou pas. Lorsqu’elle leva enfin les yeux, elle ne mit pas très longtemps à reconnaître Dolores. Une ancienne amie, sa maquilleuse, celle qui lui avait permis à Alba de se faire sa place au sein de ce monde de requins qu’est le show-business. Dolores ? Mais… Comment ? ... C’est vrai que Dolores avait déménagé avec son mari bien avant toute cette histoire, et comme toute amitié à distance elles s’étaient un peu voir beaucoup perdu de vue. Et Alba avait tiré un trait lorsqu’elle avait tout laissé tomber. Du fait que ce soit quelqu’un qu’elle connaissait, elle sentit un poids en moins sur ses épaules et pouvait de nouveau respirer tranquillement. Elle sourit, ravie de revoir Dolores.

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Elle n'était venu aux USA par pure volonté Dolores, elle avait plutôt été trainée de force dans un avion par son conjoint, Richard, qui lui avait préparé les guet-apens le plus fabuleux de l'histoire. Un mariage forcé, des papiers donnés, Dolores ne pouvait pas vraiment rechigner de cette situation et même si sa situation de femme forte et solitaire l'avait mise en avant depuis tant d'années, elle était désormais prisonnière de l'anneau qu'elle portait à l'annulaire. Et qu'elle bague lui avait-il offerte, une de celles que les femmes aisées tentent de convaincre leur mari à leur acheter, celle qui brille de plus dans la boutique et celle qui sans doute valait un bon paquet de pognon. Et pour Dolly, c'était totalement futile ces histoires d'argent et de bague qui scintille, de mariage forcé, elle, elle aimait la vie, la vraie, celle du risque et de la passion. On l'avait fait débarquer dans le nouveau monde, les USA, et les portes en tant que maquilleuse s'ouvraient pour elle. Elle allait devenir quelqu'un, se faire une réputation, et même si son amie de l'époque et starlette Alba lui manquait, ici elle pouvait monter en grade facilement. Elle pouvait se faire une bonne réputation, se faire repérer et être une maquilleuse des plus recherchées. Seulement, voilà, son nouveau mari n'en avait pas décidé ainsi et avait décidé de filer à la vieille école : femme à la maison, les hommes au boulot.
Dolly, elle avait passé des années à s'ennuyer à mourir, à voir sa passion pour le make-up s'éloigner d'elle, de voir son rêve américain s'envoler, tout ça à cause d'une stupide bague... Elle a eu envie, à plusieurs reprises de la jeter et de tout recommencer mais il la tenait dans le creux de sa main et le moindre petit écart, il l'écrasait et faisait de sa vie pire que l'enfer qu'elle vivait déjà. Dolores était battue, elle subissait la fureur de son époux. Alors, quand il rentrait, elle s'enfermait dans la douche, attendant que ses multiples hurlements s'arrêtent. Parfois, ça ne suffisaient pas et il attendait Dolores pour la cogner. Elle ne disait rien, elle encaissait les coups, la douleur, cette torture.

Alors, aujourd'hui revoir un visage des plus familier lui faisait le plus grand bien. Elle revivait une joie qui ne lui était pas venu depuis longtemps, cette jovialité qu'elle avait alors qu'elle était la maquilleuse d'Alba. Dolores, toujours pimpante et dynamique, elle avait changé la poupée.
"j'en reviens pas de te croiser là !" avait-elle presque exclamé en la prenant dans ses bras, de nature impulsive, elle n'avait pas quitté cette manière avec Alba, malgré les années qui les avaient séparées de l'une de l'autre. "wow.. t'es resplendissante !" avait-elle souligné en fixant son visage puis la toisant d'un sourire sincère. "t'as le temps de te poser à table avec moi ?" avait-elle demandé en montrant son gobelet abandonné à sa place.

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Parmi toutes les personnes qu’elle auvait imaginé revoir un jour, Dolores n’en faisait pas partie. Peut-être parce que elle avait quelques doutes sur le mariage de Dolores. Elle ne savait pas très bien dire pourquoi, mais du moment où elle a été marié Dolores n’a jamais été la même. Peut-être qu’en apparence tout pouvait paraître normal, mais Alba avait bien remarqué le changement de comportement de sa meilleure amie. Elle aurait voulu que Dolores se confie plus à elle, mais qu’aurait-elle fait de plus ? Pas grand-chose. Tout ce qu’elle savait c’était que parmi la multitude de ville aux Etats-Unis, elles se retrouvent toutes les deux ici à Philadelphie. Alba fut soulagée de voir que ce n’était que Dolores, elle n’aurait jamais imaginé craindre autant sa notoriété, et pourtant, cela se transformait bien souvent en crise d’angoisse. Et moi donc, je n’aurais jamais même imaginé pouvoir te revoir un jour. Ton départ a été si brusque. En tout cas pour Alba, elle ne pouvait s’imaginer ce qu’a pu ressentir Dolores à ce moment là. Pour Alba, même si elle avait gagné en assurance dans ce milieu, avoir une amie comme Dolores était inestimable. Alors forcément quand elle est partie c’était un peu comme un déchirement. Et d’ailleurs quelques années plus tard, Alba fut très vite submergée par toute cette attention sur elle, ce qui a fait qu’elle est en arrivée là aujourd’hui. Elle s’est parfois demandée comme les choses se seraient passées si Dolores avait pu être là, elle savait qu’elle était beaucoup plus forte lorsqu’elle était dans les parages. L’émotion des retrouvailles passées, le sourire d’Alba réapparaissait petit à petit. Tu trouves ! Sans toi, pour me maquiller j’ai l’impression que rien n’allait ! Et ne parlons pas de maintenant, plus de maquilleuse, plus d’habilleuse, plus de coiffeuse… Elle riait, mais pour autant, ça ne lui manquait pas tant que cela. Tu as l’air plutôt pas mal toi également ! En forme même je dirais. Je présume que ta vie ici se passe plutôt bien. Je suis contente pour toi. C’est vrai que Dolores avait l’air plutôt heureuse, et de la voir comme cela, Alba avait moins de rancœur vis à vis de son départ pour les Etats-Unis, si elle allait bien Alba également. C’est vrai que lorsque Dolores avait abordé Alba, elle était sur le départ, ne se sentant pas très à l’aise après l’épisode du clip à l’écran, mais maintenant que Dolores était là c’était différent. Oh ! Euh… Non, biensûr que non, j’ai toujours du temps pour toi, vas-y installe toi. Je pense qu’on a pas mal de chose à se raconter depuis le temps.