rallume la flamme | Willa

rallume la flamme

T'es désespéré Genesis, depuis qu'elle était de retour en ville, ta vie ne tournait plus rond. Si difficile sans elle, c'était impossible désormais. Parce que tu ne pouvais plus la toucher, tu ne pouvais plus l'embrasser sans penser aux lèvres de Wilhelmina sur les tiennes. Tu ne pouvais plus respirer son parfum sans qu'il t’écœure et que tu ne veuilles que du sien. Obsession mortelle qui te conduisait dans les tréfonds d'un enfer que tu t'étais juré de ne plus franchit. Elle, seulement elle. Le cœur enivré d'une femme pour qui tu n'es qu'un monstre. Assoiffé, ivre d'une vengeance qui porte tes traits. Alors tu t'es soulé dans ce bar, jusqu'à ce que tes pas ne soit qu'oscillations, jusqu'à ce que tes mots soient trop faciles. Pensant l'oublier, croyant à l'impossible. Mais le cœur exacerbé avait besoin de se confier, de lui dire l'improbable: que t'étais capable d'aimer, et de tout ton être. T'avais pas pu t'empêcher de fouiller dans le dossier ressources humaines pour trouver son adresse, et quand bien même ce fut une mauvaise idée, tes pas t'ont conduit jusqu'à chez elle. Mais les sens à l'arrêt, t'as pas vu ce véhicule, et il t'a percuté. Il roulait pas bien vite, mais suffisamment pour t'envoyer sur le macadam, pour t'éclater l'arcade et réduire tes mains à des écorchures vives, tes genoux, tes coudes. Douleur insensible, tu te relevais sans problème, le grammage dans ton sang te rendant invincible. Et tu reprenais tes pas, ne répondant pas à cet homme inquiet, focus sur ta destination à deux rues d'ici. Qu'importe ta dégaine, et ce sang, tu savais que tu devais lui parler. Alors tu frappais à sa porte, délicatement, le cœur guidé par tes mots. Et tu ne lui laissais pas le temps de te fermer la porte au nez, ta main éclaté sur le bois de ce coupe espoir.
"- Attends, j'dois te dire quelque chose."
Tu reprenais ta respiration, légèrement haletante tant l'adrénaline influait tes veines.
"- J'sais que tu m'détestes Wilhelmina. J'sais que j'serais un monstre pour le restant de ta vie. Mais si tu savais à quel point j't'ai dans la peau, j'ne jure que par toi, toi, et seulement toi."
Amère vérité. Celle qui te détruisait chaque jour passant.

(c) feu follet

@willa atwood

j’ai des éclats de vivre.

Genesis & Willa

Elle avait passé une journée de merde, Willa. Le genre de journée où l’on a envie d’envoyer chier tout le monde, où l’on fait d’un rien une montagne. Elle avait passé sa garde à raser les murs, à éviter tout contact avec Leslie de peur que ses collègues ne découvrent le moindre lien entre eux et surtout parce qu’elle lui avait menti et qu’elle n’était absolument pas à l’aise avec ça. C’était ridicule, d’avoir inventé cette histoire de petit-ami. Robbie, aussi subtil qu’un éléphant dans un magasin de porcelaine, avait glissé sa rencontre avec Genesis qu’il avait au préalablement romancé, faisant tiquer son ex-fiancé et réveillant de mauvais souvenirs.
Elle secoua rapidement la tête, tentant de retirer ces songes de son esprit. La respiration saccadée, ses jambes continuaient à s’activer sur le tapis de course, le regard fixé au loin. Les écouteurs avec de la musique qui coulaient dans les oreilles, elle sentait ses tempes taper en rythme contre son visage, transpirante au possible. Elle finit par appuyer sur la machine et la cadence ralentit immédiatement avant de s’arrêter totalement. Soufflant lourdement, Willa descendit du tapis, attrapant la bouteille d’eau afin d’en boire une grande gorgée. Cette séance lui avait fait un bien fou. Avec Robbie comme principal occupation, il était compliqué de pouvoir courir comme elle avait l’habitude de le faire avant. Acheter ce tapis de course avait été clairement un bon investissement. Il n’y avait qu’avec cela qu’elle arrivait à canaliser sa colère, qui était mise à rude épreuve ces derniers temps. Tendant le bras, sa main vint à la rencontre de la serviette non loin de là pour éponger ses pores imprégnées de transpiration. C’est à ce même moment que quelqu’un choisit de se manifester en cognant à la porte. Son regard se leva au niveau de l’horloge et ses sourcils se froncèrent. La nuit s’était dessiné depuis longtemps déjà et elle n’attendait personne. Willa se dirigea vers la porte afin d’ouvrir celle-ci, laissant apparaître le visiteur. Son visage se durcit derechef et son premier réflexe est de refermer la porte instantanément. Un geste rapidement avorté par Genesis qui plaque sa main contre celle-ci, faisant soupirer l’ambulancière. Que n’avait-il pas compris dans « j’veux plus jamais te voir » ? C’était une phrase simple pourtant, mais visiblement trop compliqué pour lui. Avec le recul, cela ne l’étonnait pas. La seul personne que Genesis écoutait, c’était sa petite personne. Elle fronça une nouvelle fois les sourcils devant son discours, son haleine alcoolisée se faufilant jusqu’à ses narines. Ce discours lui soulevait le cœur et réveillait en elle des souvenirs bien trop pénibles. Elle sera des poings et, le regard noir, Willa luttait pour garder son calme. « Qu... Tu pue l’alcool Genesis. Arrête de raconter des conneries et rentre chez toi. Passe à autre chose. » rétorque-t-elle, lui claquant la porte au nez, sans cérémonie aucune, une boule au ventre et au cœur se formant directement.

AVENGEDINCHAINS
@Genesis Hartley

rallume la flamme

Pour la plupart des gens, l'alcool les rendaient fous, ivre d'une vie qu'il n'avait pas. Mais pour toi Genesis, c'était l'inverse, ça te rendait lucide et extrêmement émotif. Avec l'alcool, tu parvenais à décrire tes émotions, tes sentiments aussi clairement. Comme si l'inhibition levé, te rendait ta liberté. Sans, t'étais froid comme le marbre, sans cœur, sans émotion - ou peut-être que tu te te l'interdisait. Alors aller la voir était peut-être risqué, mais ainsi, tu pourrais enfin avoir l'esprit tranquille, et crier à la face du monde à quel point t'es con de l'aimer autant. Elle, ce visage de porcelaine, ces yeux d'un chocolat intense, de ce rire cristallin, du floral de son parfum, de sa personnalité transcendante. Elle et personne d'autre. Elle au prénom aussi atypique que le tien. Et qu'importe qu'elle t'écoute ou non, t'allais tout lui dire, sans rien omettre. T'as pu plongé ton regard deux secondes dans le sien, et tu n'y a vu que de la répulsion, de l'horreur. Ces mots affirmaient ce que tu avais vu, mais t'as pas lâcher pour autant.
"- Si seulement j'le pouvais."
Tu tapais des deux poings sur cette porte close, et tu y posais ton front abimé, puis tu te laissais glisser contre le bois, t'allais continuer ton récit, qu'importe qu'elle t'écoute ou non. Parce que t'avais besoin de vider ton sac.
"- Si tu savais à quel point j'suis désolée. De n'avoir rien pu faire pour elle. D'avoir trahit ta confiance. De t'aimer autant. Je suis le seul responsable de ton malheur et de celui de Robbie. J'suis impardonnable. J'suis qu'un pauvre con."
Tu soupirais, et tu passais le pan de ta chemise sur ton arcade ensanglanté pour stopper le saignement, étrangement lucide.
"- Mais j'arrive pas à faire autrement. T'es la seule qui m'a animé Wilhelmina. La seule qui m'a apprise à aimer."
Une boule se formait dans ta gorge. Amère d'aimer une femme qui ne voulait plus de toi.
"- Tu ne voudras plus jamais de moi, et crois-moi, j'vivrais avec cette culpabilité toute ma vie. Impossible d'oublier, et de t'oublier."
Triste vérité, que tu ne pouvais confier qu'à elle.

(c) feu follet

@willa atwood

j’ai des éclats de vivre.

Genesis & Willa

Elle la sent la colère, vive, douloureuse, irradiant dans chaque centimètre de son être. Ça la prend directement aux tripes. Willa ne l’avait vu que quelques secondes, pourtant. A peine le temps de réaliser et de lui claquer la porte au nez, mais ça n’empêchait pas aux souvenirs de refaire surface, étouffants. Alors elle avait fermé la porte, violemment, comme pour fermer en même temps la porte aux souvenirs. Elle tournait les talons au moment où il tapa du poing sur la porte mais au son de sa voix, elle se figea. Parce que cette même voix pleine de compassion était la même qui lui avait annoncé la mort de sa sœur il y a six ans. Le lieu a changé, les personnes ont évolué et pourtant, elle a l’impression de se retrouver exactement au même endroit, au même moment. Ses larmes lui montèrent aux yeux, sans ménagement non plus, alors qu’il évoquait Molly. C’était évidemment, bien sûr. Il était forcément ici pour parler de ça. En fuyant Philly, elle avait évité la confrontation. Alors c’était évident qu’en tombant sur elle l’autre jour et en étant aussi buté que lui il allait vouloir s’expliquer avec elle. Et puis il commença à parler de Molly et elle se retint de toute ses forces de ne pas lâcher ses putains de larmes. Parce qu’il ne les mérite absolument pas. Jamais. Jamais elle ne lui montrerai que quelque chose ne l’atteint. La dernière fois qu’elle l’a fait, il a pris sa vulnérabilité, il se l’ait mis sous le bras, a joué avec et l’a jeté à la poubelle. Pas littéralement, mais c’est ce qu’elle a ressenti. Il a profité de sa peur, d’un moment de faiblesse et de sa confiance et il a finit par brisé et son cœur et ses cordes vocales. Willa sent sa colère grossir, encore, a mesure où il déblatère ses conneries.
De l’aimer autant.
La seule qui l’a animé.
Elle est à deux doigts de perdre pied là. Parce que c’était pas de l’amour ça. Il s’est juste servi d’elle et de sa sœur pour avoir son quart d’heure de gloire dans son job et ça a mal tourné. Fronçant les sourcils, elle fait chemin inverse et elle se ruait vers la porte pour l’ouvrir aussi violemment qu’elle l’avait fermé... Pour se retrouver face à personne. Elle baissa la tête. Il était là, au sol. La lumière s’allume au même moment et laissa apparaître un Genesis ensanglanté avec des vêtements troués. « Qu’est-ce que t’as foutu Genesis? » lance-t-elle, fronçant les sourcils et écartant les bras. Elle finit par soupirer. « Lève-toi. » ordonne-t-elle presque. Elle referme la porte derrière lui sans même poser un retard sur lui. Dans la salle de bain, elle attrape une trousse de premier secours qui fera parfaitement l’affaire. Revenant dans le salon, elle attrape son bras et le fait s’asseoir sans une once de douceur. « J’te soigne et tu dégages d’ici. » crache-t-elle, alors qu’elle attrapa du coton et du désinfectant qu’elle posa brusquement sur son arcade en appuyant pour tenter de diminuer l’hémorragie. Un moment de flottement tombe. « J’m’appelle Willa. Wilhelmina n’existe plus. » lui fait-elle remarquer. Wilhelmina, elle est morte le même jour que sa sœur.

AVENGEDINCHAINS
@Genesis Hartley

rallume la flamme

T'as l'coeur dans un étau Genesis, parce que cette femme est la seule qui t'as vraiment animé - réanimé - ces longues discussions dans les couloirs de l'hôpital, ces rires échangés au détour des allées, ces confidences à la lueur des étoiles. ça t'avais marqué, dans le creux de ton myocarde, et qu'importe ce que tu cherchais, tu ne le trouvais jamais. Parce que ce dont tu avais besoin était là, sous tes yeux. Et éternel Genesis, t'as tout fait foiré. Cette vie qu'on t'as confié et que t'as pas su retenir. Et avec elle, tout tes idéaux, et cet amour naissant. L'absence, le vide, le néant. Elle avait perdu sa soeur, et toi, l'amour de ta vie. Une vie pour une vie. Ta dette nullement payée, à vie dans ton âme et ton esprit. T'en avais rien à faire de cet accident quelques minutes plus tôt, ni même de l'état dont tu présentais, tout ce qui comptait, c'était qu'elle sache ce que tu penses, ce que tu ressens. Que t’ implose le vide sidéral qui t’habitais. Qu'enfin, elle sache ces mots que t'as jamais su lui dire. Vautré contre la porte close, tu te contentes de te sentir minable, appliquant une pression sur ton arcade sourcilière. De toute façon, à quoi bon être sincère si elle refuses de t'écouter. Mais tu ne t'attendais pas à ce qu'elle rouvre ce bois, et qu'elle cherche à t'aider. Tu soupires, parce qu'enfin, elle daignera t'accorder un instant, peut-être un regard. "- J'ai eu un accident, quelques minutes plus tôt." T'étais du genre à te foutre de tout, et surtout de toi. Elle t'ordonnait de te lever et simple exécutant, tu la suivais à travers la pièce. Une seconde de répit pour des cœurs douloureux. Sans anesthésie, elle te posait sur une chaise, et appliquait une pression plus forte que la tienne, ce qui t'arrachait une grimace à la sensation du désinfectant. "- Aie." T'étais pas douillet, mais elle n'y allait pas de main morte. Un moment de battement, le silence, apaisant. Puis elle t'avouait une partie de la raison de son départ. Tu fronçais les sourcils, puis tu lui avouais. "- Je n'y crois pas, parce que sinon, tu ne me regarderais pas comme tu le fais là." Son regard chocolat, la véhémence de ses gestes, ces propos, elle était là, près de lui, qu'elle le veuille ou non. L'destin rien pour vous deux.

(c) feu follet

@willa atwood

» vida loca. (willa)
» le cœur au bord des lèvres. (willa)