something's wrong with me / (elias)

i think something's fucking wrong with me.
feat @elias kerr et @riley jinks

riley sera peut-être un peu trop en avance, mais c'pas vraiment un problème. ça la dérange pas de regarder elias et ses co-équipiers s'entrainer. beaucoup de testostérones au même endroit. à choisir, elle préférerait plutôt assister à l'entrainement des cheerleaders, mais on n'a pas toujours ce qu'on veut dans la vie. elle fait son dernier deal de la soirée à côté du stade. puis elle fume une clope juste avant de rentrer dans le stade. elle se pose dans les gradins, fait un signe à elias quand elle croise son regard pour lui montrer qu'elle est bel et bien là. en soit, le football n'est pas son sport préféré, elle préfère largement la boxe - surement parce que ça la défoule et que c'est ce qui lui a permis d'arrêter de vouloir cogner sur tout ce qui bouge -, mais bon, ça la dérange pas de regarder. et depuis le lycée, elle vient encourager elias à tous ses matchs. c'est ça d'être une bonne meilleure pote, c'est encourager son pote et lui apporter du soutien quand il en a besoin.

sauf qu'il y a quelque chose de bizarre. c'pas la première fois qu'elle remarque, mais riley s'était jamais vraiment arrêtée dessus jusqu'à présent. la petite grimace de douleur qu'il esquisse, sauf qu'au premier coup, elle arrive pas très bien à saisir où il a mal. elle le voit poser son pied parterre et quand la grimace revient sur son visage une vingtaine de minutes après la première, elle se rend compte qu'il semblerait que ça vienne de sa jambe. de son genou peut-être? elle arrive pas à être certaine. bras croisés, sourcils froncés, riley attend que l'entrainement se termine. elle descend des gradins pour aller l'attendre à la sortie des vestiaires. sourire aux lèvres quand elle le voit arriver. "hey! t'avais pas l'air au top sur le terrain, tout va bien?" juste pour voir s'il va essayer de lui mentir ou s'il va lui dire la vérité. peut-être qu'elle a halluciné, mais elle est sûre à 99,9% de ce qu'elle a vu et elle attend juste la confirmation.

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Il lui faut encore quelques pas pour se rendre compte que ce n’est plus possible. Ça fait quelques semaines qu’il se tend à chaque fin d’entrainement pour ne pas boiter, qu’il se mord la joue pour éviter de souffrir. Remplacer une douleur par une autre, et faire comme si de rien était. Avaler des cachets dès que ses coéquipiers ont le dos tourné et sourire. Un large sourire qui en dit long. Pupilles doucement dilatée et dopage positif à chaque potentiel test d’urine. Elias sait bien qu’il est sur une pente dangereuse et qu’à tout moment, tout peut changer pour lui. Mais il ne s’y résout pas. Avouer cette faille terminerait sa carrière, alors qu’il a encore une saison à tenir et bien des preuves à faire. Il doit tenir, pour le bien de tous. Et pour s’assurer une place chez les grands. Sauf qu’aujourd’hui, il n’y arrive pas. Faire bonne figure est trop dur, son genou craque. Il boite une fois, deux fois. Il sait qu’on le regarde dans les gradins alors il reprend vite ses esprits et donne un coup dans son genou, comme pour se trouver une nouvelle excuse. Juste un léger blocage, juste une petite crampe. Rien de grave, rien qui ne devrait inquiéter. C’est du moins ce qu’Elias pensait, jusqu’à ce qu’il retrouve Riley à la fin de son match. Tout juste douché, il sent assez bon pour passer son bras autour des épaules de sa meilleure amie et embrasser son front. Il ne l’a pas vu depuis quelques jours maintenant, et ça lui réchauffe le cœur de savoir qu’elle est venue le voir. Riley le connait depuis longtemps, elle l’a vu grandir et elle connait ses travers. Il lui ment sur son genou, à elle aussi. Mais la jeune brune n’est pas dupe et ne manque pas de faire une remarque sur la situation quelques minutes plus tôt, sur le terrain. Elias sent son cœur se serrer, il n’ose pas la regarder. Il serre ses dents et avale sa salive difficilement. Il n’a jamais menti directement à Riley. Parfois, il ne lui dit pas tout pour la préserver mais il n’a jamais répondu autrement que par la vérité. Alors que va-t-elle faire quand elle s’en rendra compte ? Et comment peuvent-il être amis si Elias ment ? Il balbutie quelques mots, mâchant la moitié des syllabes et n’osant toujours pas la regarder. « Oh, ouais, ouais bien sûr. Juste une crampe. Ça arrive tout le temps. » Trop de mots, trop d’hésitations. Quelques mains levées pour ses collègues qui s’éloignent. Ils sont enfin tous les deux, et Elias redoute la suite de cette soirée pour la première fois, depuis qu’il connait Riley.

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riley patiente dans les gradins, attend la fin de l'entrainement sagement en regardant son téléphone à l'occasion. mais y a un truc qui cloche, elle le voit. elle remarque également qu'il a l'air d'avaler quelque chose quand il s'hydrate. de loin, elle parvient pas à voir la boite de médicaments. si elle pouvait voir, vu ce qu'elle fait dans la vie, elle pourrait clairement savoir ce qu'il a pris et pourquoi. et vu qu'il a l'air d'avoir mal quelque part, au genou?, riley s'inquiète et saute hors des gradins pour l'attendre à la sortie des vestiaires. elias la prend dans ses bras et lui embrasse le front quand il la voit. il maintient son bras autour des épaules de riley tandis qu'ils commencent un peu à avancer. c'est quand elle lui demande comment ça va qu'il s'éloigne un peu. plusieurs signes veulent dire qu'il y a quelque chose de bizarre : il fuit son regard et a l'air complètement mal à l'aise. et même quand il parle, ça se voit qu'il ne dit pas la vérité. il bégaye presque. "Oh, ouais, ouais bien sûr. Juste une crampe. Ça arrive tout le temps." il hésite aussi, n'a pas l'air de savoir ce qu'il raconte. riley n'aime pas qu'on lui mente, personne n'aime ça. encore moins quand c'est son meilleur pote qui lui ment. mais si on lui ment, elle préfère quand les gens font au moins l'effort d'être crédible. les co-équipiers d'elias finissent de passer et elle les ignore, son regard fixé sur lui. la posture de riley se ferme au moment où elle croise les bras sous sa poitrine et qu'elle lui jette un regard accusateur. "Tu mens." c'est un fait, il pourra pas le nier. s'il le fait, ça va juste énerver riley s'il essaie. "C'quoi que t'as pris sur le terrain?" à la base, elle venait pas pour mener un interrogatoire, mais maintenant c'trop tard, elias va devoir lui dire la vérité même si elle doit employer des chemins déroutés pour y arriver.

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Elias le sait, Riley a compris. Il ne pourra pas se défiler, pas cette fois. Naïf, il gagne du temps. Quelques minutes de plus sans n’avoir dit à personne qu’il s’était blessé. Quelques minutes de plus sans que personne ne se doute de ce qu’il cache. Un long soupire sort de sa poitrine quand il voit la posture de Riley, quand il comprend qu’elle ne lâchera pas l’affaire. Elle est tenace, la brune. Elle l’a toujours été. C’est comme ça qu’ils sont restés amis depuis autant de temps, c’est comme ça qu’ils ont réussi à construire une relation sur des bases saines. Parce qu’elle voit les choses qu’Elias s’évertue à cacher, parce qu’elle arrive à lui faire sortir les vers du nez. Quelques mots de plus, déterminés. Il ment, oui. Elle l’a vu, oui. Et c’est trop tard maintenant. Elle a même remarqué qu’il avait pris un cachet. Elias ferme les yeux, il sent des gouttes perler derrière sa nuque. Sueur du mensonge, goutte de l’interdit. Il souffle, grognant un peu sur Riley et son ton imposant. Il essaye de marcher, mais elle reste plantée là comme un piquet. Heureusement que personne n’est là pour voir ça, pour comprendre qu’il n’y a qu’une femme qui peut le tenir, et elle se tient juste devant lui. « Rien, Riley. Rien. » Un nouveau souffle, le ventre noué. Il fronce les sourcils, il serre les dents. A quoi bon mentir ? Le regard de Riley est perçant, ça lui fait mal. Elias n’a pas d’échappatoire. C’est fini. Alors il laisse doucement tomber ses bras, défaitiste. Une main dans ses cheveux encore mouillés de la douche, puis sur ses lèvres. Il regarde ailleurs, sentant l’émotion qu’il refoule depuis des semaines lui prendre la gorge. Il aimerait être plus clair, il aimerait avoir plus de courage. Et pourtant, il n’en a presque pas assez pour avouer la vérité à sa meilleure amie. Alors comment l’annoncer à toute la presse ? A son coach ? Au reste du monde ? Jamais il n’y arrivera. Les yeux plein de haine envers lui-même, Elias fait tomber une première partie de son masque. Toujours sans reposer ses yeux sur Riley. « J’ai mal, OK ? mais ça va. Rien de grave. Ça va passer. » Il hausse les épaules, et fait un signe de tête pour qu’elle se remette à marcher. Riley le connait, elle sait qu’il fait un énorme effort. Mais Elias connait aussi la petite brune, elle n’acceptera jamais de laisser tomber comme ça. Sans connaître le fin mot de l’histoire.

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si on part du principe que riley est méfiante de base, faut aussi bien comprendre que ça vient du fait que les gens mentent quand ça les arrange et qu'ils peuvent facilement essayer de manipuler les autres. à partir de là, elle estime quand même que ses amis ne feront pas pareil. encore moins elias, qui n'est autre son meilleur ami. elle estime qu'il n'a pas besoin de lui mentir, parce que, peu importe ce qu'il peut bien lui dire, elle ne le jugera pas. elle essaiera juste de lui trouver une solution ou si jamais elle n'a rien à proposer, rien que l'écouter, ça peut aider. qu'il lui dise qu'il veut pas en parler ou que ça la regarde pas, encore, peut-être que ça pourrait passer. mais lui mentir? non. vraiment pas. elias peut grogner, souffler, soupirer, essayer de s'éloigner, c'est mort. jinks garde les bras croisés en lui barrant le passage. certes, il peut la bousculer, mais elle bousculera en retour, c'est clair et net. "Rien, Riley. Rien." lui dit elias, soufflant encore une fois, sourcils froncés, visage fermé, mais stressé. riley ne le quitte pas des yeux et son visage à elle se ferme également. ça, c'est un autre mensonge et ça l'énerve. cela dit, elle laisse pas la colère prendre le dessus sur son envie de comprendre ce qui se passe. "Me dis pas qu'il y a rien, Elias. Je sais qu'il y a quelque chose. Arrête de me mentir." elle insiste sur sa dernière phrase, particulièrement sur un mot. il raconte des conneries à qui il veut, mais certainement pas à elle. et à voir l'expression faciale d'elias, elle culpabiliserait presque de son insistance sur le sujet. il regarde partout, sauf elle. c'est là que riley comprend que quelque chose cloche vraiment. que c'est peut-être plus grave que ce qu'elle pensait. "J’ai mal, OK ? mais ça va. Rien de grave. Ça va passer." haussement d'épaules et signe de tête pour qu'il quitte les yeux. riley est prête à lui faire une concession, celle de partir d'ici, mais lâcher l'affaire? clairement pas. elle hoche positivement la tête pour lui faire comprendre tout en se mettant à avancer à son tour. "Ça fait combien de temps? C'est quoi que t'as pris? C'est sur prescription?" non, parce qu'elle connait un tas de gens qui ingurgitent des cachets pour se soulager au départ, mais qui finissent par ne plus pouvoir s'en passer. "C'est ton genou? J'ai cru voir que tu l'as touché et grimacé à un moment." pluie de questions, mais elle s'arrête là. pour le moment.

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La douleur est stridente, prenant le genou et le tibia en otage. Lorsqu’il sent que ça lâche sur le terrain, Elias se mord si fort l’intérieur de la joue qu’il saigne. Il lui arrive de laisser couler une larme derrière son casque, incapable de la retenir. Il ne veut pas que ça se voit, il ne veut pas qu’on le remarque. Ce sport, c’est toute sa vie. Sa carrière, c’est son objectif premier. Ça l’a toujours été. Pour se venger de la vie, pour s’offrir ce qu’il veut et pour ne manquer de rien. Une phobie comme une autre, l’abandon de lui-même dont il ne se remettrait pas. Alors il marche vite, Elias. Il s’éloigne de l’équipe et du stade comme si ça allait changer quelque chose. Il ne veut pas qu’on les entende, qu’on les écoute. Il ne veut pas qu’elle insiste. Mais Riley est tenace, c’est ce qui fait la force de leur amitié. Elle sait faire attention, elle le connait par cœur. Derrière son masque, elle a tout vu. La blessure, les cachets, le genou. Elle l’explique, elle le dit. Et Elias comprend que ça ne sert à rien d’en rajouter, et de continuer à mentir plus longtemps. Va-t-elle lui en vouloir ? Peut-être. Et elle aurait raison. Elias veut se protéger lui, avant de protéger les autres. Une douleur peut en entrainer une autre, mais il s’en moque. Ce qui compte, ce sont ses choix. Et c’est le football qu’il a choisi. Le stade s’éloigne de ses pas pressés, Riley s’inquiète de plus en plus. Elle s’assaille de questions, attendant des réponses. S’arrêtant net dans son élan, Elias se retourne sur elle. Tête baissée pour croiser son regard, les dents serrées. Il s’en veut, mais c’est sur elle qu’il lâche tout. Il s’en veut d’en être arrivé là, de devoir l’admettre. D’avouer ses torts et ses fautes. Et de devoir assumer ses erreurs, face à la principale intéressée – celle qui a toujours été là. « Arrête avec tes questions ! » Le ton est sec, les yeux sont noirs. Elias ne contrôle pas sa colère et sa rage. « J’ai mal au genou, Riley. C’est rien, faut pas en faire toute une histoire OK ? » Pour ne jamais voir sa carrière filer entre ses doigts, Elias est prêt à tout. « J’prends quelques cachets pour que ça passe, le temps de signer le prochain contrat. » Il serre les dents, il souffre en silence. Et Riley ne changera pas ça. Personne ne changera ça.

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surement qu'au lieu de continuer de questionner elias, riley devrait lui laisser le temps de répondre. sauf qu'il fuit son regard et on dirait même qu'il essaie de fuir la conversation en continuant d'avancer. elle comprend l'envie de s'éloigner du stade et des gens qui pourraient possiblement écouter leur conversation, mais c'pas une raison pour ignorer riley. elle veut savoir ce qu'il a et ce qu'il prend. et si ce n'est pas tout de suite, ce sera dans les minutes à suivre, qu'il le veuille ou non, il finira par parler.

riley manque de percuter elias quand il s'arrête d'un coup. il se retourne vers elle, lui lance un regard noir et cette fois, il la regarde bien dans les yeux. ça impressionne pas riley, mais ça la surprend. elle comprend pas vraiment sa réaction. "Arrête avec tes questions ! J’ai mal au genou, Riley. C’est rien, faut pas en faire toute une histoire OK ? J’prends quelques cachets pour que ça passe, le temps de signer le prochain contrat." elle comprend encore moins pourquoi il est si en colère quand il lui répond. sauf qu'encore une fois, ce serait mal connaitre riley que de penser qu'elle va juste lâcher l'affaire parce qu'il lui a demandé de le faire. ce serait trop facile.

"J'en fais toute une histoire si j'ai envie, Elias. D'autant que c'pas dans tes habitudes de me cacher des trucs, encore moins de t'énerver comme ça quand on parle de quelque chose." et si elle a envie de hausser le ton à son tour pour éventuellement mieux se faire entendre ou lui montrer qu'elle peut le faire aussi, elle ne le fait pas. riley continue de parler normalement. "Ça veut juste dire que t'as vraiment quelque chose à cacher, en fait et ça m'inquiète." c'est aussi simple que ça. mais elle a appris qu'il avait mal au genou. ok, c'est déjà ça. sauf que personne d'autre n'est au courant, visiblement et avoir mal au genou quand on est joueur de football américain, c'est surement pas idéal. "Ça fait combien de temps que t'as mal ?" demande riley une fois qu'ils sont à l'intérieur de la voiture d'elias. "Et je réitère ma question : c'est quoi que tu prends pour la douleur ? C'est sur prescription ? Ou tu les chopes autre part ?" s'il a mal à chaque entrainement et à chaque match et qu'il prend un médoc à chaque fois, ça peut vite devenir problématique. y a beaucoup trop de choses qui sont flous et riley veut les tirer au clair et peut-être même qu'elle pourra l'aider, même si elle sait pas encore comment.

» wolves (elias & riley)
» happy family # elias
» elias -- 1000° dans la soirée.