you've been lying.

i hate to say
you've been lying
feat @arden march et @elias kerr
Elias est rentré tard, encore. Il n’a même pas pris le temps d’aller jusqu’à sa chambre, s’écroulant de tout son long dans le canapé. Son loft est trop grand, trop vide. Elias a trainé des pieds, en sortant de soirée. Il ne voulait pas rentrer seul, il aurait préféré être accompagné pour ne pas se réveiller face aux murs blancs de son appartement. Après une petite nuit, il ouvre un œil assailli par la lumière du soleil. Dernier étage, plein sud. Le soleil par les vitres ne réveille à tous les coups, dès qu’il oublie de dormir dans le noir de sa chambre. Dès qu’il n’a pas le courage de faire les derniers pas pour une bonne nuit. Elias est comme ça, capable de tout arrêté en plein chemin. Capable de tout laisser tomber, sans même réfléchir aux conséquences. Heureusement qu’on l’a poussé à aller au bout de ses rêves, heureusement qu’il a été suivi de près pendant les saisons de football pour gravir les échelons. Sinon, il aurait abandonné depuis longtemps. Il choisit ses batailles, il va au bout de ce qu’il préfère. Et parfois, ce n’est pas la bonne décision. Mais c’est trop tard pour changer. Une main sur son visage, les pieds qui touchent le sol. Il a mal partout, courbaturé de l’alcool dans ses veines. Il sait qu’il en a encore, il sait que ça tourne dans son crâne. Quelques pas de plus pour aller jusqu’à la salle de bain, où il fait couler l’eau pour se rafraichir. Une douche le réveillera, lui fera du bien. Un repas aussi. Toujours ses murs blancs, l’impression d’être dans un hôpital. Il déteste cet endroit, cet appartement qui ne lui ressemble pas mais qu’il a, parce qu’il peut se le permettre. L’ironie de sa propre personne. Grognon, il ouvre les mauvais placards à la recherche d’un peu de savon. A droite, à gauche. Il ouvre, ferme, rouvre. Et soudain c’est évident. Son cœur manque un battement, ses sourcils se froncent. Une de ses plus belles montres a disparu. Il s’offusque, cherchant partout où elle aurait pu être laissée. Il retourne l’appartement en quelques minutes, persuadé qu’elle est quelque part. Il y fait attention à celles-ci, c’est un très beau cadeau. Un merveilleux souvenir. Elle est forcément quelque part. Quand il retourne dans la salle de bain et qu’il se concentre sur le miroir pour réfléchir, il comprend. Il n’y a personne d’autre qu’elle, qui vient dans cet appartement. Qu’une seule solution pour que cette montre ait disparu. Un regard sur l’horloge, ça tombe bien. Elle arrive d’ici quelques minutes. La rage au ventre, la mâchoire serrée, Elias saute dans la douche et se promet de lui faire cracher le morceau à la seconde où elle passe la porte. Même si elle fait les yeux doux. Même s’il pourrait tout lui pardonner, à Arden.

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feat @arden march et @elias kerr
elle se tourne dans le lit depuis des heures, comme si le sommeil avait décidé de l’abandonner pour cette nuit. ses pensées s’emmêlent, venant brouiller le peu de lucidité qu’il lui reste. elle s’en veut, arden. elle s’en veut d’avoir succomber. et à l’homme et à la tentation, la tentation de prendre quelque chose qui ne lui appartient pas. déjà parce qu’elias kerr ne fréquente pas le genre de fille qu’elle est, elle le sait. trop spéciale et trop libre, surement trop pauvre aussi. et désormais, elle en est sure, que rien ne sera plus jamais comme avant. elle se lève et attrape la montre qu’elle fait glisser délicatement entre ses doigts. la fin justifie les moyens et elle en a une sacré bonne. elle pense à elle, à sa grand-mère, à ce qu’elle lui dirait si elle savait que sa petite-fille peut payer des traitements hors de prix en prenant des choses qui ne lui appartiennent pas. et cette pensée lui déchire le cœur. parce qu’au fond, elle n’est pas comme ça. les minutes qui deviennent des heures. et cette nuit qui passe tant bien que mal, la rapprochant un peu plus du moment fatidique des retrouvailles. voila quatre jours qu’elle n’a pas vu elias. quatre jours où elle pensait avoir le contrôle de la situation. et la réalité de sa propre personne qui l’a rattrapé. arden march n’est pas du genre à faire ça. mais encore moins de se rendre et d’avouer ses erreurs. elle regarde l’heure. l’horloge qui lui dit qu’elle doit partir. le cœur qui bat à tout rompre lorsqu’elle arrive devant le duplex. elle hésite quelques secondes. ça serait tellement plus simple de faire demi-tour, de tout laisser tomber et faire comme rien ne s’était passé. après tout, philadelphie est une grande ville, les chances pour le croiser sont infimes si on sait où il ne faut pas aller. mais elle sait qu’elle ne peut plus revenir en arrière. que les faits sont là, l’accusant d’un crime qu’elle a bien commis. alors elle prend une longue respiration et sa main vient cogner la porte d’une façon assurée. elle a choisi sa stratégie, arden. elle ne parlera pas en premier. la porte s’ouvre et son cœur rate un bond quand elle croise son regard. et elle sait qu’il sait. mais elle entre dans la maison avec sa démarche joyeuse et son sourire presque aguicheur, comme elle a toujours fait. elle parcourt le salon, soulevant une pile de fringues et lui lançant quelques regards désapprobateurs. – le rangement, ce n’est vraiment pas ton fort en fait. elle fait allusion au bazar qui tapissent le sol de l’appartement, et un petit rire s’échappe de sa bouche. puis un sourire, un vrai. comme pour illuminer un instant qui n’attend que d’être gâché par les limites qu’elle a choisi de briser.

» lying from you. (baz)