let me show you who really i am. (mia)

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/w @mia perkins

la nuit bat son plein, il est tard ou tôt, selon votre point de vue. peut-être que ce serait une mauvaise idée dans d'autres circonstances, de se rapprocher d'une escort. mais que voulez-vous ? regardez son minois, et osez me dire que vous n'y voyez aucune innocence.
puis entre nous, lequel des deux est le plus dangereux pour l'autre ?
la porte qui s'ouvre sur mia et moi-même, le manteau qui vole sur le dos du canapé bleu grisé et la porte qui claque d'un coup de pied.
la fumée de cigarette qui vient embaumer l'air déjà fortement charger de nicotine, et d'autres odeurs plus acides. « fais comme chez toi. » que je dis la clope au bec avant d'aller à la cuisine pour attraper des bières fraîches. « c'est peut être pas aussi luxueux que chez tes clients, tu me diras ? » que je dis en souriant légèrement, posant les bouteilles sur la table basse en verre.
la maison est pas très grande, son rez de chaussé est simple, la porte donne sur le salon et la salle à manger qui se dispute l'espace, une cuisine américaine et un escalier qui grimpe vers le ciel. un espace de rangement sous les marches et une petite terrasse avec un bout de jardin.
à l'étage une chambre, un bureau qui sert de débarras et une salle de bain avec son wc intégré, le grand luxe.
la déco est inspiré de l'art méditerranéen, on y trouve pas mal de bibelot du folklore italien et des gadgets de moto. une batte de baseball à côté de la porte, on est jamais trop prudent.
et mis à part la clope, on sent un léger parfum de lavande.

ouvrir la fenêtre pour que l'air frais de la nuit chasse l'air chaud de la journée, je finis par tomber lourdement dans le canapé, tapotant légèrement à côté de moi pour l'y inviter. « si t'es sage, je t'offre quelque chose de plus fort qu'une bière. » un léger rire alors que je tire de ma poche un petit plastique où dort des pousses séchées de cannabis.
sans un mot dit de plus, je roule alors que la clope se consume au bout de mes lèvres. « alors ta soirée ? » que je demande le plus innocemment du monde, finissant par tirer un tiroir de la table basse pour prendre le tabac et bourré les feuilles vierges, filtre mis au bout, et les quelques pousses tombées dedans avant de fermer le tout d'un coup de langue experte.
allumée le cancer, la drogue... l'entredeux monde. tirer une latte et inspirer profondément avant de relâcher doucement la fumée. tendant finalement le joint à mia, un sourire léger et espiègle. « tu prends le risque alors ? » la fumée gisant des narines donne une image diabolique à la tentation. le bras qui vient se poser au dessus du canapé, non loin de ses cheveux de feu. « tu risques rien, je te ferai rien. » promesse chuchotée qui n'est pas dupe, et la simple volonté de montrer qui est vraiment lino mancini.
et quelle tentation.

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feat @lino mancini

Je ne sais pas ce que je m'imaginais, mais pas ça c'est sur. Comme quoi on se fait tous une idée sur quelqu'un même sans le vouloir. Et les apparences sont parfois trompeuses. Souvent même. Très souvent. Je crois que je m'imaginais Lino vivre dans un appartement minuscule, en plein centre ville, au dessus d'un bar. Mais non, il me conduit dans ce quartier avec les maisons mitoyennes assez loin du centre pour être au calme, mais assez proches de l’agitation de la ville tout de même. On pourrait croire qu'une famille vit à l'intérieur. Mes talons hauts à la main, je le suis alors que la porte se referme sur nous, assez bruyamment pour réveiller les voisins soit dit en passant. « Fais comme chez toi. C'est peut-être pas aussi luxueux que chez tes clients tu me diras. ». Aussitôt dit, aussitôt fait. Mes chaussures finissent en vrac près de la porte d'entrée, et ma veste avec la sienne sur le canapé. J'en peux plus, j'ai mal aux pieds et j'ai la dalle. Je pensais que mon client allait m'inviter à manger au moins. Mais non, tout ce qui l'intéressait c'était de m'exhiber devant sa bande de pote pleins aux as aussi vieux que lui. Après je ne vais pas me plaindre, c'est une soirée bien payée pour seulement avoir fait quelques sourires et acquiescé quand cela me semblait nécessaire. « Sache que je ne vais jamais chez mes clients. J'évite autant que je peux de me retrouver seule avec eux. Faut croire que je t'estime un minimum vu que je suis là. ». Sourire malicieux plaqué sur mes lèvres, je ne me fais pas prier quand Lino m'invite à m'affaler sur la canapé à côté de lui. Je crois même qu'un soupir s'échappe de ma bouche tellement mes jambes ne me tiennent plus. « Si t'es sage, je t'offre quelque chose de plus fort qu'une bière. ». Bière de laquelle je m'empare sans tarder pour boire une gorgée ou deux. « T'as pas des chips plutôt ? J'ai trop faim. Même un petit truc de la veille à grignoter, sérieux, j'suis pas compliquée. ». Mon ventre se met à gronder comme s'il m'avait entendu. En même temps, plus je pense à de la bouffe, plus j'ai faim. Lino me questionne sur ma soirée. Mon métier l'intrigue. Je ne vois pas vraiment pourquoi. Dans une ville comme Philly, c'est presque commun d'être escort. Si j'ai le choix, je préfère ça que faire le trottoir. Et ça paie plus que quand j'étais caissière au supermarché du coin. « Ma soirée... J'ai écouté un vieux croûton parler à d'autres vieux croûtons de la nouvelle lamborghini qu'il venait de s'offrir. J'ai bu deux mojitos. J'ai joué quelques pièces dans une machine à sous. J'ai perdu. Et j'ai encouragé le vieux croûton en question pendant qu'il misait plus que ce que je gagne en une année à la roulette. Une soirée plutôt tranquille en vrai. Et toi alors ? A quoi tu occupes tes soirées quand j'suis pas là pour les rendre plus agréables ? ». Nouveau sourire malicieux aux coins des lèvres. Je n'ai pas du tout la grosse tête, j'adore juste taquiner un peu tout le monde. C'est alors que Lino se lance dans l'entreprise de se rouler un joint. Autant, on ne peut pas vraiment dire que je sois une enfant de cœur. Autant, je n'ai jamais touché à ça. J'aurais peut-être dû soit dit en passant. Ça m'aurait peut-être aidé dans les moments difficiles. J'ai trouvé des échappatoires autrement. A son tour de me narguer avec son sourire espiègle alors qu'il me tend le joint. « Tu prends le risque alors ? Tu risques rien, je te ferai rien. ». Cette remarque me fait rire. « Tu sais que c'est justement ce que disent tout les tueurs en série ? ». Pas que j'en ai déjà connu un. Enfin je ne pense pas. Comme je disais plus tôt, on ne connaît jamais vraiment personne. Même pas soi-même parfois. « Et puis merde. ». Je m'empare de l'objet avant de le porter à ma bouche. J'inspire. J'expire. Et je tousse. Une quinte de toux qui me donne mal à la gorge. Si bien que je fini ma bière cul sec pour faire passer. « Te moque pas, c'est ma première fois ! ». N'aimant pas rester sur un échec, j'en prend une deuxième latte avant de passer le joint à mon voisin. Ça me brûle un peu, mais au moins, je ne tousse pas. « Si on est assez défoncés, tu me laisseras conduire ta moto ? ». Mon ventre se met à gronder une nouvelle fois, rappelant à mes estomac qu'il est vide depuis des heures. « Bon sinon, elles sont où ces chips ? J'ai toujours entendu que fumer ça donne faim. ».

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/w @mia perkins

d'un côté, c'est rassurant de savoir qu'elle met pas les pieds chez ces vieux cons.
je ne sais pas pourquoi je me suis mis dans la tête que je la protègerai contre vent et marrée alors qu'elle n'est pour moi qu'une inconnue rencontrer un soir autour d'un verre dans un bar. peut-être parce qu'au final, ça me fait peur. ces femmes qui se gâchent, qui se montrent comme des poupées alors qu'elles sont bien plus fortes et intègres que ces bouses qui se servent d'elles.
ou bien, elles sont plus intelligentes. et c'est moi qui ai tout faux, extorquant de l'argent sans faire plus un effort que d'être présente. sourire, faux semblant.
je ne sais pas. mais tant pis pour elle, elle devra faire avec moi, elle n'a plus le choix.
à partir du moment où son rire s'est mêlé au mien, notre destin était scellé, mais surtout commun. « heureusement pour moi que tu ne me coutes qu'en boisson alors. » un rire qui s'échappe alors que la bière trouve le chemin de ses lèvres.
un haussement de sourcil à sa demande, je dois bien avoir des restes d'un truc dans un placard. mais en terme de grignotage, je n'ai pas grand chose. je ne suis pas friand de chips ou autre merde du genre, mais jamal aime ça et puis y a même des bonbons qui trainent pour mave. ce qui est ridicule. clairement ridicule.
mais je m'enquiers d'abord de sa soirée, comment elle se sent, si c'était intéressant ou chiant à mourir. roulant le joint en l'écoutant.
le sourire qui vient se dessiner sur les lèvres quand elle conte sa soirée, l'ironie qu'elle emploie me plait. elle a du caractère, du répondant... j'aime ça. c'est clairement pas la femme fragile qu'on lui donnerait comme étiquette.
elle est forte, drôlement forte.
je tire sur la première latte et souris, nostalgique. lasse peut être de me battre contre moi-même. « je cherche à noyer ma peine. » montre silencieusement la bière du doigt. « par des moyens peu conventionnels. » tirant une deuxième bouffé avant de le lui tendre, lui demandant si elle est prête à prendre le risque. d'entrouvrir la mauvaise porte, celle du lino peu fréquentable qui boit et se drogue.
chasse l'amour et se sabote.
je ris à sa remarque, secoue la tête. elle est pas possible, mais je ne bouge pas, prêt à attendre la nuit s'il faut pour qu'elle choisisse quel chemin prendre. la voir prendre le joint me fait sourire, mais quelque part, je ne sais pas si je ne l'entraine pas sur une pente descendante.
mais j'ai promis des licornes alors on verra des licornes.
la quinte de toux me surprend mais je la laisse reprendre ses esprits sans intervenir, surtout ne pas me moquer. je sais ce que c'est de sentir ses poumons en feu. « je me moque pas. » pour la rassurer alors qu'elle reprend une seconde latte qui semble mieux passer. « on verra. » parce qu'il fallait qu'on soit sacrément cuit pour que je laisse mon bébé entre les mains de qui que ce soit. « j'y vais. » un rire alors que je tape doucement sur la cuisse de la belle.
m'affairant dans la cuisine à trouver quelque chose de potable, je finis par trouver des chips aux crevettes. décidément, faut que j'arrête de penser à lui faire plaisir alors que je le vois tous les trente-six du mois. attrapant le paquet, et la rejoignant dans le salon je lui jette le paquet dessus. le joint entre les lèvres, je tire une taffe supplémentaire avant de le lui tendre.
les effets mettent plus de temps à venir pour moi, mais c'est normal, j'ai l'habitude. « et si tu veux vraiment manger, j'ai des pâtes d'hier soir. » sacrée les pâtes, tombant à côté d'elle comme une masse le bras sur son épaule, j'attrape la bière avant de la boire cul sec et de me pencher vers la table pour tirer le second tiroir, plus grand comme une case où dort l'alcool fort. « chose promise, chose due. » sortant les bouteilles de vodka, de rhum, de whisky et autres mélanges d'alcools inconnus. « et si t'es pas fatiguée ou que tu vomis pas sur mon canapé, j'ai quelque chose qui te fera rencontrer la fameuse licorne. » me rendant compte du double sens, je la devance. « et c'est pas une capote. »

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« Je cherche à noyer ma peine par des moyens peu conventionnels. ». En témoignent les bières et le joint que nous sommes entrain de tous les deux consommer. Au moins, je ne pourrais jamais dire que je n'ai jamais essayé. Si ça peut m'aider un peu à noyer mes peines comme le dit mon acolyte de soirée. Même si je pense qu'il y a des blessures bien trop profondes pour que quoi que ce soit puisse les effacer. On apprend juste à vivre avec. Elles finissent par faire partie de nous. Je n'ai pas le temps de vraiment faire ma curieuse que Lino revient avec le graal. Un paquet de chips aux crevettes. « Je t'aime toi. ». Je lui prends le sac des mains avant même qu'il est le temps de me répondre. « Je parle au paquet de chips ein, pas à toi ! Prends pas la grosse tête. ». J'ouvre la poche avant d'en fourrer une dans ma bouche. On pourrait même dire gober. Bravo l’élégance. Mais j'ai été élégante toute la soirée, maintenant je me détends un peu. « Et si tu veux vraiment manger, j'ai des pâtes d'hier soir. ». « Nan, cha va, merchi ! ». Je fini ma bouche tant bien que mal en tournant et retournant le paquet dans mes mains. « J't'imaginais pas le genre à manger ça. J'te voyais plus du genre à manger des pâtes, des burgers et des pizzas plutôt que des chips aux crevettes, des makis et des sushis. J'espère que j'ai pas piqué la bouffe d'une de tes conquêtes. ». Et puis même si c'est le cas, je n'ai aucun remord. Aucune pitié quand il s'agit de nourriture. J'avale encore quelques chips le temps que Lino sorte des bouteilles un peu plus intéressantes que de la simple bière. Surtout que quand je bois une bière, je vais faire pipi dix fois. C'est un peu chiant, il faut l'avouer. J'en profite pour prendre une nouvelle latte sur le joint que je repose sur le cendrier. Je me demande quel effet ça fait de fumer de l'herbe. Pour le moment, on ne peut pas dire que je me sente différente. Peut-être un peu plus détendue qu'à mon habitude. La bouche un peu sèche peut-être. Mais rien de plus. « Et si t'es pas fatiguée ou que tu vomis pas sur mon canapé, j'ai quelque chose qui te fera rencontrer la fameuse licorne. ». Je me retiens de rire, il doit le voir car il enchaîne. « Et c'est pas une capote. ». Et là, je me mets à rire de bon cœur. Vous savez, ces fous rire où vous ne pouvez pas vous arrêter et qui vous donne mal au ventre. J'essaie de me calmer comme je peux, soufflant doucement jusqu'à que j'arrive un tant soit peu à garder mon calme. « Si c'est comme ça que tu dragues, ça ne m'étonne pas que tu sois toujours célibataire. Après sur un malentendu, ça peut peut-être marcher ! ». La dernière soirée où j'ai rendu tripes et boyaux remonte quand même à un bail, ça m'étonnerait que je finisse comme ça ce soir. Après, je n'ai jamais mélangé herbe et alcool. Je n'ai aucune idée de ce que ces deux substances coexistantes dans mon organisme vont avoir comme conséquence. « Tout ce qui arrive ce soir sera uniquement ta faute Lino Mancini, sache le. Je nierais toute responsabilité. Allez, fait péter la vodka ! Je vais chercher les verres, comme ça je visite un peu. ». Je me lève, remettant au passage ma robe un peu trop courte en place. J'aurais dû prendre une tenue de rechange. Je le saurais la prochaine fois. Au moins, de ce côté là je ne cours normalement aucun risque. Direction la cuisine. J'ouvre un placard. Un autre. Puis un troisième avant de tomber sur ce que je cherche. On ne peut pas vraiment dire que ce soit des verres pour boire de l'alcool, mais ça fera l'affaire. Je reviens avec mes deux verres en plastique colorés. « Au moins, pas de risque de casse ! ». Je m'assois et nous sert deux verres avec des doses qui pourrait assommer un cheval, voir plusieurs. « Alors dis moi tout, qu'est-ce qui te met dans cet état ? Une peine de cœur ? ».

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je t'aime.
je n'ai pas entendu ces mots depuis si longtemps que ça me fait quelque chose, même si l'habile les reprend pour les diriger vers le paquet de chips. un sourire se dessine malgré moi sur les lèvres jaunis par les cigarettes, mais toujours aussi éclatantes de fraîcheur.
secouant légèrement la tête pour chasser sa remarque et son incroyable amour pour les chips aux crevettes, je me dis que mave devra faire plus d'effort s'il veut un jour pouvoir les manger sans qu'on ne vienne me les voler. de toute façon, ça trainait là depuis un moment.
autant dire que ça ne risquait plus d'arriver. je sais même pas ce que je veux, ni pourquoi je pense à ça. inutile.
elle chasse mon invitation à manger autre chose et je ris à gorge déployée à sa remarque. « dans le mille. » je la bouscule légèrement alors que je reprends place sur le canapé en enlevant mes godasses, après tout ce temps. « c'était pour... bref, j'en mange pas, mais on sait jamais. la preuve avec toi maintenant. »
et je lui promets enfin le graal, les monts et merveille promis. entendant les sous-entendus étranges, que je rattrape avec maladresse mais son rire est communicatif et je ne peux m'empêcher de sourire malgré moi. « je cherche à être célibataire, nuance. » je lève le doigt et prends la fin du joint posé sur le cendrier. « je fais exprès d'être con. » ou pas, mais ça c'est entre moi et moi.
je la regarde un instant en levant les sourcils hauts, le regard qui passe de son regard au reste de son corps. « je me dédouane, si tu vomis, tu nettoies. » et même si je souris, ça reste assez sérieux. mon canapé m'a coûté bonbon, première paie. c'est une attache sentimentale étrange.
je la regarde se lever alors que j'ouvre la bouteille, la clope au bec avant de l'écraser dans le cendrier et d'en allumer une normale. je la laisse s'affairer dans la cuisine à la recherche de verre, vu mon organisation bordélique, ça doit pas être évident de s'y retrouver. mais soit, je me lève rapidement. monte les marches deux par deux, tire un tshirt de sport noir et un jogging gris avant de redescendre et d'arriver en même temps qu'elle dans le salon.
je hausse les épaules. « c'est pas bien grave ça, t'as trouvé cela, mais t'as un placard rempli de merdes comme ça. »
je lui jette les vêtements dessus avant de prendre mon verre et de boire la moitié en grimaçant. « tu seras plus à l'aise que là dedans, surtout si on tripe. » je lève un sourcil, ignore la question sur la peine de cœur.
si toute fois c'en était une.
je m'assois le dos contre le pied du canapé, pieds sur le côté de la table basse et tire le tiroir d'une petit meuble de chevet où dort des pilules roses et bleues. « extasie, ghb et mdma. » tout pour partir loin dans un délire. « et au bout de dix minutes, tu les verras les licornes. » mais je ne garantie pas que notre réalité deviendra étrange, et que le bonheur semblera nous chatouiller le bout du nez avant une violente chute. « t'es prête ? » que je dis en tendant un mdma. « le bonheur est à porter de main. »

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Lino me ressemble pas mal sur certains points au fond. Il évite les sujets qui fâchent. Je ne peux pas l'en blâmer. J'ai fait la même chose à chaque fois qu'il m'a posé une question un peu trop personnelle ou à laquelle je ne voulais pas répondre. Je n'insiste pas. C'est son jardin secret. Tout comme j'ai le mien depuis déjà bien longtemps maintenant. Beaucoup de monde diront que ça fait du bien de parler à quelqu'un parfois. A un professionnel si il le faut. Ils n'ont peut-être pas tort. Peut-être que si. Quoi qu'il en soit, je ne ressens ni l'envie, ni le besoin de parler de mes problèmes à quelqu'un. Un jour peut-être. Un jour peut-être, je serais prête. Ou non. « Je cherche à être célibataire, nuance. Je fais exprès d'être con. ». Je pense que mon regard septique ne lui échappe pas, mais je hausse les épaules et ne dit rien. Si je me souviens d'une petite conversation nocturne sur les réseaux, j'ai quand même cru comprendre qu'il y avait un garçon dans le tableau. Je pense qu'il y croit vraiment quand il me dit qu'il n'y a pas de sentiments en jeu, que ce garçon n'a pas vraiment d'importance pour lui. Mais je crois qu'il se voile la face. Ce n'est pas parce que j'ai tiré un trait sur l'amour que je ne le souhaite pas aux autres. Je pense juste que je suis trop abîmée pour pouvoir un jour éprouver un tel sentiment. Et puis, soyons honnête, je le fuis comme la peste. Quand je reviens de mon petit tour en cuisine, je me reçois sur le ciboulot un tas de linge qui sent le tabac froid. Je n'ai pas le temps de lui dire que je ne suis pas là pour faire sa lessive qu'il m'annonce que ces vêtements sont pour moi. Je ferme mon caquet. Mine de rien, ça me touche. Je n'ai pas vraiment l'habitude qu'on prenne soin de moi. Sans le vouloir, mon minois devient un peu plus affectueux. « Merci... ». Je pense même que je rougis un peu. Comme je le disais, je n'ai pas l'habitude qu'on s'occupe de moi. Heureusement, dans l'obscurité ambiante, je doute que cela se remarque. « Bon, fermes les yeux. J'sais que je ne suis pas ton type, mais quand même, un peu d'intimité. ». Je pense que Lino a quand même déjà vu une fille en sous-vêtement, mais on se connaît à peine. Peut-être qu'un jour on sera assez proche pour que je squatte son canapé en petite culotte après une soirée bien arrosée. Mais ce n'est pas pour ce soir. Je lui tourne le dos le temps d'enfiler le jogging quelque peu trop grand pour moi, retirer ma robe pour enfiler son tee-shirt. Quand je me retourne, il à sorti une nouvelle trouvaille de son chapeau. « Extasie, GHB, MDMA. Et au bout de dix minutes, tu les verras les licornes. ». Pour le coup, là, je le crois sur parole. Je m'assois à côté de lui sans quitter les petites pilules des yeux. « T'es prête ? Le bonheur est à portée de main. ». Je n'aurais pas dit ça comme ça personnellement. Une illusion de bonheur peut-être. Surtout que j'ai déjà entendu que la descente était assez brutale. « J'suis pas sûre là Lino... ». Oui, je l'avoue. Je flippe. Pas tant du pendant, mais surtout du après. Je n'ai aucune envie d'être plus mal après avoir consommer que avant. « Je sais que tu m'avais dit que tu me ferais voir ton monde mais ça te fait quoi ? Quand tu prends ces trucs ? ». Je sais que je n'ai qu'à essayer pour savoir, mais je crois honnêtement que j'aurais moins peur de sauter d'un pont si on me le demandait. Parce que certes, j'avoue que tripper un peu et voir des licornes chier des paillettes je pense que ça me ferait bien rire, mais je peux avoir aussi cet effet avec la vodka non ? D'ailleurs, comme pour me donner du courage, j'avale une grosse goulée de cette boisson russe avant de prendre une des petites pilules entre mes doigts. Dire qu'un si petit truc peut faire beaucoup de dégâts entre de mauvaises mains. « La prochaine fois, je t’amènerais danser, ça sera moins dangereux, pour toi comme pour moi. ». Je dis ça évidemment sur le ton de l'amusement. Je ne sais pas pourquoi, mais je sens que Lino ne me veut pas de mal. J'espère ne pas me tromper. J'essaie de détendre un peu l’atmosphère. Ou de me détendre un peu moi plutôt. Je me suis un peu tendue depuis qu'il à sorti le fameux sachet. Je tourne et retourne la mdma entre mes doigts, cherchant quelle décision prendre. « T'as pas une pièce ? Je le joue à pile ou face. ». Chiche ?

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je la sens se détendre étrangement, et je ne sais pas si c'est du à moi ou l'herbe qui vient enfin calmer la pile électrique qui lui sert de cœur. mais c'est appréciable de l'entendre douce, et moins dans la retenu.
quelque part, je ne peux pas du tout lui en vouloir d'être si rustre, parfois dure voire piquante, nous sommes deux inconnus. et elle accepte de découvrir mon monde.
le mauvais monde, du moins. celui dans lequel je refuse d'amener qui que ce soit de clean, celui que je détesterai voir chez les autres mais qui m'est si indispensable dans le mien. prêt à me faire oublier toutes les peines, tous les maux... tous les vices du monde.
car je le déteste ce monde, autant que tout ce que j'ai pu subir. se battre m'a aidé, mais je n'ai jamais eu le soutien que je cherchais. l'apaisement n'était que des leurres et j'ai fini par sombrer dans la dépendance. oubliant qu'un monde sans artifices n'a aucune saveur. car le mal que l'on se donne pour vivre est trop important pour ceux qui sont seuls.
et j'ai senti cette solitude chez elle, est-ce que c'est vrai ? aucune putain d'idée, mais j'avais besoin de tendre la main, d'avoir quelqu'un près de moi, qui puisse comprendre ce que je traverse autant que ce qu'il traverse. que ce quelqu'un pardonne mes travers... remplace peut-être un manque maternel.
et je me promettais de la protéger même contre la difficulté de la réalité, même quand elle redescendrait de son trip. je serai là.
je l'abandonnerai pas.
alors je tends les pilules, je lui explique chaque sorte sans en donner les effets, mais je veux juste qu'elle oublie la chienne de vie qu'on vit. de ses doutes qui nous bouffent l'existence et empoissonnent les pensées, de ces métiers qui nous semblent faciles mais qui nous brisent. de cette routine qui m'étouffe à son métier étrange. sans jugement.
nous étions deux humains, vêtus de jogging et de tshirt avant de poser sur la langue deux cachets qui nous enverraient dans un monde qu'on serait libre de créer. tous les deux. rien que tous les deux.
et son hésitation me fait sourire, j'aimerais refermer mes doigts dessus, lui dire qu'elle a raison, que ça ne sert à rien mais je me résous pas à le faire, ni à la préserver. c'est une idiotie de ma part, un égoïsme aussi quelque part. « planer, oublier... parfois j'oublie même pourquoi j'ai mal. » au cœur, au ventre... « si on en prend raisonnablement, la chute n'est pas si horrible. » ce n'est pas comme ces rumeurs qui dissuadent. mais ce n'est pas totalement faux non plus. cela dépend des personnes, de leurs résistances, de leurs envies... de leurs attentes.
la main toujours tendue vers elle, attendant qu'une décision soit prise, attendant patiemment qu'elle jauge le bon et le mauvais. « et comme tu peux le voir, je suis en vie et loin d'être ... un accro qui perd son sang froid. je ne suis pas dépendant. » mensonge, mais ce n'était pas à la drogue dur que je l'étais. seulement à l'herbe, à l'alcool... mais c'était mes démons ça.
buvant une vodka quand elle parle de danse, je ris. « la prochaine fois, alors. » même si j'avais deux pieds gauches, et que j'étais loin d'être le danseur de l'année.
quant à sa proposition de la tirer à pile ou face, ça m'amuse. tirant une moue surprise et acquiesçant à sa demande, je tire de mon jean un cents que je lui donne. « que le destin te soit favorable. » peu importe ce qu'elle finit par choisir, d'un côté comme de l'autre... il n'y avait pas de bonne ou de mauvaise situation.
il y aurait un tripe à la drogue ou un tripe à l'alcool... dans les deux cas, nous étions déjà en train de voyager vers notre univers parallèle. car les effluves d'alcool chaudes remontaient déjà le long de la gorge jusque dans la tête, donnant une dimension plus aérienne au monde.
et le sourire ne me quittait plus, tout devenait amusant. tout était plus facile.

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feat @lino mancini

Je me demande ce qu'à bien pu vivre Lino pour toucher à la drogue. Et je me demande comment moi j'ai fait pour ne jamais y avoir touché. Quand je me recroquevillais seule dans ma chambre, pleurant au départ, jusqu'au jour où les larmes ont simplement arrêtées de couler. Quand je redoutais le moment où il rentrerait à la maison, en espérant qu'il soit dans un bon jour. Les bons jours se faisaient rares vers la fin. En espérant que cette fois-ci, les coups seraient moins nombreux. Moins violents. Je pense que si j'étais encore restée quelques années de plus, j'y aurai touché à toute cette merde. Mais je suis partie. J'ai arrêté l'école. Je l'ai quitté lui. J'ai commencé à bosser. J'ai rencontré Paulo qui sans le vouloir, m'a donné quelque chose dans quoi me réfugier. La danse à été mon échappatoire. Il faut croire que j'ai eu de la chance. Beaucoup de chance. Car qui sait où est-ce que je pourrais être aujourd'hui. Entre quatre planches peut-être. Sûrement. Même si je sais que je suis loin d'avoir tourné la page. Les cauchemars me réveillent encore en hurlant la nuit. Certaines traces de ses coups bien cachés ne s'effaceront jamais de ma peau. Mes relations avec les autres en sont affectées plus que de raison. Je suis toujours aussi paumée et perdue dans ma vie. Peut-être que j'ai retrouvé ça chez Lino. Un mec aussi paumé que moi. « Planer, oublier... Parfois j'oublie même pourquoi j'ai mal. Si on en prend raisonnablement, la chute n'est pas si horrible. ». Je ne sais pas si je le crois ou pas. Mais une partie de moi à envie de le croire. Ça a l'air tentant de pouvoir oublier, vraiment oublier. D'être simplement une jeune femme inconsciente et insouciante, comme une fille de mon âge devrait normalement être. Je ne sais même plus ce que c'est la normalité aujourd'hui. J'apprécie que Lino me laisse le temps. Le temps de peser le pour et le contre. Le temps de prendre moi-même cette décision. J'ai quand même envie d'essayer. Mais une petite partie de mon cerveau me hurle que je ne devrais pas le faire. Probablement la partie la plus rationnelle. Mais ce n'est pas parce que j'en consomme une fois que je vais devenir une junkie. Je n'arrive pas à me décider. Lino me tend une pièce à ma demande. « Que le destin te soit favorable. ». Je souris malgré moi. Qu'est-ce qui me serait favorable ? « Pile, je prends. Face, je laisse. ». Je lance la pièce en l'air avant de la laisser retomber dans ma main qui se ferme. « Tadadam Dadam Tadadam... ». Je fais durer le suspense encore quelques secondes avant d'ouvrir la main. « Allons voir les licornes ! ». Même si je ne suis pas persuadée que je puisse choisir sur quoi tripper. Comme si j'avais peur de tomber une fois sous drogue, je m'installe bien au fond du canapé avant de mettre le petit comprimé sur ma langue et de la laisser fondre. Je crois que je m'attendais à voir dessuite des bébés en couche culotte se mettre à faire des claquettes dans tous les coins de la pièce, mais pour le moment, rien ne se passe. « Ça commence à faire effet quand ? ». Haussant les épaules, je continue à boire mon verre de vodka tranquillement en attendant que la petite pilule fasse son effet. Et petit à petit je me rends compte que le sourire béat que Lino à sur ses lèvres, je commence à avoir le même. La pièce autour de moi commence à se tordre, si on peut dire ça comme ça. C'est léger, mais perceptible. Je ressens le besoin de contact humain, me blottissant tranquillement contre mon acolyte tout en continuant à boire mon verre bientôt vide. J'oublie la douleur. J'oublie la tristesse. Je me sens... C'est ça qu'on appelle être heureuse ? C'est étrange. C'est plaisant. Très plaisant. Je crois que je plane. « T'avais raison. C'est grave cooooooooool. ».

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c'était une décision difficile à prendre, et je ne me voyais pas la prendre pour elle. j'étais déjà celui qui l'avais laissé avoir ce foutu choix, je n'allais pas en plus l'y forcer. et même que quelque part, je souhaitais qu'elle refuse. qu'elle n'entre pas dans ce monde, parce que l'état dans lequel elle se trouvera, elle finira par le chercher à nouveau. et d’occasionnellement, on pourrait passer à quotidien. s'habituer à l'effet et augmenter les doses... essayer de planer plus longtemps.
la pièce qui passe de mes doigts aux siens, et le destin qui vient résonner dans la petite maisonnée. le silence qu'elle brise par une musique de suspense devient long et la réponse est la redoutée. mais c'était le deal, on laissait le hasard décidé et mon égoïsme ne m'empêche pas de l'apporter avec moi dans ce monde.
excuse moi, mia.
la pilule vient glisser entre ses lèvres et alors que le sourire niais prend possession de mon visage d'ordinaire crispée, elle me demande combien de temps ça met pour faire effet. « ça dépend, détends toi. » la voix plus légère, comme un léger murmure alors que tous mes muscles semblent se détendre, l'envie de tout oublier. la douleur n'existe plus, et la peine qui vient vriller mon cœur n'est plus. plus de honte, plus de sentiment, plus de peur, plus d'abandon... et une mère qui n'existe pas. un amant qui n'existe plus.
plus de doute et je la sens qui se rapproche, le bras qui se referme sur son corps alors que je finis mon verre de vodka avant de jeter le gobelet vide sur la table comme un malpropre. « tu sauras que j'ai toujours raison. » que je dis en riant à gorge déployée.
et je ne sais plus où j'habite, ni même qui est vraiment mia. c'est une bonne amie non ? mais ouais, c'est pas une inconnue, c'est mia pardi !
et je la serre davantage contre moi, mais j'ai chaud, trop chaud !
je me relève, enlève le tshirt, tourne le tissus au dessus de moi. « tu crois que je pourrais être un cowboy ? » pose le pied sur la table basse, comme si j'étais vêtu d'une pair de santiag, d'un jean taille haute avec une ceinture d'où dépasse des cornes de taureau. le cliché de base. « tu sais quoi ? » je laisse tomber le tshirt, reviens vers elle pour prendre son visage entre mes mains. de ce garçon d'ordinaire calme et posé, je devenais une pile électrique qui avait besoin de parler de tout et de rien mais surtout de toucher. « je crois que j'ai jamais été aussi heureux. » même si c'est un stimuli, même si je dis ça chaque fois que je suis sous drogue. mais je le pense, je le ressens au fond de moi.
le nez qui se colle au sien, le sourire qui grandit. « tu te sens comment toi ? »
offre la main, l'aide à se lever, l'attire contre moi, les doigts qui s'entrelacent, l'autre main contre sa hanche et je commence à bouger sur l'air d'une musique inconnue et inaudible. danse sensuelle mais respectueuse.
toujours être respectueux, avec tout le monde. de toute façon, dans ce monde là, on est tous heureux, tous amoureux, tous fous.
et la folie elle existe que si on est deux à l'observer.
et c'est parti pour vivre une expérience hors du commun, rien que tous les deux.
promis mia, si on s'en souvient ça restera secret.

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feat @lino mancini

« Tu sauras que j'ai toujours raison. ». Lino se met à rire. Et je ris avec lui. Un rire franc. Un rire innocent. Pas de rire forcé ou de retenu qu'on a toujours un peu en société. Et merde, qu'est-ce que ça fait du bien. Ma méfiance, ma carapace que je traîne depuis tant d'années avec moi que je ne compte plus, envolée. Pouf. Disparue. Comme si elle n'avait jamais existé. Je ne me souviens même plus de ce que ça fait de se mettre des barrières. Et puis pourquoi j'en avais d'ailleurs ? Ça ne sert à rien. Je ne risque rien. Tout va bien. Tout va extrêmement bien. Lino me serre un peu contre lui et je me sens heureuse. Simplement. Je ne sais pas combien de temps ça dure. On aurait pu rester comme ça vingt secondes comme deux heures, je n'ai plus aucune notion du temps, mais Lino fini par se lever pour retirer son tee-shirt pour se mettre dans la peau d'un cowboy de l'ouest. Et je ris. Encore. Je n'arrive plus à m'arrêter de rire. « Tu sais quoi ? ». Je fais non de la tête, toujours ce sourire niait plaqué sur mes lèvres. Mais pas un simple non de la tête. Un non franc, comme le font les enfants, avec mes cheveux qui voltent de gauche à droite. Il s'approche de moi, prends mon visage entre ses mains, sa frimousse à quelques centimètres de la mienne. Son nez qui touche le mien. « Je crois que j'ai jamais été aussi heureux. Tu te sens comment toi ? ». Et je sais ce qu'il ressent. Je ressens la même chose. « Moi j'en suis sûre, je n'ai jamais été aussi heureuse Lino Mancini. ». Même si je suis sous drogue, même si c'est à cause d'une petite pilule, même si au fond de moi je le sais, j'ai du mal à croire que ça ait pu en être autrement un jour. Tout ce qui m'importe maintenant, c'est de profiter de l'instant. Ici et maintenant. Il prend ma main pour m'aider à me lever tel un vrai gentleman, et tout naturellement nos doigts s’entrelacent pendant que son autre main trouve sa place au creux de mes reins. Je fais passer mon bras autour de son cou tandis que nous nous mettons à danser au son d'une musique qui nous ait propre. Des notes qui n'existent que dans nos têtes. Mais peu importe, je pourrais danser comme ça toute la nuit. D'abord doucement, on finit par se mettre à virevolter dans tous les sens, manquant plusieurs fois de se prendre un mur ou un meuble, mais nous repartons de plus belle, un grand sourire sur le visage. Tout à coup, je me stop net. « Attends, attends attends ! Il faut absolument qu'on immortalise ce moment ! ». Et tout de suite, j'ai l'impression que c'est une question de vie ou de mort. Il faut absolument prendre une photo. Je cours, autant que je peux dans un salon, chercher mon téléphone resté en plan sur le canapé avant de revenir de la même façon vers Lino. Je saute sur son dos, je me sens comme une gamine le jour de Noël, m'accrochant à son cou d'un bras, serrant mes jambes autour de son torse, tandis que mon autre main tient le petit appareil devant nous. « Allez cowboy, on dit oustitiiiiiiiiii. ». Et j'appuie sur le bouton une fois. Ou vingt. Qu'importe. L'important pour moi étant de pouvoir absolument me souvenir de tout ça. Rien est moins sûr. Au lieu de descendre de mon perchoir, je reste accrochée à Lino, le serrant un peu plus fort contre moi. Je ne l’étouffe pas pour autant. Enfin, je ne pense pas. « Merci beaucoup pour cette soirée. ». Je ne sais pas si je le remerciais encore demain. Mais je pense que j'arrive un peu plus à le comprendre. A comprendre pourquoi il consomme. Après tout, je voulais voir son monde, il n'a fait qu'exhausser mon souhait. Ce serait injuste pour moi de le blâmer plus tard d'une décision que j'ai prise seule. Ou qu'une pièce d'un cents m'a aidé à prendre. Le hasard. Le foutu hasard.

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parce que le bonheur est quelque chose d'éphémère, et quand on le ressent, quand on le croise, il ne faut pas laisser sa chance passer. il faut le saisir, s'en délecter le peu de temps qu'il offre.
parce qu'on le provoque, on le cherche... et si certains le recherchent toute leur vie, d'autres le substituent. comme nous.
est-ce qu'on était réellement heureux ? est-ce que nos passés ne faisaient pas abstraction de ce bonheur, et ce bref instant d'oubli nous rendait-il donc plus légers ?
aucune foutue idée, mais quand j'ai pu le découvrir, j'ai fini par tomber dedans. parce que ça apportait une sérénité nouvelle... parce que je pouvais souffler un peu, oublier ma méfiance, arrêter d'interpréter le regard de chacun. et vivre.
seulement vivre.
imitant les cowboy avant de finalement l'inviter à danser, passant de l'euphorie au calme. et je pouvais profiter de sa chaleur, parce que j'aimais la chaleur des autres. c'était réconfortant, comme le sein d'une mère qui vous serre, et ces baisers qui viennent pleuvoir sur les fronts.
si seulement c'était encore possible.
au lieu de quoi, la douce me coupe, s'échappe en parlant d'immortaliser. comment ? et sans vraiment comprendre, je finis par danser seul en dandinant dans le salon, entendant les talons tapés contre le parquet avant de la sentir sur mon dos, le bras autour du cou. me penchant en avant pour ne pas que l'on tombe ou qu'elle glisse, je finis par offrir mon plus beau sourire en faisant le signe de victoire avec les doigts alors que mon autre main passe sous sa cuisse pour ne pas la voir glisser davantage. « oustitiiiii ! » que je dis avec un accent fortement prononcer, les dents bien ressorties.
la main qui faisait le signe passe sous l'autre cuisse, et je sens l'étreinte autour de moi et je dépose un baiser sur son bras. « merci à toi. » un autre baiser, et je reste un moment sans bouger. « pour avoir cherché à voir qui je suis. » et pas juste s'être arrêté à l'image qu'elle avait.
une nouvelle lueur qui vient brouiller quelques pensées, deux câbles qui semblent se déconnecter et je la laisse tomber sur le canapé avant de me laisser tomber à côté d'elle. « j'ai la dalle ! » ventre qui crie étrangement famine. « hé ! si on commandait ? » que je dis en sortant mon téléphone, lance l'application et le lui tends. « ce que tu veux, c'est la princesse qui ordonne. » baiser qui se pose finalement sur l'épaule puis sur la joue de la rouquine. « tes cheveux sont trop beaux ! » allez comprendre la logique s'il y en a une. « en fait t'es juste belle, je suis jaloux. » mèche qui vient glisser entre deux doigts.
c'est peut être aussi pour ça que je l'ai approché, une si jolie rose entouré de fumiers... c'est difficile de ne pas avoir envie de la sauver de tout ça. mais elle est strong avec ses épines.
et si puissante. « ouais, belle... » murmure qui vient s'évanouir au creux de l'oreille de mia, avant qu'un nouveau baiser ne tombe juste sous le lobe.

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Alors que je suis perchée sur le dos de Lino, je sens ses lèvres se poser sur mon bras afin d'y déposer un baiser. Et je me surprends à l'apprécier. On ne peut pas dire que je sois la nana la plus tactile du monde. Bien au contraire. Une autre façon pour moi de mettre une barrière entre moi et les autres. Est-ce Lino qui m’apaise, ou alors la petite pilule bleu que j'ai pris il y a une bonne demi-heure ? Peut-être un peu des deux. « Merci à toi. Pour avoir cherché à voir qui je suis. ». Ça me fait de la peine. Je me reconnais beaucoup en lui. Histoire probablement différente. Façon de gérer différente aussi. Mais la même douleur au fond. Je me dis qu'il n'y doit pas y avoir beaucoup de monde avec qui Lino est vraiment lui même. Personne qui le connaît véritablement. Et je me fais la promesse qu'il pourra toujours être lui-même avec moi. Sans jugement. Jamais. Je penche la tête sur le côté afin de déposer un bisou sur sa joue. J'essaie d'y faire passer silencieusement la promesse que je viens de me faire. Pour lui. Perdue dans mes pensées, je ne sens pas le jeune homme le lâcher et j'atterris lourdement sur le canapé. « Ouiiiiille. ». Je me masse les fesses pour un peu plus d'effet. Je n'ai pas vraiment eu mal. Pas du tout même. Mais c'est le principe. Il ne tarde pas pour se laisser tomber à côté de moi. « J'ai la dalle. Hé ! Si on commandait ? ». J'en oublie vite à fausse douleur pour l'appel du ventre. Moi aussi j'ai faim. Très très faim. Les chips de tout à l'heure ne m'ont pas assez caler on dirait. Je me serais contenter des pâtes dans le frigo mais je ne suis jamais contre une bonne bouffe. Je n'ai de toute façon pas le temps de répondre que monsieur Lino est déjà sur son téléphone. J'en profite pour nous resservir un verre de vodka et d'en boire un peu à la bouteille au passage avant qu'il me passe l'appareil pour choisir. Sourire aux lèvres. Toujours cet éternel sourire d'imbécile heureuse, je me laisse aller en arrière tout en faisant jouer mon doigt sur le petit écran. « Sushis, non merci. Vietnamien non plus. Mexicain. Nop. ». Un bisou sur mon épaule puis un autre sur ma joue viennent me distraire de mes recherches. « Tes cheveux sont trop beaux. ». Je laisse Lino à son délire pendant que je trouve mon bonheur. « Tacos ! Oh oui ! ». J'appuie un peu partout sans trop savoir ce que je commande avant de passer à la caisse. Lino avait dû rentrer sa carte bleu car ma demande est prise en compte. Plus qu'à attendre la livraison. Mon acolyte s'est alors mis à jouer avec mes cheveux. « Ouais, belle... ». Murmure près de l'oreille, suivi d'un baiser au même endroit. Il me fait frissonner le con. Et c'est pas le froid. Je sais que Lino n'est pas de ce bord là, sinon j'aurais pu jurer qu'il me drague. Il me drague ? Non, c'est pas possible, c'est Lino. Lino qui aime les hommes. Lino qui n'a jamais toucher une femme de sa vie. Sauf que moi je suis pas gay, ein Lino ! Dieu sait qu'il ressemble plus au prince charmant qu'au crapaud des contes de fées. Et je ne suis pas insensible aux caresses et aux bisous. En tous les cas, mon corps ne l'est pas. Je tourne la tête vers lui. Je ne m'étais pas rendu compte qu'il était aussi près. Mon souffle se confond avec le sien. « Hey Don Juan, t'es en train de faire quoi là au juste ? ». Ma voix est à peine un murmure, mais il est bien assez près pour comprendre ce que je dis. Sans même m'en rendre compte, ma main vient à son tour jouer avec une des bouclettes de Lino, descendant lentement contre son visage, mon pouce caressant sa joue. « Toi aussi t'es beau... ». C'est officiel, je ne suis vraiment pas dans mon état normal. Je n'ai pas vu de licornes, ah ça non, mais c'est presque pareil. Aussi improbable l'un comme l'autre.

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c'est à peine si ses mots viennent à moi, à peine même si je comprends ce qu'elle me dit. le repas de ce soir s'échappe alors qu'elle se concentre étrangement dessus. m'oublie autant que j'oublie ses mots.
nos maux.
et les mèches entre les doigts sont soyeux, doux. et parfois, je me suis demandé si c'était normal d'être attiré par des mecs qui me faisaient mal au coeur, qui me prenaient pour un bad guy alors que je cherchais seulement à aimer. est-ce que ça aurait été plus simple si j'avais été comme tout le monde ? est-ce qu'être hétéro facilite vraiment la vie ? franchement, à une époque j'aurais juré que non, mais maintenant que je ne trouve aucune relation digne de ce nom, ni sérieuse, ni avec une putain d'étiquette, je suis en train de douter.
peut-être que finalement : c'est plus simple.
et je les trouve jolies ces filles qui se pavanent, à qui j'offre des sourires dans une totale indifférence. mais elles ne m'attirent pas, ne me restent pas en mémoire. et ne déclenche rien de plus qu'un simple regard... mia est légèrement différente, c'est étrange. ou bien c'est la pilule mélangée à l'alcool ? ou a-t-elle réussi à insinuer la question dans mon esprit en me disant que si je n'essaie pas, je ne saurais pas ? aucune idée.
sans doute le tout.
et finalement, le silence. avant qu'elle ne se tourne, ne se trouve qu'à quelques centimètres de moi. je sens la chaleur de son haleine alcoolisée, et je lui souris, léger, espiègle, plein de mystère. je ne sais pas du tout ce que je fais, et les intentions ne sont pas claires.
je n'ai jamais voulu profiter de qui que ce soit, encore moins d'une fille. j'étais celui qu'on laissait dans un coin, qu'on pensait inaccessible. et ça m'allait alors pourquoi tout semble changer ? les couleurs sont plus rougeâtres et la température monte légèrement. la tête tourne doucement sous les effluves de l'alcool.
le compliment qui vient caresser la peau, le regard qui passe de son regard brun à ses lèvres charnues. la question qui se pose finalement dans l'esprit, vient comme une évidence.
après tout ? qu'avons-nous à perdre, mia ? rien. et demain on oubliera si ça ne nous a pas plu, et la redescente nous fera sans doute rire de l'aberration qui risque de se produire.
main qui vient trouver sa mâchoire, les doigts qui glissent sur sa joue, se calent derrière la nuque. le sourire qui s'efface, le voile qui vient se placer dans le regard, les joues légèrement rougies par l'ivresse et les lèvres s'écrasent avec une douceur déconcertante sur celles de la belle aux cheveux de feu.
baiser léger, timide presque mais qui, étrangement, rempli le bide de quelques chatouillis.
de là à dire si c'est du désir ou de l'euphorie, aucune idée. et quand l'esprit capte le geste, sans pour autant me reculer, collant mon front au sien. « désolé. » que je dis en fermant les yeux. « j'aurais du demander la permission. » le nez qui vient effleurer le sien. frissons qui se dessinent dans le dos sans expliquer pourquoi.

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A cet instant précis, il n'y a plus que Lino et moi. Mon regard plongé dans le sien, j'ai l'impression de le connaître depuis toujours. C'est comme une évidence. Il est difficile pour moi de me dire que c'est un inconnu rencontré au bar d'un hôtel quelques jours plus tôt. Qui aurait cru que je me retrouverais ici ce soir, complètement à l'ouest, passant l'une des meilleures soirées de ma vie. La douleur, la souffrance, la colère, tout ça s'est évaporé, pour laisser place à une paix intérieure. Car ce soir, je suis en paix avec moi même. Est-ce réelle ou illusoire ? J'en ai aucune foutue idée. Mais ça fait du bien. Est-ce l'effet de la drogue, de l'alcool, ou de Lino ? Probablement un peu des trois. Mais je me sens bien, ici, avec lui. Alors qu'un petit sourire se dessine sur les lèvres du jeune homme, je ne peux détourner mes yeux des siens. Je n'ose plus bouger. Pas par peur de ce qui peux se passer, mais justement à cause de ce qui peut se passer. Alors que son souffle alcoolisé se mélange au mien, mes mains indépendantes de ma volonté continuent leurs douces caresses autour de son visage. J'attends simplement, laissant Lino décider de ce qu'il va faire. Car dans cette histoire, celui qui à le plus à perdre de nous deux, c'est lui. Même si nous n'avons ni l'un, ni l'autre, de compte à rendre à personne, c'est lui qui aime les hommes. C'est lui qui m'a parlé de ce gars qu'il fréquentait plus ou moins. En soit, personne ne sera au courant. Même pas nous si ça se trouve d'ici quelques heures. Mais mon regard dans le sien, j'ai l'impression de Lino à surtout des comptes à se rendre à lui-même. Alors je le laisse faire alors qu'il attire mon visage contre le sien. Mes lèvres contre les siennes. Le baiser est doux et timide. Presque comme s'il était interdit. Est-ce pour ça les papillons dans le ventre et les frissons qui me parcourent l'échine ? L'excitation de ce qui est interdit ? Nos lèvres se décollent à peine alors que son front vient se reposer sur le mien. « Désolé. J'aurais dû demander la permission. ». Ma main sous son menton, je lui relève à peine la tête afin de lui faire ouvrir les yeux. « Ne t'excuses plus jamais avec moi. ». Paroles dites en un souffle à peine perceptible. Tellement que je suis même pas certaine de les avoir prononcées ou de les avoir pensées. Pas sûres que Lino les aies entendues. Et je ne sais pas pourquoi, alors que je ne le connais pas, je sais que désormais, Lino fera partie de ma vie, quoi qu'il arrive. Et je sais que je serais là pour lui aussi longtemps qu'il en aura besoin. Est-ce ça que l'on appelle le destin ? Rencontrer une personne et savoir envers et contre tous qu'elle est censée faire partie de votre existence ? Je ne sais pas si je suis en plein délire ou non, mais ce soir, j'en suis persuadée. A mon tour le petit sourire espiègle et le ton taquin. « Alors ça t'as fait quoi ? ». Après tout, après avoir passer ma vie à embrasser des mecs, je pense que ça me ferais bizarre d'embrasser une fille. Alors qu'une de mes mains est toujours placée contre la joue de Lino, mon autre main descend doucement le long de son cou, de son torse, caressant du bout des doigts les lignes qui forment ses muscles. Je ne peux pas m'empêcher de le toucher, c'est plus fort que moi. C'est comme si c'était devenu vital, ce besoin de toucher. Ce besoin de contact. « Et ça, ça te fait quoi ? ». C'est comme si ma peau voulait toucher chaque centimètre carré de la sienne. La chaleur monte. J'ai de plus en plus chaud. Le souffle de plus en plus court. Et pourtant, je n'arrive simplement pas à m'arrêter. Et je crois que même si je le pouvais, je ne le ferais pas. Satanée drogue, tu auras ma peau.

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/w @mia perkins

des mots sont susurrés, à peine audibles. incompréhensibles pour moi, mais la bienveillance semble en émaner, ou bien une certaine complicité. et mon cœur s'apaise doucement quand les doigts sur le menton font ouvrir les yeux, léger mouvement qui dit que finalement ce n'était pas vain. que l'expérience est réciproque, ce qui peut se passer est étrange mais ... se fait à deux.
comme si cette soirée était une évidence certaine, remplie d'une euphorie particulière. je m'étais déjà défoncé à côté de fille, mais aucune ne m'avait fait l'effet que me fait mia, aucune n'avait pris la peine d'essayer. ni de toucher, ni de charmer... et ça m'allait, ça ne me manquait pas.
je n'aurais jamais cru avoir du désir pour une fille. jamais je n'aurais cru être capable de trouver les courbes féminines attirantes. préférant de loin les courbes d'un corps sculpté masculin, aux pectoraux, et cuisses poilues... au parfum musqué et lèvres fortes.
et pourtant, la belle emplissait la pièce d'une attraction nouvelle, inédite... incroyable.
alors même que ses questions me faisaient sourire, réponse que je peinais à lui donner. car moi-même je ne savais pas vraiment ce que je ressentais.
est-ce que c'était bien ? le regard vert d'eau tombe dans le sien plus ténébreux, de cette légère teinte doré qui rendrait fou le plus intouchable des hommes.
les doigts se veulent caressants, glissant sur la peau comme s'ils connaissaient depuis toujours le chemin, torse nu, dévêtu pour jouer les cowboy. la chair de poule s'inscrit sur la peau, de petites perles qui viennent gratifier le corps, prouvent l'effet qu'elle procure. dire que ça ne me plait pas serait mentir... le dire serait trahir l'évidence.
alors je me contente de sourire.
je me redresse légèrement, venant quitter la chaleur de son corps pour l'attraper par les hanches, la guider à venir au dessus de moi, s'assoir sur les cuisses.
mains poser dans le creux de ses formes avant de remonter le long de ses côtes cachées par le long t-shirt et d'atterrir sur sa mâchoire, pouces sur les joues décrivant de légers cercles, les doigts calés sur le cou et la nuque, attirent vers moi son visage. baiser plus fougueux, intéressante saveur.
langue qui s'insinue entre les lèvres, découvre la jumelle. fièvre qui vient perler discrètement sur le front et les mains qui redescendent sur la chute des reins, pressent doucement la peau. souffle lourd voire saccadé à chaque nouveau baiser.
maverick disparait, la douleur disparait... les doutes avec.
et tout semble devenir sombre, il n'y a plus que nous. juste elle et moi, dans un espace temps défini pour nous. où rien n'a d'importance... si ce n'est l'appel du corps, l'âme qui se scinde pour laisser place au désir... baisser les barrières, décoller les étiquettes.
oublier un bref instant les idées préconçues. s'essayer, apprécier ou déprécier.
mais pour le moment le parfum de mia suffit à faire perdre la tête. quittant ses lèvres pour embrasser la peau fine de son cou, relever le tshirt au dessus d'elle, observer les courbes qui, habituellement, ne me font rien. et finalement... « tu es vraiment belle, mia. » à peine chuchoter, les yeux qui scrutent les détails et les lèvres qui viennent embrasser la naissance des seins, juste dessous la clavicule. mains qui se calent dans le dos, l'attirent à moi. mêlée nos esprits et nos âmes.
on a rien à perdre, tout à gagner.
la connaissance, le savoir... et peut-être un brin d'amour immortalisé par l'expérience.
liés à jamais par quelque chose d'unique, et qui nous sera propre pour toujours. personne ne pourra comprendre, personne ne saura pourquoi... mais nous, nous on saura.