would you like to be my other half ? (selena)

would you like to be my other half ?
/w @selena dickens

une nouvelle journée de terminée, j'ai le droit à mon après-midi après avoir commencé tôt ce matin, et c'est d'un naturel presque effrayant que je me rends dans la librairie qui voit s'épanouir une demoiselle aux traits fins.
elle est pas sans me rappeler la petite tornade qui me sert de sœur, et j'aime quand elle me rentre dedans.
elle n'a pas peur de mon aura, elle. elle se laisse pas avoir, et elle gratte facilement le côté bourru pour découvrir un lino plus calme et sympa qu'il ne le laisse présager.
je suis un con parfois, cachant mes émotions pour ne pas trop souffrir. mais je suis faible face aux jolis sourires innocents. et je l'aime bien cette fille, elle est rigolote et en plus elle est loin d'être idiote.

passant la porte de la petite librairie du last word, le silence s'intime et je chuchote presque en saluant le... silence.
y a pas un chat et le silence est presque trop pesant, ou bien ce sont les livres qui étouffent le bruit, comme la neige.
en tout cas, ça semble oppressant. mais fort de mon expérience dans la boutique, je m'avance naturellement vers l'allée qui m'intéresse.
prenant deux ou trois bouquins en main pour voir si ça peut m'apporter plus que les derniers achats.
car j'ai beau étudier avec une prof, lire autant que possible... mon orthographe ne s'améliore pas.
je vais finir par désespérer.

le bruit d'un mouvement me fait lever le nez de mes bouquins et je longe l'allée silencieusement en me penchant discrètement, reconnaissant le dos et ses longs cheveux entre milles, enfin entre elle et les livres. pas sûr que je la repère dans la rue.
arrivant doucement dans son dos, cachant ses yeux avec mes mains. « bouh. » que je chuchote au creux de son oreille, pour ne pas briser totalement ce silence religieux qui incombe les librairies et bibliothèque, manifestement. « devine qui a son après-midi de libre ? » je laisse à peine une seconde avant de mettre les mains dans les poches. « je vais t'aider, c'est moi. » le rire qui vient souffler, avant de s'atténuer. « ça va toi ? » lui donnant un léger coup de coude, me retournant comme si le patron pouvait sortir de nul part et l'engueuler à cause de moi.
comme si c'était illégal de discuter, maintenant.

would you like to be my other half ?
feat @lino mancini et @selena dickens

Et une nouvelle journée, dans cette nouvelle vie que tu vois que comme un cauchemar. Comme une tâche sur un haut que tu étais éperdument amoureuse mais qui était fichu, maintenant. Une bavure, une sale situation que tu aurais aimé ne jamais vivre. Et tout ça pour quoi ? Au nom de l'amour ? Ouais, surement. Tu pensais pas un jour avoir à faire à ce genre de situation. Être cocu. Tu en ricanes encore, rien que d'y penser. Nerveusement ou même avec une colère qui n'avais eu de cesse de croître depuis quelques temps.

Alors oui, adieu la vie de paillette, de soirée chicos, le petit boulot de rêve qui t'attendais et t'avais happé les bras ouverts, jusqu'à se refermer au moment où tu quittas ton ex-fiancé. Oui, une balle en plein cœur. Tu as encore du mal à t'en remettre, pauvre petit oisillon blessé. Alors tu fais semblant de vivre une autre vie, pensant que cela panserait tes plaies. De toute façon, t'avais pas trop le choix. C'était soit bosser ici et à l'hôtel, soit vivre chez papa/maman qui était en plein divorce. Une sale affaire, ça aussi...
Alors que tu rangais dans un silence religieux les livres qui venaient d'arriver dans ces cartons bien trop lourd pour toi, tu sursautes légèrement en sentant tes mains masculines se poser devant tes yeux. Ton coeur bondis, ayant peur à chaque fois, de le voir débarquer, lui. Antti. Mais tu es presque à soulager de soulagement, quand tu reconnais la voix d'un autre. De Lino. Ce beau gars qui semblait apprécier venir perdre son temps dans ta boutique et papoter, te demander un peu d'aide pour écrire convenablement.
"Bon sang, tu veux que je meurs d'une crise cardiaque ou quoi ! " Réponds-tu en te retournant vivement, bien que le sourire au coin des lèvres. Tu l'observes d'un air amusé, avant de croiser tes bras contre ta poitrine aussi inexistante soit-elle :
"Et tu préfères passer ton après-midi ici, plutôt que de profiter de la folle vie de citadin ? Remplace moi, que j'aille faire l'inverse alors ! " Plaisantes-tu avant de baisser un peu d'un ton, tout en remettant un livre en place :
"Ma foi, comme hier, comme demain quoi...Et toi alors ? Tu t'es amélioré un peu sur les écrits de la dernière fois ? " Demandes-tu sagement, faisant mine quand même de bosser, pour pas te faire embêter.
" Je finis dans pas bien longtemps, je dois juste finir ça et promis, on papotera. A moins que tu veuilles m'aider et je finis plus vite comme ça. Surtout que bon...Tu vois l'animal" Tu te montres de haut en bas, avant de reprendre :
"Je suis pas bien capable d'aller mettre ceux-là tout en haut." Tu minaudes à moitié, histoire d'être enfin libre aussi. Et tant qu'à faire...il était sympa Lino. Cela ne lui coûterais rien de l'aider un instant.

Spoiler:

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/w @selena dickens

ce n'était pas attendu qu'elle sursaute autant, juste qu'elle se pose des milliers de questions. vous savez, comme dans les films ? la culpabilité s'insinue légèrement en moi, alors je n'ai pas vraiment le choix que de vite lui montrer que ce n'est que moi et non pas... un fantôme aussi bien du magasin que du passé.
heureusement qu'il y avait ce petit sourire pour remettre les choses dans l'ordre. ne pas s'inquiéter outre mesure, et puis c'était tout de même l'effet que je souhaitais faire... félin qui roule des épaules avant de bondir.
j'ai clairement réussi mon coup.
le rire qui s'échappe n'est pas contrôlé et je sens que les murs ont des oreilles, alors je baisse d'un ton en simulant une toux incontrôlée. « je suis venue profiter de toi, surtout. » phrase qui sonne étrange à l'oreille, et rectifie. « de venir te divertir, je veux dire. » roule des yeux devant l'évidence de l'intention, mais de nos jours tout était sujet à interprétation.
question classique qui vient se poser, sur son moral, sur elle tout simplement. cette petite poupée qui avait pris le temps de s'occuper d'un vieux cas désespéré comme moi. j'avais toujours autant de mal à écrire, et je me réfugiais dans le langage sms pour ne pas à avoir à montrer les faiblesses lexicales... mais elles étaient vraiment nombreuses. « bof. » vérité fugace, mais qui reflétait les efforts acquis ces derniers temps. « j'ai la tête ailleurs en ce moment, c'est à se demander si j'en fais pas plus encore. » une multitude de fautes, aucun effort pour les comprendre... et je tue la langue américaine. autant que l'italienne.
double meurtre.
je la suis dans les allées, ses bouquins dans les mains et je ris à sa réflexion. son autodérision était très surprenante, mais amusante. « tu te sous-estimes. » que je dis en tapotant le bout de son nez, mais je prends les livres dans les bras et sur la pointe des pieds je fais atterrir les bouquins sans chercher d'ordre, les lettres se ressemblent toutes mais j'essaie. « tu m'inviteras à prendre un café pour me remercier ? » sourire qui se veut taquin, soulève légèrement la commissure pour ne pas troubler le semblant de sérieux que j'essaie de prouver, en vain. « ou mieux tu veux sortir manger un bout et aller en boîte ce soir ? » hausse les épaules, tente de proposer plusieurs bails. « on peut aller passer l'aprem chez l'un ou l'autre ? ou juste profiter du beau temps ? » aucune foutue idée.
mais du moment que je pouvais faire sortir ma petite dame des poussières des vieux ouvrages, j'étais même capable de faire du crochet.

Spoiler:

» (1m/1f) half brother & sister
» got it made. (selena)
» we own the night (selena)
» loterie de rps — victoria x selena