i'm suck to console, but i'll try to be just here for you. (tallulah)

i'm suck to console, but i'll try to be just here for you.
/w @tallulah faithfull

soirée habituelle.
à la limite des soirées trop arrosées, où l'alcool venait se joindre à la compagnie glaçante de la nicotine et de l'herbe.
au lieu de quoi, j'avais décidé de rendre visite à hermès pour que l'on puisse discuter de tout et de rien. même s'il ne lésinait pas sur l'alcool et me resservait à mon bon vouloir, je savais aussi que je n'allais pas là bas juste pour me mettre une murge et oublier les peines que le monde aimait m'incomber.
non, j'y allais pour rire un bon coup, m'assurer que mon pote allait bien aussi, et puis sans doute passer une bonne soirée. avec un peu de chance j'allais trouver un mec à trouer et à oublier le lendemain.
j'avais décidé de ne plus contacter maverick, et cela allait bientôt faire deux semaines. après tout, nous n'avions rien lui et moi. c'était platonique, sexuel, rien qui ... laisserait entendre qu'il veut plus avec moi. et moi non plus d'ailleurs.
je ne veux rien. rien qui puisse faire mal... ce genre de relation légère était bien plus agréable, car éphémère et sans déception à la clef.

arrivé au nostalgia, j'arpente le hall jusqu'au bar de l'hôtel, saluant les habitués d'un signe de la main avant de tomber sur un tabouret de bar devant le roi du cocktail.
quelques banalités échangées, les verres qui s'enchainent légèrement et le monde qui finit par prendre la place dans le bar et restaurant. trop de monde, trop de bruit... et la tête qui tourne presque autant que les bouteilles de hermès.
je secoue la tête, essaie de recentrer mes pensées mais j'ai de plus en plus mal au crâne et l'ambiance me pèse. la rumeur des conversation s'amplifie, les bruits des verres et des couverts aussi. les rires montent crescendo.
je finis par me lever, récupère ma veste sur le dossier. « je reviens, mec, je vais fumer. » à l'abri du bruit, du monde. un acquiescement et il est déjà de retour dans son rôle de barman.
je l'aimais bien hermès, c'était un bon pote.

j'ouvre la porte, dévale les escaliers deux par deux. et une silhouette se dessine sur une marche, trop tard pour l'éviter, assez tôt pour ne pas l'éclater.
l'alcool n'aidant pas, la meilleure décision c'est de sauter au dessus d'elle et de m'étaler de tout mon long à la réception.
genoux qui fléchissent, roulade de cascade et atterrissage sur le dos, ne plus bouger, le souffle couper par la douleur des muscles et des os.
mais à en juger par les douleurs superficielles, rien de casser. « putain. » que je dis en me redressant finalement sur les coudes. l'impression de m'être fait rouler dessus par un camion alors que je me souviens, soudainement, de pourquoi toute cette cascade. « oh putain ! » juron qui franchit les lèvres alors que je me redresse en titubant légèrement. « t'as rien ? je t'ai pas touchée ? » la pointant du doigt alors qu'elle avait bougé de place. surement inquiète de voir un homme tenter de voler pour atterrir comme une merde quelques mètres plus bas.