loterie des rps — lilith faithfull & lino mancini

loterie des rps

les perséides et le bébé du parc
Comme chaque année depuis plus de deux millénaires, une pluie de météores est visible dans le ciel observé par les Terriens. Spectacle faisant toujours autant son effet, nombreux sont les habitants de la planète bleue à lever les yeux vers la voûte céleste afin de dévorer cette féerie. Remarquable en période estivale et notamment à la mi-août, les Perséides sont l’occasion de déverser des voeux pour votre avenir, à moins que vous ne soyez absolument comblé à tous les niveaux. Ce soir, même si vous n’étiez pas forcément sorti dans l’optique de jouer au petit astronome, vous vous êtes égarés dans ce parc, le coeur lourd et l’envie de communier avec l’univers vous faisant signe avec ces quelques traînées de poudre. Les allées vides, les portions de pelouse désertes, seule la faune nocturne s’était réveillée. Chants de criquets assourdissants, il y avait aussi cette femme démunie qui avait retrouvé refuge dans un coin du parc et qui .. venait de perdre les eaux. Les contractions se rapprochant, elle soufflait, haletait, incapable de se rendre à l’hôpital et encore moins de payer les frais qu’un accouchement pourrait coûter. Alors elle souffrait, ne sachant pas si elle parviendrait à faire venir au monde l’enfant qu’elle portait. Mais vous étiez là. Chacun sur votre banc, à quelques mètres de distance, vos prunelles pointées vers l’atmosphère, vous aviez finalement perçu un cri de douleur et vos regards s’étaient enfin croisés dans la pénombre. Alors, allez-vous aider cette jeune demoiselle et vous auto-proclamez sage-femme-homme ou bien la laisser peut-être agoniser ? Lino, tu pourrais te faire passer pour le brave papa et prendre en charge les frais de l'accouchement ? T'as des économies ? Ou Lilith, ça te dirait pas de tirer une grosse tête velue des entrailles de sa maman ? Sur ce, bon courage les amis !

NB : plus vous faites court, plus vous avancerez vite, don't forget !

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feat @lino mancini et @Lilith Faithfull

Qu'elle journée de merde. Lilith venait de finir sa journée, elle était énervée et pas très coopérante. Alors, quand elle avait reçu un message de sa sœur lui demandant de venir à un énième repas de famille, le coup de grâce fut donné. Une bonne nuit de sommeil aurait aidé, boire un verre aussi, mais dans le premier cas cela voudrait dire rentrer dans son squat et pour la deuxième c'était pas raisonnable. De plus, elle avait était banni du bar le plus proche il y a quelques jours. Faire plusieurs kilomètres en métro pour boire un coup ce n'était pas envisageable. La demoiselle décida de sortir du métro et de se mettre à faire les cent pas devant la station. Rentrer ou ne pas rentrer, tel est la question. La décision fut prise pour le moins rapidement. Un troupeau de vacanciers passa devant elle, elle les entendit parler d'une histoire d'étoile filante. C'est tentant. Elle se mit à les suivre. Pourquoi pas, après tout, elle n'avait rien à perdre, mise à part son temps, mais c'est pas comme-ci il était très précieux. La destination finale fut le parc, elle s'écarta du troupeau pour s'asseoir sur un banc. La soirée était fraîche, mais plutôt agréable. Elle allait rentrer chez elle oui, mais pas tout de suite. Fixant le ciel des yeux, attendant sagement que quelque chose se passe et priant pour qu'il se passe quelque chose, c'est à ce moment-là qu'elle entendu un gémissement non loin d'elle. Lilith regarda autour d'elle avant de croiser le regard d'un homme assis non loin. Visiblement, il avait entendu comme elle un petit hurlement. Lilith se tourna alors pour apercevoir une femme enceinte. Non. C'est pas possible. La demoiselle se retourna pour regarder de nouveau l'homme qui était à quelques mètres d'elle. Pas seule, elle ne pouvait pas gérer cette situation seule. Non. Non et non. Voyant qu'il ne bougeait pas non plus, Lilith décida de prendre les devants et de rejoindre la femme qui était en pleine agonie. « MON DIEU ! Vous allez bien ? ... Enfin, oui, visiblement non. » Dit-elle aussi paniqué que la dame. Elle se tourna de nouveau vers le monsieur implorant son aide. « Je sais pas quoi faire. » Annonça t-elle alors. Elle ne pouvait pas être plus clair. D'un coup, ses problèmes n'étaient plus aussi important. Regardant la femme agonisante, elle ne put s'empêcher de se dire que d'être enceinte, c'est horrible. Elle allait clairement se contenter de son chat pour encore quelques années.

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/w @lilith faithfull

une soirée comme une autre, maverick était parti quelques jours à ny, et moi ? je trainais après le boulot parce que je savais pas quoi faire.
je pourrai contacter jamal pour qu'on se mette une mine, qu'on plane et refasse le monde. je pourrai voir si mia est dispo mais ce serait pas avant le petit matin, et selena devait dormir... riley ? je pourrai mais c'est qu'elle est demandé, la gosse.
non, ce soir j'étais seul. seul face au monde. seul face à mes doutes, mes questions. à ces sentiments qui prenaient peut-être un peu trop de place alors que j'en voulais pas.
j'en veux toujours pas d'ailleurs. ce n'est pas un cadeau, c'est un putain de poison qui vient jusqu'à niquer les peu d'heures de sommeil que je m'octroie. et putain qu'il me manque.

marchant sans réellement intention de me poser, juste marcher jusqu'à ce que je trouve quoi faire. quoi boire surtout.
atterri dans un parc, suivre le regard de certains qui pointent le ciel du doigt, regarder les étoiles qui se dessinent dans les ténèbres. c'est poétique.
et le nez se lève, et finalement, je continue de marcher jusqu'à un banc sans quitter les boules de lumières qui illuminent le monde. si seulement la vie pouvait être aussi jolie. la clope qui vient se consumer entre les lèvres, oublier le cancer qui s'y déversent.
le regard qui passe sur les derniers curieux qui fuient finalement le parc avant que de tomber sur une demoiselle le nez vers le ciel.
je l'imite à nouveau, oublie son existence et pars dans mes propres pensées, imaginer qu'il est juste à côté. et que les murs érigés tombent un à un, lui prendre la main, lui dire des mots doux... et finalement renié cette pensée. et un cri étrange me fait froncer les sourcils, les yeux qui tombent sur la demoiselle. ce même sentiment étrange et curieux dans le regard, on ne sait pas ce que c'est. et la curieuse cherche partout, je la suis du regard sans savoir si je dois partir avant d'être mêlé à quelque chose.
et j'aurais du.
voyant la gamine se lever d'un coup pour porter secours à une dame en souffrance. je regarde la sortie du parc, je peux partir. je ne dois rien à personne... mais putain de conscience.
toujours assis quand elle se tourne pour me dire qu'elle ne sait pas quoi faire, je lève les yeux au ciel en retenant de soupirer. tant pis pour la paix, la fin de la clope qui est dégagé d'un coup de pichenette. tapotant l'épaule de la sauveuse. « décale toi un peu. » passant mes bras sous les jambes de la femme enceinte, et autour de ses épaules. « ok, je te soulève dans un, deux... » et dans le dernier effort, le trois ne vient pas franchir les lèvres.
putain elle pèse un âne mort. « p-pose ton manteau ou q-quelque chose sur le banc. » attendant un bref instant avant de poser la dame sur le lit de fortune. « j'appelle les pompiers, ok ? » chassant une mèche trempée de sueur du front de la future mère. je me tourne vers la fille qui se retrouve dans cette mauvaise fortune avec moi. « bon je suis pas pompier mais j'ai regardé des reportages là, il faut l'aider à respirer correctement. euh je crois que quand elle sent une contraction elle doit essayer de ne pas se contracter ou un truc comme ça... » en fait, j'en sais rien. entre la fiction et la réalité, y a un putain de décalage. « faut la déshabiller non ? » parce que si le bambin nait sans qu'on puisse attendre l'arrivée des pompiers ça va buguer.
je sais pas, j'en sais rien.
et c'est là que je regrette tous mes choix de vie. clairement pas prêt à gérer une vie de couple, une vie de famille... la solitude semble être mon unique issue.
la tonalité résonne, le 911 répond. quelle est votre urgence ?
mon urgence ? une meuf va donner vie devant nous, et clairement c'était pas prévu. « ils vont nous assister par téléphone, ils disent qu'ils arrivent mais que c'est à nous de ... » je montre du doigt la meuf étalée en souffrance. « de donner la vie. » qui l'eut cru.
haut parleur enclenché, c'est parti.

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feat @lino mancini et @Lilith Faithfull

Diantre, comme dirait sa sœur, Lulu. Donner la vie c'est pas du gâteau. Cette pensée traversa l'esprit de la demoiselle de long en large. Elle restait là, bouche bée devant un tel spectacle. Les événements s'enchaîner à une vitesse palpitante. C'était comme faire un tour de montagne russe. Sauf que pour le coup, c'est elle qui doit diriger le wagon. Elle et le monsieur qu'elle avait interpellé pour l'aider. Pas question qu'elle s'aventure seule dans cette histoire. Pas de chance pour lui, il était là au mauvais moment, mauvais endroit. Tout comme elle, même combat, même galère. La joie d'avoir un peu de compassion. Trop jeune sans doute, si elle avait eu quelques années de plus peut-être, serait-elle parti en courant ou aurait-elle fait la sourde oreille pour se faufiler dans la nuit. Lilith arrêta alors de gober les mouches quand le bonhomme lui demanda de bouger. Oui, bonne idée, bouger, loin très loin. Et merde. Elle devait maintenant filer son manteau. « Pourquoi moi. » Marmonna la demoiselle tout en enlevant son manteau, malgré une certaine réticence à le faire. En plus, c'est le manteau qu'elle avait volé à sa sœur. Tout en boudant légèrement, elle écouta le monsieur lui indiqué qu'il fallait appeler les pompiers et faire respirer la dame et carrément la déshabiller aussi. « Donc ... Clairement, on est dans la merde. » C'était dit. « Et on va pas la foutre à poil entièrement j'espère, à la rigueur, on enlève le pantalon. » Elle haussa les épaules, totalement démunies face à la situation et regrettant de ne pas avoir pris ses jambes à son cou. « Après, si on la déshabille et qu'elle continu de crier comme ça, on va se faire arrêter, je dis ça je dis rien. » Elle leva les mains en l'air avant d'être interrompu par un nouveau cri de la femme. Suivi par la voix des services de secours qui leur annonça qu'il fallait donner naissance à cette enfant, maintenant. Elle le regarda mettre le haut-parleur et la personne au bout du fil demanda qu'ils gardent tout d'abord leur calme. « Je suis calme ! » S'exclama Lilith un peu agacé par la situation. Panique à bords. Visiblement, l'opérateur ne s'attendant pas à ce qu'une demoiselle comme Lilith lui hurle dessus, mais il continua quand même en demandant à ce qu'on se désinfecte les mains si possible. Ok. C'est faisable. Lilith sorti un gel hydroalcoolique qu'elle gardait depuis un moment dans son sac. On sait jamais. Une pandémie peut arriver du jour au lendemain. Elle appuya bien fort sur la bouteille avant de lancer la petite bouteille vers le monsieur. Frénétiquement, elle frotta ses mains et les secoua pour les sécher plus vite. « Au fait, je m'appelle Lilith. » Quitte à mettre un enfant au monde avec un inconnu, autant faire connaissance.

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/w @lilith faithfull

quand je l'entends ronchonner, je ne peux m'empêcher de sourire en coin. je la comprends tellement. une clope, c'est tout ce que je demanderai là, de pouvoir m'enfourner une bonne dose de nicotine mêlé à un brin d'alcool pour oublier qu'on devait sauver une vie et en faire naître une. comme si y avait écrit sages-femmes sur nos fronts à la gamine et moi. mais malheureusement pas le choix, et comme tout bon samaritain, il fallait procéder dans l'ordre. l'aider, la sécuriser, téléphoner aux vrais professionnels et ... prier un bon coup pour que le bon dieu soit avec nous. parce que si j'ai arrêté de prier pour qu'il m'aide à sortir de ma galère, qu'il fasse au moins l'effort pour un bébé.

le haut parleur résonne, la voix électronique du pompier résonne dans le parc où évidemment faut qu'on se retrouver que tous les trois.
alors que la gamine s’exclame qu'elle est calme, je ne peux me retenir de rire face à tant de véhémence. « on gère la situation. » que je dis plus calmement alors qu'elle fouille son sac.
se désinfecter, d'un côté logique, mais de l'autre j'ai les doigts plein de clopes et de merde comme le cambouis, mais la bouteille vole jusqu'à moi et je l'imite en lui rendant. goûte qui vient dans le creux de la main avant de s'étaler sur toutes la surface de la main. « lino. » réponse à sa présentation et sourire légèrement charmeur malgré moi, léger rictus en coin. « prête lilith ? » à donner la vie. je pose le téléphone au sol et je tiens la main de la femme. « lilith et lino, vos anges gardiens. on va devoir retirer le pantalon et les chaussures, ok ? » et pour une raison qui m'échappe, surement parce que c'est plus rassurant, j'en sais foutre rien. « je suis gay, alors on s'inquiète pas. » et la voir sourire me fait sourire aussi. « là, c'est bien comme ça. »
se retourner vers lilith donc, et montrer sans dire un mot que c'était quand même elle qui allait s'y coller.
le tissus semblait tremper, dégueu. le pompier au bout du fil demande si la poche des eaux a été percée il y a longtemps. je repose la question à la dame qui grimace en tentant de répondre. « une... quoi ? ah ! y a une heure ! » le pompier marmonne et demande à ce qu'on regarde si le col est ouvert. « comment on voit ça ? »
et la réponse fait froid dans le dos. « oh, euh... » je me pince les lèvres, bien que la situation soit tout sauf amusante. « il faut que tu écartes les lèvres et que tu mettes le doigt, voir si tu touches ... la tête. »
pardon lilith, mais c'est pas moi qui ferai ça. le teint livide, je la regarde en imaginant un monstre sortir de là dedans. un frisson m'accable, mais les encouragements des pompiers réussissent à me maintenir éveillé. une contraction, et le pompier qui demande si elle ressent le besoin de pousser. elle hoche la tête frénétiquement. « ouais, apparemment. » et laissons faire mère nature alors. « ça va de ton côté... lilith ? » je me mords à nouveau les lèvres pour ne pas rire, même la femme rit dans sa douleur.
quelle drôle de situation, mave ou même mia, personne en fait, ne me croira.

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feat @lino mancini et @Lilith Faithfull

Parfait, tout est parfait. Pourquoi paniquer après tout ? Tout va bien se passer. C'est pas comme-ci mettre un enfant au monde était des plus compliqués. On pousse et ça sort. C'est le principe, la plupart du temps. Puis Lilith elle s'était tapé une heure de cours sur comment on fait les bébés et comment ils sortent. Enfin, elle s'était surtout tapé une heure de vidéo à regardé un accouchement et où tout le monde crié "beurk". Bon aussi, elle s'était endormi au bout d'une demie heure, mais l'essentiel était assimilé. On pousse et ça sort. Oui voilà, rien de plus simple. La petite brune laisse ne peut s'empêcher de grimacer et de s'affoler. C'est quand même plus simple quand on regarde ça à la télé. Il faut qu'elle se reprenne. Un coup de gel hydroalcoolique sur les mains, le flacon qui vole vers le monsieur, elle est prête. Oui. Après avoir regardé plus de dix saisons de grey's anatomy, elle est prête. Lino, il s’appelle Lino. C'est pas Italien comme nom ça ? Ça fait très exotique, c'est plutôt cool. Lilith hoche la tête alors que son esprit divague déjà. Elle revient vite à la réalité quand Lino lui demande si elle est prête. « Bof, oui, je suppose. » Marmonna Lilith en lâchant un soupire. Quand faut y aller, faut y aller. Elle se rapproche de la femme en même temps que Lino et elle ne peut s'empêcher de rire en écoutant ses paroles "rassurantes". Au moins, il avait réussi à détendre l’atmosphère. Enfin jusqu'à ce qu'il lui annonce la suite des évènements. Alors que Lilith tient du bout des doigts les habits trempés et grimaçant, Lino lui demanda de faire un truc super dégueux. « Pardon ? » Demanda la jeune femme en faisant en écartant les yeux. Quelques secondes de silences suivent alors qu'elle assimile bien la chose qu'elle doit faire. Elle se rapproche de Lino afin que la femme ne les étende pas. « Tu te rends quand même bien compte que c'est super dégueulasse ? » Il doit sûrement être au courant et c'est pour ça que c'est elle qui doit se le taper, mais elle demande sait-on jamais. « On va régler ça à pile ou face et je prends face. » Lilith sort alors une pièce de sa poche, la lance et c'est face. « De toute façon, j'ai jamais de chance. » C'est donc en boudant et en ramassant sa pièce qu'elle se rapproche de la femme. Le sort en avait décidé ainsi. Elle met alors la main là où elle ne penserait jamais la mettre. C'est encore plus dégueulasse qu'elle ne le penser. En plus, Lino se permet de lui demander si ça va. « C'est l’extase. » Répondit Lilith en faisant sa tête des mauvais jours. Si la femme pouvait pousser plus vite pour qu'on en finisse ça serait super sympa. C'est alors que la demoiselle toucha la tête du bébé et sursauta face à la surprise de sentir un truc bouger. Fallait s'y attendre, mais c'est quand même super bizarre. « C'est bon, c'est bien dilaté là. » Lança Lilith en retirant sa main tout en l'éloignant d'elle, même avec du gel ça reste vraiment sale. « C'est TON tour. » Annonça la demoiselle en lançant un regard presque assassin en direction de Lino. C'est pas sa faute si elle se retrouve dans cette situation, mais il faut un coupable. « Elle va pousser maintenant alors tu lui tiens la main et ... » Elle se rapprocha de lui pour lui murmurer. « ... tu subis. » Vu comment la femme crie, elle doit vraiment avoir mal et Lilith elle avait déjà assez donné d'elle-même. Elle tapota l'épaule de Lino avec sa main cracra tout en lui lançant un sourire. Lilith se retourna vers la femme et décida de lui changer un peu les esprits. C'est qu'à force les cries ça devient assourdissant. « Vous allez l'appeler comment ? Moi, j'aime bien Léo comme prénom ou Léa si c'est une fille. » Et voilà l'esprit de Lilith divague encore vers d'autres horizons.

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/w @lilith faithfull

un moment j'ai l'impression que je suis carrément en train de faire un rêve tordu, et que j'ai simplement du m'endormir sur le banc sans comprendre comment ni pourquoi.
et d'un côté ce serait vraiment cool que je me réveille genre maintenant ? mais rien n'y fait, les cris sont bien vrais, la voix de lilith semble claire comme de l'eau de roche, j'ai bien un pompier qui nous guide dans la manœuvre des plus étranges à mettre au monde un enfant.
un enfant dans un parc, mis au monde par deux étrangers, une jeune fille et un gay... on dirait le début d'une mauvaise blague et pourtant.
pourtant c'était bel et bien en train d'arriver, et je dois dire que les situations cocasses j'en ai connu des milliers mais aucune qui ne rivalise avec celle-ci.
lilith perd au pile ou face et je hausse les épaules, remerciant silencieusement la bonne fortune alors que la femme enceinte supplie pour que ça s'arrête. « bientôt. » que je dis en poussant une mèche de cheveux sur son visage ruisselant de sueur. ça doit être horrible de mettre ce machin au monde. j'ai rien contre les gosses, j'adorerai être père... mais heureusement j'ai une paire de couille pour pas subir un tel traumatisme.
la voix de lilith résonne, le pompier crie un génial trop enthousiaste. c'est pas lui qui est là... c'est nous. il demande alors à ce que la femme pousse chaque fois qu'elle sent une contraction. information qui lui revient à l'oreille, et alors que je regarde lilith en étant trop heureux à ma place, je l'entends demander à l'inversion des rôles.
merde, j'avais pas prévu ce cas de figure. si je suis gay c'est bien parce que les vagins ne m'attirent pas, j'ai pas envie d'en voir une de près... du moins, nez à nez avec.
je rassemble mon courage alors qu'elle pose sa main sale sur mon épaule. « tu me le paieras. » on pourrait penser à une menace mais le sourire en coin suffit à laisser entendre que ça se paiera de manière pacifique. si on sort de cette merde, on pourra toujours penser à boire un truc pour oublier ces foutus cauchemars.
je me lève alors pour aller à la place de lilith, et l'horreur s'offre à moi. berk, c'est tout ce qui me vient à l'esprit. le sang, l'eau ou je ne sais quoi qui coule doucement, et cette bosse qui se voit de loin. « ok, donc bah on va pousser quand vous êtes prête. »
je lance un regard à lilith, en montrant la main de la femme pour qu'elle la lui prenne et je disparais entre les cuisses. « c'est parti... » que je chuchote doucement alors que j'entends parler prénom. me penchant légèrement pour la voir, je fronce les sourcils, les mains prêtes à la réception. « il va s'appeler pousser surtout. » je secoue la tête mais j'entends la femme rire à travers sa douleur, et j'entends l'effort qu'elle donne. « allez, ça va aller, on continue. » le pompier encourage à sa hauteur, demande à ce qu'on fasse de même. j'ai jamais aimé les sports collectifs ou les matchs à la télé, je suis un très mauvais supporter... et les paroles réconfortantes ? un vrai bras cassé. « je vois la tête pas très loin... alors on relâche pas les efforts. »
j'ai l'impression que ça dure des heures, et même moi je sue, alors que je ne fais rien si ce n'est l'encourager.
la tête émerge brièvement. « oh putain, il arrive ! on continue ! allez, on prend une respiration et on pousse ! » un linge. merde... je retire ma veste rapidement et attends que la tête soit entièrement sortie pour aider à la sortie. c'est comme ça qu'il avait fait, je crois, dans l'émission... putain, si seulement j'avais été concentré. « lilith ! regarde ça ! c'est énorme ! » la tête est gigantesque, à croire que c'est impossible qu'un être humain de cette taille puisse sortir d'elle. « ouais, continuez ! » les épaules passent à leur tour et j'attrape le bébé en tirant doucement, l'enveloppant directement dans la veste.
mais y a pas un son qui s'en dégage. « il gueule pas, le bébé, c'est normal ? » le pompier s'alarme légèrement et demande à ce qu'on lui mette la tête en bas en tapant sur le dos, pour déboucher les voies respiratoires... c'est de la torture, oui. « euh... » la femme épuisée supplie. et je regarde lilith comme si c'était la fin du monde. attrapant les pieds et le suspendant, je donne de petits coups sur le dos... rien pendant quelques secondes... et je me dis qu'on a loupé un truc, qu'on a tué le bébé ou... mais les pleurs résonnent enfin, et le soulagement se lit sur les visages, s'entend même dans la voix du pompier qui nous félicitent alors que je tombe sur les fesses, l'enfant contre le cœur, enveloppé dans ma veste sweat. « une gamine, c'est une fille. » sortant de la poche un canif, je le donne à lilith. « ça je sais pas faire, à ton tour de faire le dernier truc dégueu. » que je dis en me relevant, attendant de pouvoir rendre le chanceux à sa mère. « vous endormez pas, les pompiers arrivent. »
on entend au loin les sirènes qui résonnent dans la ville de phily. « j'ai envie d'un chili con carne. » que je dis riant à lilith.

» (lilith) how you like that
» you're someone else. (lino)
» (lilith) blood red sky on a desert road
» i'm the badguy than you love. (lino)
» famille faithfull