tu viens tout seul ou avec tes problèmes ? (mino)

tu viens tout seul ou
avec tes problèmes ?
/w @lino mancini

Passer les 3 heures de vols pour se rendre à New-York, râler à cause de cette putain d'escale à Newark, ce qui à son sens à Mave n'a pas lieu d'être, mais peu importe. Déposer les valises dans l'hôtel particulier où réside originellement sa mère pour finir par aller profiter de la grosse pomme. Il s'était fait tout un circuit dans sa tête le libanais, savait qu'ils termineraient leurs périple par Times Square et feraient accessoirement un peu de shopping. Faire du vélo dans Central Park, lui raconter l'histoire de la ville à la manière qu'on les attrape touriste dans leur espèce de touk touk sans moteur, s'arrêter sur le proposal bridge, montrer à l'étalon la Trump tower et remonter la cinquième avenue, faire un détour par Macy's. Entrelacer ses doigts aux siens en faisant mine de rien, profiter l'un de l'autre, rien de plus. Longue journée durant laquelle ils n'ont eut de cesse de parcourir Manhattan en long, en large et en travers pour finir par échouer dans l'appartement. Mave il prend seulement conscience à cet instant là que ses pieds en ont prit un coup, qu'il marche beaucoup moins depuis qu'il est à Philly en comparaison à l'époque où il créchait à New-York. S'est fait livrer ce dont il avait besoin pour cuisiner son kafta, alors à peine eut-il le temps d'embrasser Lino et se séparer de sa veste qu'il sautait déjà derrière les fourneaux. "Alors j'sais pas pour toi, mais moi j'ai la dalle !" qu'il a lâché en retroussant ses manches en se demandant où le personnel avait bien pu ranger les ustensiles de cuisine. "J'ai les pieds éclatés aussi," a t-il ajouté en commençant à ouvrir les placards pour tirer de chacun d'eux quelque chose qui pourrait lui être utile à la préparation de son plat libanais. "Au fait bébé," il marque une pause, lève le nez sur le brun aux yeux bleus, lui adresse un joli et fin sourire, "T'en penses quoi de New-York ?" celle qui l'a vue grandir, qu'il ne pensait jamais quitter, à laquelle il se savait enchaîné au point d'avoir l'intime conviction qu'il finirait par passer ses vieux jours dans la ville qui ne dort jamais. Bien plus qu'un patelin bruyant où les immeubles chatouillent le ciel, un genre d'entité à laquelle il s'est attaché, inexplicable et pourtant... Après quelques clics mécaniques il parvient à allumer le feu sur lequel il pose la poêle, sort une planche à découper et y pose deux grosses tomates, empoigne même une lame en céramique. D'humeur plus romantique, le frisé semble plus détendu qu'à Philly, plus tactile, plus... Amoureux, ce soir, sans parvenir à se l'expliquer, mais n'y pense pas au risque de tout foutre en l'air pour rien. "J'espère que t'as faim et que tu mesure le privilège que c'est que j'te cuisine un truc," c'est soufflé, sourcils sont froncés alors que la lame vient s'enfoncer dans la chair rouge pour découper en tranche le pauvre fruit. Non, Mave fait pas grand chose pour peu de gens, mais Lino il ne peut pas le savoir lui, ou peut-être bien que si en fait.

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/w @maverick archer

à peine atterri, que j'ai l'impression que la journée a rajoutée plusieurs heures à son créneau. c'est possible de voir émerger des journées de trente heures ? j'en ai pourtant l'impression, oui.
l'avion pris, pas long certes mais l'escale a bousculé le timing. et quelque part, je comprends mon mec qui râle. mais je ne suis pas le genre démonstratif, et mave a suffisamment à dire pour deux.
new york c'est carrément comme on l'imagine en dix fois plus grand. y a plein de monde, ça klaxonne de partout et ça brouille de vie qu'on se demande comment c'est possible qu'autant de monde puisse vivre au même endroit.
j'ai à peine le temps d'observer l'extérieur de new york à la sortie de l'aéroport qu'on finit par arriver à l'hôtel où vit sa mère. spacieux, peut-être bien trop chic pour moi, qui même si j'ai jamais manqué de rien, n'a pas l'habitude de la vie new yorkaise et de ses atours luxueux. le rustique avait son charme. mais c'est qu'un avis.
et la journée est si prenante que je n'en vois pas le temps défilé. j'ai l'impression de visiter new york en une heure quand il en faut dix jours. et encore, on dit qu'il faudrait une vie pour connaître new york par cœur.
le suivant sans émettre le moindre commentaire négatif, ébahi par l'immensité de la ville pomme. ses gratte-ciel qui font perdre la notion de hauteur, les odeurs de street food et d'essence mélangés... mais surtout les doigts de mave qui viennent trouver les miens.
et aucun jugement.
c'est incroyable comme new york est une ville à part entière. impressionnante, douce... et plein de couleur là où la lumière a parfois du mal à passer. où les bouchons font rire les cyclistes.
et faire du vélo, ça, on a fait.

quand la journée prend fin, j'ai l'impression que la journée est à rallonge. et pourtant on rentre suffisamment tôt pour avoir le temps de se faire livrer des ingrédients pour le repas du soir.
se défaire des vêtements de la journée, l'embrasser alors qu'il fuit à la cuisine. « pareil. » que je réponds à sa faim. et parlons pas de la douleur que j'ai sous la voute plantaire. mon mec est fou, mais je n'ai jamais vu autant ses yeux briller.
c'est donc possible de tomber encore plus amoureux.
pour ma part, je m'absente quelques minutes pour me doucher et changer de vêtement. jean slim noir et marcel blanc qui laisse voir les muscles des bras apparents.
bébé. je lève un sourcil, me tourne vers lui presque hésitant. mais y a que nous deux dans la pièce. et la question fuse, et le sourire se dessine naturellement sur les lèvres. « trop grand mais putain, c'est juste génial. » je m'approche de la cuisine, pose les bras sur le bar comptoir. « je l'ai souvent imaginée, mais c'est encore plus spectaculaire quand on y est. »
je le regarde s'affairer à la cuisine, et ne l'embête pas trop. « bien que j'aime phily, je me vois bien venir ici un jour. c'est classe, c'est vivant... » et puis y a tout pour être heureux ici. loin des merdes qu'on crée derrière soi.
peut-être qu'on pourrait être heureux un jour, ici... toi et moi.
je me prends à rêvasser à un futur qui n'existe pas encore, et à la probabilité incertaine que nous soyons toujours ensemble pour le construire. même si je l'espère. le regard perdu dans le vague, fixé sur le visage concentré de mon mec.
revenir à la réalité, le sourire en coin à sa remarque. se déplacer, félin, jusqu'à son dos, le prendre dans mes bras, mains qui viennent caresser son ventre, à hauteur de son oreille, déposer un baiser sur l'épaule et la nuque. « c'est pas un privilège, c'est une chance. » à peine murmurer, alors que je pose le menton sur l'épaule pour voir ce qu'il fait. « je t'emmerde pas trop là ? » même si c'est évident que ce n'est pas pratique d'avoir une glu quand on cuisine. « je me sens si léger. » que je dis en soupirant d'aise.
et j'ai pas envie de revenir à la réalité. viens on reste à new york.
pour toujours. « tu fais quoi déjà à manger ? » je sais que ça lui tenait à cœur, mais j'ai pas retenu le nom. du moment que c'est épicé, et qu'il est heureux... le reste me convient parfaitement.

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/w @lino mancini

Baiser qui le fait frissonner, à la suite duquel il ne peut s'empêcher de pencher la tête pour venir frotter sa joue contre son épaule en ronronnant avant de se redresser, longue boucles brunes qui viennent chatouiller sa joue. je me sens si léger. Sa remarque, à l'italien, elle lui fait prendre conscience que lui aussi, alors il cligne des yeux en se pinçant rapidement le nez, reprend ses activités pour jeter les rondelles de tomate dans une casserole. Maverick a quand même marqué une pause, de quelques secondes seulement pour réfléchir et réalisé que durant leur périple, pendant cette journée il n'a pas pensé à Lowell, pas une seule minute, pas une seule fois. Excepté à cet instant "t", secoue d'ailleurs la tête pour chasser l'image de son esprit et reprendre sa préparation. "Libanais," qu'il lâche en soupirant, non pas par contrariété d'ailleurs, serait-ce l'aise de se trouver dans les bras d'un homme avec qui il se sent bien ? Possible. Il a pas envie que ce contact se défasse, d'ailleurs, bien qu'il ait le nez dans les casseroles l'envie de déposer ses lèvres contre les siennes le démange, de la même manière qu'une piqûre de moustique qu'on aurait effleuré du bout des doigts. Se mords les lèvres le new-yorkais, songe aux propos tenus un peu plus tôt par l'italien et se dit que terminer un bout de vie ici avec lui. "Ca s'appelle un kefta," il ajoute distrait, un peu absent, absorbé par ses rêveries et la plénitude que c'est que d'être bien avec quelqu'un sans qu'il n'y ait de vagues ou de disputes débiles. Dépose alors ses ustensiles près des fourneaux, se permet de retirer les mains du beau brun de son abdomen pour faire volte face et l'embrasser tendrement, un baiser rapide au point d'à peine être capable de goûter les lèvres sucrées et charnues de l'intéressé. "On va limiter le contact," a t-il ajouté en regardant par dessus son épaule, esquisse de sourire qui naît sur ses lippes, se permet de décaler leur corps de deux pas sur le côté. "Ca m'ferait chier de faire cramer le dîner à cause de..." paumes des mains qui viennent rencontrer le plan de travail, avant bras sur lesquels il prend appuie pour se hisser dessus et s'y asseoir, puis, ses mains viennent agripper le marcel de Lino pour le coincer entre ses cuisses pour qu'il dépose finalement un baiser sur son front avant d'enrouler ses putains de bras autour de son cou. "A cause de toi, là !" il rit en donnant un coup de menton dans sa direction, appétit grandissant, mais pas pour le plat qu'il prépare, ça non... "On mange et tu m'tonds l'crâne." l'envie de ne faire qu'une bouchée de son petit copain, la pensé lui arrache d'ailleurs un franc sourire qui se fige alors que la porte d'entrée s'ouvre. Membres qui se crispent autour de la silhouette de Lino, voix qui s'approchent et Maverick qui se tend, se redresse de tout son long pour regarder par dessus son épaule. Si l'idée de voir sa mère fréquenter un autre type que son père l'horripilait, celle que ses parents se remettent à se fréquenter ne lui avait pas traverser l'esprit. "Putain," a sifflé le jeune homme sans défaire son étreinte de son homme, main qui glisse de sa nuque à la base de sa touffe bouclée et encore humide, c'est à peine s'il lui adresse un regard. "T'étais pas censée pas être là ?" manière détournée de lui demander ce qu'elle peut bien branler là, bien qu'il en ait une vague idée. "Bonsoir chéri," a t-elle rétorqué suivi d'un "oh!" de surprise en constatant que quelqu'un se trouvait dans les bras de son fils. "Maman," il incline le menton, "Papa," une deuxième fois puis libère l'italien de son emprise. "On dérange peut-être ?" a demandé Archer sénior qui cherchait à voir qui son fils pouvait bien étreindre de la sorte, image mémorable de son expression faciale quand il se rendit compte qu'il s'agissait d'un autre jeune homme. "Lino, j'te présente mes parents, Noor Sahar-Archer, Mark Archer," il a roulé des yeux sans même lever son cul pour les prendre dans ses bras, semblait plus irrité de leur présence qu'autre chose. "Père, mère, j'vous présente Lino Mancini, mon... ma... mon copain, quoi." il a balbutié en pinçant l'arête de son nez. La réaction de Mark n'avait rien à voir avec celle de Noor qui semblait ravie de rencontré celui qui partageait la vie de son fils, le daron quand à lui... Semblait prendre la nouvelle légèrement de travers.

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/w @maverick archer

« kefta. » que je répète pour jouer les savants alors que j'aurais probablement oublié dans dix minutes. un bref instant, je me demande comment ça s'écrit, mais j'abandonne l'idée de deviner. j'ai déjà du mal avec l'anglais et l'italien, je vais pas rajouter du libanais en plus de tout mon merdier. puis la dyslexie est déjà compliqué, pas la peine de rajouter des syllabes imprononçables.
apprécié la présence de mave entre les bras, avoir chaud sans pour autant en mourir.
ouais, quand je dis que je me sens léger, je ne suis qu'à quelques pas de la vérité. je suis juste bien.
peut-être trop, et c'est effrayant. mais merde à la fin, à qui ça fera du mal de se laisser aller complètement ? à nous. mais on regrettera de pas l'avoir fait, si tout se finit mal.
alors fini les questions, fini la peur de son implication. au contraire, il m'a prouvé qu'il était prêt à s'investir alors je vais me donner à 200% pour nous, pour lui.
je sens ses doigts qui viennent retirer mes mains, et quelque part ça fait naître une légère frustration, car je pourrai l'avoir dans mes bras pour l'éternité que je n'en maudirai pas la vie. mais il en décide autrement, mets une limite entre nous et je lève les sourcils de surprise alors que je le regarde se mouvoir dans la cuisine jusqu'à ce qu'il s'installe sur le plan de travail.
je me mords les lèvres, il me tire à lui... et je jure qu'on pourrait croire au pire film de romance qu'on ait vu, mais putain, je veux bien le vivre et le revivre mille fois.
faussement offensé. « ma faute ? » que je dis en entourant ses hanches de mes bras, embrasse légèrement la naissance de la clavicule.
le regard vient se visser dans le sien. « si tu veux. » un baiser qui tombe sur le menton. « mais t'es vraiment s... » le bruit d'une porte, de pas et de voix me surprennent, enfin nous surprennent. le juron qui passe la barrière de ses lèvres ne me met pas à l'aise, du tout. et j'ai beau rester coincé entre ses cuisses, je sens son corps légèrement trembler.
la tête qui balance d'un côté pour observer les invités surprises, le sourire qui fend le visage. charmant, poli... lino sait charmer, surtout les femmes. un signe de la main vers eux, mais pas un mot, laisse mave s'en tirer comme il peut.
je sens l'emprise se défaire et je bouge légèrement, apercevant le père qui était caché par mave. « bonsoir. » que je dis en levant la main, légèrement gêné d'avoir été surpris dans une posture suggestive bien que chaste en soi.
mon copain, mon cœur bondit mais je ne montre rien, je suis assez content malgré la tête que tire le daron. « si j'avais su que je vous rencontrerai, j'aurais opté pour autre chose qu'un marcel. » je ris en prenant la main de la mère de maverick pour la serrer dans la mienne. « merci de m'accueillir, même si vous ne le saviez pas. » la main quitte la chaleur de la paume pour se tendre vers le père. « enchanté, monsieur. » un sourire, légèrement faux et le regard bien plus assuré.
ce type de regard, de jugement... on les côtoie tous les jours, et parfois on mérite même les coups qu'ils imaginent nous donner.
c'est peut-être en faire trop, mais c'est comme ça. même si je ne lui dois plus rien, ma mère m'a bien éduquée. et en italie, la famille est sacrée.
autant être dans les bonnes grâces et briser la glace rapidement. « vous restez diner ou vous êtes de passage ? »

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/w @lino mancini

Lino il arrache un sourire à la mère quand il parle de son marcel, je crois qu'elle le trouve très bien, même comme ça. Il se mord les lèvres quand l'italien s'en va tendre sa main pour saluer respectueusement le producteur de théâtre habitué à fréquenter la jaquette new-yorkaise qui s'offusque que son fils unique soit en couple avec un homme. Quelques secondes de battement se passent avant qu'il n'y réponde, pour ne pas faire plus de vague, adressant à son fils un regard en biais, fils qui descend de son perchoir pour embrasser sa mère et se planter près de son petit ami. L'idée que ses parents squattent le repas ne lui plaît pas des masses, surpris par la réaction de Lino qui semble bien plus à l'aise que lui. "Oh non, on s'en voudrait de vous déranger," lui a répondu Noor en prenant le bras de son ex mari, tout sourire. "J'imagine qu'ils ont mieux à faire," a ajouté Mave, les dents serrées qui prit conscience seulement maintenant que ses parents n'avaient jamais cessé de s'aimer, mais n'étaient pas parvenu à rester réellement ensemble, deux esprits libres enchaînés l'un et l'autre par un amour que leur fils s'imaginait unique. "Que faites vous dans la vie ?" demande le patriarche en toisant sévèrement celui qu'il considère comme un intrus dans leurs vies sous le regard tout aussi noir de son fils qui lève la main dans la direction du père pour siffler un : "Mécano," le mépris traverse les traits de Mark qui juge le compagnon de son fils sans même chercher à être discret. "J'ai été acteur porno, tu veux m'regarder de la même manière ?" prunelles brunes teintées de noir qui lancent maintenant des éclairs, parce qu'on ne s'en prend pas à ceux qu'il aime, même si l'affront vient de la part de son père. "Te regarder comment ?" lui demande son géniteur, prenant cet air faussement outré qui lui va si mal, comme s'il se faisait accuser à tort d'un crime qu'il n'avait pas commit. "Mark," tente de tempérer la douce libanaise, tirant un peu sur le bras de son ex-mari, sans succès. "Comme un mécanicien apparemment," ajoute le fils "Ca n'a rien à voir." lui assure le presque sénior, en prenant une profonde inspiration. "On en reparlera," conclut-il finalement en soupirant. "Ouais, comme ça t'en profitera pour me raconter vos retrouvailles avec maman." éructe le jeune brun, la mâchoire crispée. "Ca suffit," a intimé la mère, rapide coup d’œil qu'il lance à sa mère avant de regarder par dessus son épaule, prend une profonde inspiration le gamin. Une des raisons pour lesquelles il se montre discret dans ses relations, c'est qu'il savait que son père prendrait la nouvelle aussi bien qu'une crise financière. Noor s'absente alors pour s'en aller récupérer dieu sait quoi dans sa chambre, Mark lui reste planté face au jeune couple, les mains dans les poches. Mave lui en a profiter pour aller éteindre le feu et couvrir son plat en y ajoutant les boulettes de viande hachée. Drôle d'ambiance dans la pièce et le fils n'a qu'une hâte, que ses parents s'en aille. Bruit des talons hauts que porte la libanaise se fait entendre, elle regagne la cuisine d'une démarche aérienne et gracieuse avec un immense sourire aux lèvres, quand elle passe près de l'italien en marcel elle pose sa main sur son avant-bras, bienveillante, souriante. "Passez une bonne soirée les garçons," qu'elle souffle alors, déposant un baiser sur la tempe de son fils, accordant un sourire radieux à son petit ami. "Ravie de t'avoir rencontré Lino," elle ajoute d'une voix douce et faible "On s'organisera un dîner pour papoter entre nous !" lâche un léger rire sous le regard à la fois amusé et dépité de Mave, puis s'éloigne le couple et passe la porte, sans que le père n'ait pipé mot. Passe de longues secondes où le libanais - les mains posées à plat sur le plan de travail de part et d'autre de la plaque de cuisson - réfléchit, reste silencieux, passablement contrarié par le comportement de son père. Il a plus si faim, mais c'est presque prêt. "On va passer à table."

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/w @maverick archer

la main qui finit par se refermer sur la mienne et je serre avec un sourire poli. inutile d'en faire une montagne ni même de devoir faire des vagues. après tout j'étais un intrus dans la vie de ces gens, et à lire le regard du daron, je n'étais certainement pas ce qu'il espérait pour son fils. quant à sa mère, je suis charmé autant qu'elle semble l'être. nous aurons au moins ce lien pour nous consolider.
un premier pas dans une famille qui semble très étrange et dont les préjugés sont forts. et je les connais... ce regard qu'il porte sur moi, ma propre mère l'avait. si mave a la chance d'être aimé malgré son amour pour les deux sexes, je n'avais pas eu cette chance.
alors ne pas être apprécié du père ? peu importe. mais ce qui me surprend c'est quand il me demande ce que je fais dans la vie. écarquillant légèrement les yeux, la bouche ouverte pour répondre tout simplement. mave me devance et je referme aussitôt la bouche... j'allais préciser que c'était à chevrelot, et que le directeur était un ami. mais j'ai le temps de rien, mave semble avoir des comptes à régler ou alors il me défend d'un mal qui n'est peut être pas celui que je crois. peut-être qu'il croit que je suis avec son fils pour son argent ?
il prend pour une sorte de michto à la gueule d'ange. si seulement mave me laissait en placer une, il pourrait se rendre compte que... je ne suis rien de tout ça, et que malgré mon acabit et mon cv vétuste, j'ai de l'ambition.
on cache simplement le fait d'aimer l'alcool, les drogues et le sexe, et je fais le parfait gendre.
et je tique un peu sur le mot porno, j'aime pas me dire que mon mec a été tripoté trop de fois. mais je suis fier de lui, de son assurance.
et je me sens tout à coup de trop dans cette dispute familiale, je baisse les yeux vers le comptoir de cuisine et décrit des cercles dessus. ça me rappelle combien ma famille peut me manquer, peut-être même un peu ma mère avant qu'elle... qu'elle disparaisse.
le silence s'installe, et j'entends mave partir dans la cuisine alors que je reste à côté du père de famille, je lui jette parfois un regard, un sourire un peu contrit... le malaise à son apogée, clairement.
et la délivrance arrive quand les talons résonnent, que sa main rencontre ma peau. j'ai l'impression d'avoir légèrement pâli, mais son sourire, son invitation me redonnent vie et couleurs. « avec plaisir, je suis ravi de vous avoir rencontrés également. »
et de nouveau le silence, je regarde le fond de la pièce un moment avant de revenir à une drôle de réalité quand mave dit qu'on passera à table.
je me retourne sur le talon, petite danse improvisée.
j'avoue que la scène était étrange, mais ça aurait pu se passer dix fois plus mal, nous sommes plutôt chanceux. « chouette. » allant jusqu'à lui pour le prendre par la taille, déposer un baiser sur sa joue. « hey, c'était cool, t'avais pas besoin de me défendre comme ça. » les doigts qui viennent jouer sur sa nuque alors que je cherche à planter mon regard dans le sien. « il aurait pu me frapper, ça s'est super bien passé. » que je dis en posant l'index sous son menton. « t'es fabuleux. » murmure doux, un sourire et je le libère en tapant dans les mains. « allez à table ! où sont les couverts et tout le bordel ? que j'ai l'impression d'avoir servi à quelque chose. » un rire qui chasse le malaise, le besoin de voir mave sourire, redevenir taquin.
aimant, lire l'amour dans son regard... comme toute cette foutue journée qui était parfaite même avec cet évènement.
entre bébé, et mon copain... je crois que j'ai pris en gallon ce soir. « mancini est dans la place ! » que je dis en lançant un verre en l'air, qui tournoie et qui atterrit dans la paume de la main. « boom bébé ! »
trop heureux lino, trop. mais faut bien se libérer des chaînes qui empêchaient de respirer, non ?

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/w @lino mancini

Il comprend pas bien, Mave, la réaction de Lino, mais dans le fond, mieux vaut qu'il positive plutôt qu'il ne se morfonde sur la rencontre pleine de tension qu'il venait de vivre. Il savait le libanais qu'il ne fallait pas s'en formaliser, son père est du genre protecteur et a tendance à monter dans les tours pour rien. A grincé des dents quand il a apprit que son fils unique jouait dans des films pornographiques, alors apprendre qu'il est à voile et à vapeur ça ne pouvait que l'ébranler un peu plus, cachant sa peur derrière un air froid et sévère, préférant sous entendre que seul un homme intéressé par l'argent de son fils plutôt que par la personne en elle-même. Il se laisse faire, peine à se décrisper bien que le contact de son petit-copain lui soit agréable, il lui arrache un fin sourire. "J'avais pas fais de coming out officiel jusque là," qu'il lâche le brun en souriant timidement à l'italien ; ça explique pourquoi Archer sénior ait prit le compagnon de son fils pour le diable. t'es fabuleux. non il ne l'est pas. Passe le revers de sa main sous son nez avant d'humidifier ses lèvres et s'activer à sortir les assiettes et les couverts, sourire franc qui étires ses lippes alors que Lino semble aussi excité qu'une puce, saute partout ; parvient à défroisser les traits du new-yorkais doucement. mancini est dans la place ! exclamation qu'il étouffe en levant les bras dans la direction du verre qu'il rattrape sans aucun problème, Maverick quand à lui, a frôlé la crise cardiaque. boom bébé ! "C'que tu peux être con !" a soufflé l'ancien acteur en donnant une tape contre l'épaule de sa moitié, lèvres pincées, petit cœur battant à l'idée qu'un verre en cristal de dieu seul sait où ne soit brisé. S'en vient déposer le plat encore fumant sur la longue table du salon, marque un temps d'arrêt en riant dans sa barbe : "On s'la joue pas gros bourges en mode chacun à un bout de la table, on est d'accord ?" il a secoué la tête le brun en s'en allant chercher les serviettes en tissus qu'il a déposé côte/côte ainsi que les assiettes. Ayant jamais très bien compris le principe de manger avec l'être aimé à 12 mètres de distance. "Moi j'veux manger avec toi à côté d'moi," c'est balancé comme un gamin boudeur déçu d'apprendre qu'il serait assis près de mamie lors du repas et non pas près de son super copain. Auges remplies de sauce, riz, tomates et boulettes de viande, se permet le brun, avant de poser son cul et de s'assurer que rien ne manque, de déposer un baise dans la tignasse brune de Lino. "Tu veux boire un truc en particulier ?" putain, Mave c'est vraiment une princesse, couple improbable qu'il forme avec l'italien, s'en rend pa compte je crois, non.

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/w @maverick archer

c'est vrai qu'après avoir passé une aussi jolie journée, on s'attendait à passer une soirée à la même hauteur.
loin d'imaginer que les parents fassent irruption dans le salon, découvre leur fils dans les bras d'un mec qu'ils ne connaissent ni d'eve ni d'adam. mais finalement, au regard extérieur et avec un certain recul, c'était comme enfoncer le clou sur le statut en couple. je venais de rencontrer la famille de celui qui partageait désormais mes draps et mon possédait mon cœur. intéressant.
et même si je fais le con, détends l'atmosphère en jurant que tout s'est bien passé, j'ai mal au ventre. parce que la première impression est souvent celle que l'on retient... et je pense que mon silence a joué en ma défaveur. mais je ne voulais pas me mettre entre mave et son père.
mais peu importe, c'était dit, c'était fait... et un poids de moins à penser. c'est à lui désormais de stresser de rencontrer ma famille, entre mon père et ma sœur, y avait du boulot. je plaisante, mais ça m'a donné envie de les lui présenter.
c'est étrange comme tout s'accélère en l'espace de quelques jours, d'un weekend à new york. comme j'ai l'impression d'avoir face à moi la bonne personne alors... que je me persuadais du contraire pendant si longtemps, pendant quatre longs mois à jurer que ce mec n'était rien d'autre qu'un plan cul parmi les plans culs.
finalement, c'est mon mec... et ça se fête. ça se fête parce qu'il m'appelle bébé, ça se fête parce qu'il me présente comme tel... ça se fête parce que, putain de merde, je suis heureux.

la table dressée sur cette longue table qui me fait plus penser à une table digne d'un manoir de vampire qu'à une table familiale, je souris quand il impose que nous mangions côte à côte. « je ne comptais pas manger ailleurs qu'à côté de toi, de toute façon. » hausse les épaules comme si ça tombait sous le sens. ce luxe c'est très joli, mais loin de mes convictions et de mes désirs. j'aime la proximité, la convivialité, la table semblait froide mais à voir les assiettes l'une à côté de l'autre, ça lui donnait une nouvelle dimension.
la nôtre.
je m'assois à une des deux places, celle de gauche et pose les coudes sur la table, c'est mal poli mais les codes, tout ça, c'est pas mon truc. le plat est magnifique, les odeurs qui s'en dégagent me donneraient presque le tournis alors je regarde la quantité faramineuse sur la table. « y en a pour dix là. » je prends une cuillère pour bouger les boulettes comme si je cherchais à compter avant de la relâcher de rire après son baiser. « tu cherches à me faire grossir pour qu'on me regarde plus et que je ne sois qu'à toi ? » un fin sourire en coin alors que la question de la boisson est soulevée. je me pince les lèvres et réfléchis... si je demande du vin, il va mal le prendre ? si je demande de l'eau c'est frustrant, non ? « du... du vin ? t'en as qui se marie avec ça ? le kafto ? » j'ai essayé.
je ne devrais pas être gêné, mais je me souviens de cette phrase, de cette lueur dans le regard pleine de jugement, l'alcool ou moi... alors ce serait lui. toujours...
oh putain, lino, t'es un canard.
je prends l'initiative de servir les assiettes, peut être que ça ne se sert pas comme ça, mais au moins c'est servi. riz, sauce, tomate et boulettes. hop, c'est fait. « c'est servi, et merci... bébé ? » un léger rire timide.
une nouvelle étape, ouais. et putain, on arrive pas à se départir de ses sourires béats.

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/w @lino mancini

"Kefta," me reprend-il en étirant un sourire, pas facile de prononcer le nom d'un plat d'un pays qu'on a jamais visité et dont on ignore tout, pour Maverick qui lui a grandit au milieu des bons plats que préparait sa mère, ça n'était pas compliqué. Il ne lui en tiendra pas rigueur, au moins il aura essayé, puis c'est en faisant des erreurs qu'on apprend. "Le rouge se mari bien avec ça, doit y'en avoir du français, attends." qu'il souffle en s'éloignant, s'en va ouvrir un genre de petit réfrigérateur qui ne contient que des bouteilles de vin et les maintient à bonne température, après s'être frotté les mains et en avoir sélectionné une dont le nom lui échappe encore, il la débouche et vient la déposer sur la table pour finalement prendre place près de Lino. c'est servi, et merci... bébé ? et ça lui heurte les tympans à lui en coller des frissons, s'il son regard se perd un instant dans son assiette, ses lippes s'étirent encore un peu plus alors qu'il emplit de liquide rouge leur deux verres. bébé trop drôle, surprenant. Empoigne le ballon, fait tinter le cristal de son contenant contre celui de son mec, lui adresse un clin d’œil, prend une bonne gorgée et attaque le contenu de son assiette.
Alors le repas se poursuit dans l'ambiance légère dans laquelle avait débuté la soirée, risque effectivement de rester une belle plâtrée de kefta, mais sait parfaitement que sa mère se fera un plaisir d'en manger un peu et maintenant qu'il sait qu'elle s'est remise à fréquenter son ex mari, n'a aucun doute sur le fait que le plat ne finira pas à la poubelle. Ils descendent la moitié de la bouteille d'ailleurs et le libanais prend la décision de ne pas en consommer d'avantage, pour ne pas abuser des bonnes choses, entre autre, mais pour rester entièrement lucide quand à la soirée en amoureux qu'il prévoyait dans sa tête. S'il savait. "Bon," a lâché Mave en repoussant son assiette sur la table, sa main qui glisse sous son tee-shirt pour qu'il s'y caresse le ventre, fait même sauter la boucle de sa ceinture pour ne plus se sentir à l'étroit. "T'es chaud pour m'couper la touffe, adieu bouclettes, bonjour le vent contre mon crâne,"

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/w @maverick archer

verres qui tintent et le plaisir de retrouver l'alcool sur la langue. je mentirais si je disais que ça ne m'avait pas manqué, mais c'est vrai que je buvais moins depuis quelques temps, et je ne me rappelle pas la dernière fois que j'ai pris des drogues dures. sans doute avec mia et plus rien depuis... à part la clope parce que mave fumait autant que moi, mais je n'avais pas ressenti le besoin de m'évader ailleurs que le monde dans lequel on était.
une chance ? grâce à lui ? peut-être. et l'information dégage aussi vite qu'elle est venue quand je déguste son plat. délicieux, épatant, épicé. « tout ce que j'aime. » parce que c'était des cuisines exotiques pleines de saveurs et d'épices, ce petit côté relevé qui donnait un caractère à un plat. voilà la grande cuisine, celle dont on arrive à se souvenir, celle pour laquelle on tombe, volontiers, une seconde fois amoureux. « putain, trop bon. » que je dis la bouche à moitié pleine alors que je m'essuie la bouche sur la serviette.
trop de luxe, trop de trop. mais y a jamais de trop il paraît quand on aime... alors peut-être que ouais, les drogues j'en ai plus besoin.
pour le moment.
le repas se passe bien, sur des notes de rires et de conversations légères. si on pouvait tout le temps être comme ça, alors je veux bien l'épouser demain. j'ai toujours senti le poids du monde sur les épaules, j'ai toujours eu peur de décevoir... et de pouvoir me sentir si léger avec quelqu'un capable de me rendre heureux, alors... alors quoi ? y a rien qui peut m'atteindre maintenant.
qu'est-ce qui pourrait nous arriver de pire que le regard de son père ? rien.
enfin, je crois.
les couverts dans l'assiette vide, je l'imite en repoussant l'assiette comme si elle allait finir par avoir raison de moi. je m'avachis un peu sur ma chaise en soupirant de bonheur, peut-être un peu trop manger mais putain, je pourrais bouffer comme ça pour une éternité.
la voix de mave me sort de torpeur, et je tourne doucement la tête pour regarder les bouclettes qui lui donnaient l'air si charmant. mais les désirs de monsieur sont ses ordres. « go. » la main qui vient jouer avec une boucle avant de la lâcher et de me lever en lui tendant le bras. « si mon seigneur veut bien se donner la peine, votre coiffeur attitré va vous rendre unique. » si ce n'était pas déjà le cas.
affairé à la salle de bain que je trouve aussi grande que le reste de l'appartement, je le laisse s'installer, tondeuse en main. « tu es donc sûr ? » que je demande en actionnant l'appareil, l'embout posé à la base de sa nuque. « c'est parti. »

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/w @lino mancini

Entraîné à sa suite, le cul posé sur le rebord de la baignoire dans une salle de bain où on pourrait organiser une fête et y convier une dizaine de personne, le nez levé dans la direction de l'italien, il hoche la tête. S'il est sur ? Ne dit-on pas que ça a une symbolique de se couper les cheveux ? Quelque chose comme de renaître, se séparer du vieux pour embrasser le neuf ? Il ne sait plus très bien Archer, mais ce dont il ne doute pas, c'est son envie de se séparer de sa tignasse brune, qui, risque de lui donner des airs d'adolescents en rémission d'un cancer, mais ça il s'en bat les reins. Alors il se tait, ne bouge pas, sait que ça ne sera pas long et dès que la tondeuse se met à vibrer, il regarde par dessus son épaule, la main vient agripper le marcel blanc de Lino et tirer dessus pour l'attirer à lui. "Rends-moi unique Franck Provost," dit-il dans un léger rire avant de déposer sur les lèvres de Lino un tendre baiser qui lui donne l'eau à la bouche, c'est doux, sucré et ça a un arrière goût de vin rouge hors de prix, Mave il aime bien ça. Il reprend sa position initiale, les pieds dans la baignoire et se mord les lèvres, sent le sabot parcourir son crâne, entend que ses boucles se font tailler et s'en viennent recouvrir le sol, ses vêtements, son visage.
L'opération semble durer une éternité et pourtant c'est rapide, un peu trop peut-être. "Prends une photo du carnage que c'est," a demandé le new-yorkais en se redressant, dans la grande cuve de résine blanche pour secouer ses fringues, quitte même son pantalon pour allumer le jet et faire disparaître les mèches de cheveux dans le syphon de la baignoire. "J'suis un putain d'homme singe, t'imagine si, oh-pu-tain," manque de glisser fout un peu d'eau partout et se rattrape de justesse à l'épaule de son cher et tendre en souriant, cœur battant à tout rompre. "Tu voudrais encore de moi si j'avais, te moque pas !" alors il tente de reprendre le cours de ses pensées, mais en perds le fil face à la face amusée de Mancini, il se révolte alors le petit brun, s'indigne, s'insurge même. "mais rigole pas, laisse-moi finir !" s'indigne le môme avec une légère moue désemparée digne du chat potté de ce film avec un poney et un troll, à moins que ce ne soit une chèvre et un monstre vert.

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/w @maverick archer

les lèvres qui s'écrasent, la position qu'il reprend me laisse entendre qu'il m'offre une confiance complètement aveugle, et ça a tendance à faire battre mon cœur plus vite que d'habitude.
me laisser entre les mains l'arme qui pourrait le changer à tout jamais, c'était une grande responsabilité que j'embrassais avec plaisir.
ça vibre entre mes mains, et je prends bien soin de ne rien oublier. et chaque bouclette qui tombe me fait un drôle d'effet. il est beau, il le sera toujours qu'importe la tête qu'il aura, les cheveux longs ou à ras. il sera toujours le plus beau, étrangement.
c'est donc ça qu'on appelle l'amour aveugle ? amusant.
et ça s'arrête de vibrer dans ma main, et la salle de bain est pleine de cheveux, ses épaules que j'époussette avant qu'il ne prenne soin de lui.
je pose la tondeuse que je débranche, et sors mon téléphone des mains alors que je zyeute par dessus pour le voir se déshabiller. « ouuh, t'es célibataire, dis ? » que je dis en jouant de sa nouvelle tête comme s'il était une nouvelle personne.
l'application de l'appareil photo semble buguer et j'essaie d'éteindre mon téléphone en vain. « putain, il bugue. » mais pas le temps de demander conseil en matière de technologies nouvelles, je sens la main de mave s'agripper à l'épaule, le bruit d'un pied qui glisse et les lèvres qui se pincent juste après s'être assuré qu'il tenait debout, les doigts qui le tiennent par les côtes. « je me moque pas. » que je dis en essayant de contenir le rire qui secoue pourtant les épaules et soulève la poitrine, les lèvres qui tentent de libérer le sourire et le rire qui reste pourtant muet.
mais ça vient tout seul, j'ai beau le minimiser, je ris. « pardon, pardon mais... » je m'essuie les yeux d'où les larmes naissent parce que se contenir c'était compliqué. « un mec en caleçon plein de cheveux qui glisse, y a de quoi faire le buzz. » mais je montre mon téléphone que je secoue. « mais j'arrive pas à le faire marcher, il me saoule ce téléphone, tiens. » lui tendant mon téléphone malgré l'eau, je me retourne pour ramasser les cheveux et prendre un balai dans l'autre pièce pour faire propre.
de toute façon, qu'est-ce que je risque ? il a mon téléphone dans les mains, et alors ?

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/w @lino mancini

Le jet d'eau est coupé, téléphone intercepté. Il a l'air bête d'ailleurs un instant, se demande s'il a la dégaine du réparateur de téléphone du coin de la rue pour qu'il le lui ait filé comme ça, alors quoi, y'a écrit "ingénieur" sur son front. Il hausse les épaules, s'en va fouiller dans les réglages, peine à faire fonctionner le téléphone. L'écran n'est pas très réactif et sans doute est-ce dû aux données contenues dedans, ça ralenti le système et la caméra se fait désirer. Peut-être. Il parcourt les réglages, fait un peu de tri dans le micro ordinateur, soupir, se remet sur la caméra qui se lance finalement sur sa sale gueule en contre plongée, double menton mis en lumière. Le libanais tend le bras pour mettre l'appareil à hauteur de son visage pour admirer sa nouvelle coupe, mais alors que son pouce s'apprête à appuyer sur le bouton pour immortaliser son selfie, une fenêtre pop sur l'écran. L'émetteur ? Une certaine princesse mia, le contenu du message ? En réalité c'est toute la conversation qui le chiffonne et il sait Archer qu'il ne devrait pas aller y jeter un coup d'oeil parce qu'il a ce pressentiment, celui qui lui fait l'effet d'une putain de décharge électrique, la sensation que le cœur manque certains battements. Vive douleur qui se transforme en une chaleur étouffante alors que son pouce fait remonter chaque petite bulle et il se trouve que y'en a pas une pour rattraper l'autre. dailleur si tu ve venir dormir a la maison des ce soir tu peu - tes dan ma peau, mia Le sang qui ne fait qu'un tour alors qu'au fur et à mesure qu'il avance dans sa lecture ses jambes fléchissent, se retrouve accroupi dans la baignoire, main droite qui ne cesse de faire remonter la conversation quand la seconde glisse sur son crâne fraîchement tondu. Amertume aussi dégueulasse que de la bile au fond de la gorge, jalousie perçante et sentiment d'avoir été pris pour un con. La confiance ? Y'en a pas. Il sait pourtant Maverick qu'il devrait arrêter sa lecture, parce que ça n'a rien de bon de trop en savoir. Le pire dans tout ça c'est la déception, je crois. Il l'entend qui revient, glisse sa main sur son visage en prenant une profonde inspiration avant de se redresser. "Princesse t'as envoyé un message," a t-il commencé d'une voix calme et éteinte comme s'il cherchait à contenir sa colère par crainte de tout envoyer balader. "C'est quoi ton putain d'problème ?" toujours le même ton employé, le fond de la gorge qui brûle, rage qui gronde alors que la fierté se trouve être ébranlée, rien que ça. "Tu m'prends vraiment pour un con." son téléphone est balancé sur le plan de travail près du lavabo de l'évier quand lui enjambe le rebord de la baignoire, essuyant ses jambes à l'aide d'une serviette blanche qui trainait là. Il le singe alors, imite sa voix arborant un rictus méprisant "T'es dans ma peau Mia, J T M, putain, mais va te faire foutre !" il bombarde, le bouscule pour sortir de la salle de bain les nerfs en pelote, le regard noir.

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/w @maverick archer

le balai dans les mains, la porte de la salle de bain que l'on ouvre plus grand encore grâce à l'épaule et la silhouette accroupie qui tend à la surprise.
qu'est-ce qu'il fout ? une grimace interloqué déforme les traits du visage d'ordinaire souriant quand il parle de mia. « oh cool. » laisse tomber le balai sur le côté pour récupérer le téléphone qui ne vient finalement pas. le ton est étrange, différent de tout ce que j'ai déjà pu entendre sortir de sa bouche. mon problème ? « quoi ? » je ne suis pas sûr de comprendre.
tout se bouscule dans ma tête, j'essaie de comprendre pourquoi l'atmosphère a changé, pourquoi tout semble être devenu bizarre. malsain.
car c'est malsain comme ambiance. « mais de quoi tu parles ? » le téléphone est jeté sur le plan de travail, et je tique en sifflant entre les dents. déjà qu'il marche mal mais alors s'il me le casse, je suis pas dans la merde. « en quoi j'te prends pour un con ? putain. » le téléphone entre les doigts, l'écran qui finit par s'allumer, un pet sur l'écran dans le coin gauche. super... un soupir qui reste étranglé, coincé dans la gorge quand il imite une voix minaudante censée me représenter.
les sourcils se froncent quand soudain l'éclair de génie qui me sert parfois de cerveau s'active. « t'es putain de jaloux ! » et ça pourrait en amuser beaucoup, flatter l'égo mais moi, là, ça me vexe. il a lu ma conversation, en a déduit ce qu'il voulait en déduire et m'accuse de maux que je n'ai pas fait, de drames que je n'ai pas commis.
légèrement bousculé, je lève les mains en l'air pour le laisser passer, tenant mon téléphone du bout des doigts avant de le foutre dans ma poche avec véhémence.
j'hésite à le suivre ou laisser se calmer tout seul, mais il est capable de se faire dix milles films supplémentaires. au moins, qu'il entende ce que j'ai à dire pour me défendre, lui faire comprendre... expliquer quelque chose qui me semblait, jusque là hein ?, logique. « c'est une fille, mave. » histoire de remettre les choses dans leur contexte. « une nana avec des putains de eins et un vagin ! » j'écarte les bras, écarquille les yeux légèrement, histoire de lui faire avouer que c'est aberrant comme crise de jalousie.
mais y a la colère qui est là aussi. la confiance que je pensais avoir entre les mains, que je chérissais avec beaucoup trop d'amour, y a tout qui s'envole.
y a tout qui est détruit en une suspicion. idiot qui plus est. et c'est plus fort que moi, je lève les bras au ciel, hausse le ton. « je suis gay, putain ! gay ! j'aime les mecs, pas les meufs ! » faut le faire rentrer dans le crâne.
et même s'il y a eu quelque chose avec mia qui est plus que confidentiel et secret, ça n'en fait pas pour autant une menace pour nous.
pour mon couple, ce couple qui m'échappe... et c'est comme tomber profondément dans un puits sans fond. et mave ne me retient pas, il m'y enfonce. « mia est une amie, c'est une amie très importante pour moi. » et je pose la main sur le cœur pour symboliser sa place. « je l'adore, oui, et tu sais quoi ? on fait des soirées pyjama, à bouffer des glaces et regarder des films d'horreur à la con. je la baise pas, je l'épouserai pas, elle m'attire pas. » et je sens déjà toutes les remises en question, le poids de sa jalousie sur la pièce, son amertume qui glisse jusqu'à moi. et je devrais.
je devrais être en colère. je devrais même pas me justifier putain.

j'attrape son poignet, serre peut-être un brin trop fort, de peur qu'il s'en dégage trop vite.
parce que je tends la main dans ce puits, je sais que t'es là... tu me regardes, alors s'il-te-plaît, tends la main... aide moi. « je t'aime, mave. » la voix qui se casse, mais pas de larmes, pas de tristesse.
je voulais pas lui dire comme ça, mais c'est venu tout seul. et je peux plus rien dire, parce que mon cœur il a déjà sauté dix battements quand les mots sont sortis sans être contrôlés, et impossible de les récupérer.
évidemment.
je tremble légèrement mais je le lâcherai pas. sauf s'il décide que c'est la fin. que finalement il me laissera mourir au fond du puits.
sans lui.

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/w @lino mancini

t'es putain de jaloux ! Mais il sait lui qu'y a pas que ça, c'est un tout, c'est irrespectueux et il n'apprécie pas l'idée qu'on convoite celui qu'il fréquente, parce que c'est comme ça qu'il. Le fil de la conversation qu'il a suivi en biais ne lui a pas plu, point barre, bordel de merde. Et si Lino se mettait un peu à sa place, lui qui pète un câble au sujet de Lowell se permet ce genre de choses, on va où ? Lowe il est important lui aussi et pour autant y'a pas d'effusion d'amour mièvre et niais comme ça là, putain ça le dégoûte. c'est une fille, mave. s'arrête sans se retourner pour lui faire face, penche simplement la tête sur le côté, menton au dessus de l'épaule pour lui montrer qu'il tend l'oreille, connaître le fond de sa pensée, la conclusion de tout ça. Le sang qui cogne contre ses tempe, rage qui bat dans ses veines à en faire trembler ses membres. je l'adore, et ? se demande silencieusement le libanais qui finit par se retourner, sourcils froncés, nez plissé et regard sombre. elle m'attire pas. manquerait plus que ça, qu'il rage encore mentalement, s'approche un peu, mais pas trop sauf qu'il reste à portée de main, parce qu'il se saisit, Lino, du poignet de son mec, bien évidemment il essaye de le reprendre, quelle allure il a le new yorkais avec son boxer, pieds nus et tee-shirt plein de cheveux. Mâchoire se crispe et on lit dans son regard qu'il met en garde l'italien, un genre de menace muette : lâche-moi. je t'aime, mave. c'est comme ça qu'il s'en sort lui ? Une pirouette, des pseudos justifications qui ne font que prouver qu'il est en tors dans cette histoire et des mots doux dans le but de faire passer la disquette, mettre une carotte. Geste sec dans l'espoir de récupérer son poignet, geste vain si ce n'est qu'une légère douleur naît au niveau de sa clavicule tant il est tendu, décide de se servir de l'emprise qu'il a sur lui pour l'attirer à lui et lui attraper la mâchoire. "R'garde moi dans les yeux et dis-moi qu't'as pas baisé avec elle," le défit-il, confiance qui s'effrite, s'émiette, s'ils n'étaient pas à New-York, sans doute Mave se serait-il déjà barré de là, pour réfléchir, faire un point, mais impossible. Il le détient dans cette foutue salle de bain, pulpe des doigts qui s'écrase contre la mâchoire de celui avec qui il a décidé de se poser. "Mens moi bien en face histoire de m'la mettre encore plus profond Lino," gronde le libanais furieux, d'une voix sifflante sans pour autant hausser le ton, prunelles qui se plantent dans les siennes. Il le force à reculer sans même le lâcher, ne mesure pas la force qu'il met dans ses doigts, s'en moque, n'y prête pas attention jusqu'à ce que le bel italien se retrouve coincé contre un mur. "Mes potes, même proches j'leur dis pas qu'j'les aime, j'leur envoi pas des putains d'cœurs, pas même à Vince," pote d'enfance, se sent obligé d'expliquer pour que ce soit plus clair. "Pourtant j'ai grandit avec lui," non, il ne va finalement pas rentrer dans les détails, histoire qu'il s'mette pas à psychoter au sujet de tous ses potes, Lowell c'est suffisant.