rangez ces yeux que je ne saurais voir. (mave & leslie)

rangez ces yeux que je ne saurais voir.

Mave & Willa

Willa claque brusquement la porte de l’ambulance, fourrant ses mains dans ses poches, les sourcils froncés. Marchant à pas rapide, sa co-pilote lui emboîtait le pas, pouffant comme une enfant. Elle leva les yeux au ciel, accélérant encore plus la cadence, passant comme un courant d’air devant ses collègues pompier. Oswald passa devant elle, s’arrêtant un instant, puis finit par plisser le nez en grimaçant. « Putain Baltimore mais tu schlingues, t’as fais ta dernière intervention dans une benne à ordures ou quoi? » lui demande-t-il. Elle grimaça à son tour, prenant ses mimiques, un sourire forcé sur les lèvres. « Pire que ça. J’me suis occupée de Benny. » balance-t-elle, lui montrant la jolie tache de vomi trônant sur son gilet. Benny, c’était le sdf du coin. Pas méchant mais très collant. Hypocondriaque de surcroît. Et alcoolique. Une combinaison qui ne faisait pas bon ménage. Les gars se mirent à rire, se foutant d’elle. « Sérieux, c’est vraiment pas drôle. » dit-elle. Au début elle pensait que c’était un bizutage. Mais celui-ci commence à être bien long si c’est le cas. Se faire vomir dessus chaque semaine par Benny, ça commençait à lui taper sur le système. « J’crois qu’il en pince pour toi Baltimore. L’amour triomphe toujours. » répondait Oswald ce qui déclencha de plus belle de nombreux rires. Fronçant les sourcils, Willa s’approcha de lui avant de lui décocher un tape derrière la tête avant de disparaître dans la caserne, fonçant droit à la douche.
(...) L’eau chaude et ses cheveux trempés coulaient sur sa peau. Elle ferma les yeux un instant, la tête en arrière, profitant du calme, rien que le silence. C’était si rare dans cette caserne. Elle profitait toujours de cet instant où tout le monde dormait afin d’être seule. Au bout de quelques minutes, ses doigts frôlèrent le haut de son dos et joignirent le début de son énorme cicatrice couvrant la totalité de son dos, stigmate du plus grand drame de sa vie.

rangez ces yeux que je ne saurais voir.

Mave & Willa

Putain mais y'a personne dans cette caserne ? question que se pose Maverick Archer, 26 piges, fils de gens qui ont trop de thunes et pas assez de temps à accorder à leur fils au point de le gâter à lui laisser entendre que le monde entier lui appartient, à tort et qui, à tendance à s'imaginer qu'il est chez lui partout. Alors il appellerait bien Leslie, mais dans les mauvais films d'horreur dès qu'un personnage à tendance à poser des questions à voix haute alors qu'il est seul, il se fait choper par le tueur/créature/monstre/esprit (rayez la mention inutile) Donc il s'en abstient, ça le gave déjà de dingue d'avoir eut à faire l'aller-retour entre la radio, chez lui et la caserne, se fait la réflexion que l'achat d'une voiture ne serait pas du luxe et il va sérieusement se pencher dessus. La tête tellement plein de choses qu'il arrive à en oublier son trousseau chez lui en allant bosser. Voilà pourquoi et comment il s'est retrouvé là ce débile à vagabonder dans les locaux, se faisant remarqué que la caserne est un véritable moulin, on y entre, on y sort, tout le monde s'en branle. S'aventure dans les étages, se demande s'il est au bon endroit, ne croise personne et un bruit d'eau qui s'écoule l'attire, à la manière de la lumière et des papillons de nuit, ces fils de putes. "Leslie ?" il appelle à mi-voix, éraillée de ne pas avoir prononcé un mot depuis une heure ou presque, s'avance encore. "Les..." là il se redresse de tout son long en admirant le spectacle que lui offre cette femme dont le dos est marqué, haut de la cicatrice dissimulée par une masse de cheveux bruns. "Excuse-moi, t'aurais pas vu Leslie ?" qu'il ose tout de même demander en se raclant la gorge. "Un peu grand, pas gentil et il sourit jamais."

si tu me frôles, le monde s’incendiera.

Mave & Willa

Plénitude complète, seul le cliquetis de l’eau contre le sol venait donner vie à l’endroit. En ce moment, c’était l’unique endroit où Willa se sentait bien. En sécurité. L’eau qui ruisselle sur son corps comme pour laver ses péchés. L’eau comme seul rédemption, ouais l’idée lui plaît. Pardonnez-moi mon père parce que j’ai péché. J’ai quitté l’homme que j’aimais, j’ai eu des pensées sombres envers un autre. J’ai menti, j’ai manipulé, j’ai pris la place d’une autre personne sur cette terre. La culpabilité ronge, heures après heures, la totalité de mon être. Que faire pour ça, mon père? Aidez-moi, pardonnez-moi. Mh, Willa n’était pas croyante et pourtant, elle voulait expier ses vices qui lui pèsent sur la conscience depuis trop d’années. Lâchant un profond soupir, pensant alléger son âme, elle passe son visage sous l’eau sans un mot. Une voix au loin vint parasiter ce moment de calme, mais elle ne percute pas, pendant à un des gars qui avait besoin de Leslie et qui repartira bredouille. Elle ne s’attendait pas à ce que cette personne viennent littéralement derrière. « Oh putain! » s’exclame-t-elle. La voix beaucoup plus forte la fit sursauter, et, se retournant, elle tenta de cacher son anatomie du mieux qu’elle le pouvait, n’osant même pas bouger sur le moment alors qu’elle se rendit compte que ce n’était même pas un pompier. Mais on laisse entrer n’importe qui ici? Incroyable. L’homme ne paraissait pas vieux, une allure même juvénile et demandait à voir Leslie. Il lui voulait quoi? C’était son fils caché ou quoi? Il lui fit même une description peu glorieuse. Le silence retomba mais l’homme ne semblait pas vouloir se retourner. Pire même, elle sent son regard courir sur elle ce qui rend ce moment d’autant plus gênant. Elle finit par froncer les sourcils. « Vous êtes en train de me mater? » s’exclame-t-elle, le fusillant du regard. « Vous pouvez vous retourner au moins le temps que j’sois un peu plus décente ou vous comptez vous la jouer vieux voyeur dégoûtant un peu plus longtemps? » rajoute-t-elle d’un ton plutôt agressif. Elle profita du fait qu’il détourne les yeux quelques secondes afin d’attraper la serviette juste à côté de lui et l’enfiler autour d’elle derechef. « J’ai pas besoin d’un descriptif, je sais très bien qui c’est. » rétorque-t-elle. C’est pas comme si elle avait pas passé quatre ans de sa vie à partager sa vie et son lit. « Vous lui voulez quoi à Leslie? » demande-t-elle, curieuse de savoir ce qu’un énergumène pareil, complètement différent de lui pouvait bien lui vouloir.

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Mave & Willa

Leslie s’apprêtait à rentrer à la maison. Journée terminée il fallait bien rentrer dans la maison et se reposer un peu. Les appels n’avaient pas arrêtés aujourd’hui et Leslie était était épuisé. C’est une clope entre les lèvres qu’il remonta le couloir menant à la sortie de la caserne. Il était fatigué, esprit mit à rude épreuve il était sur les nerfs et il n’avait pas envie de réfléchir mais simplement de se poser dans un lit à fumer une clope et se coucher. Il marchait l’esprit dans le vague quand il vit la porte des vestiaires des femmes ouvertes. Habituellement il ne l’aurait même pas remarqué, se disant que peut-être quelqu’un l’avait oublié, ou qu’une personne était rapidement rentrée pour en sortir aussitôt. Pourtant au niveau de la porte il tourna la tête vers elle et vit une silhouette de dos dans l’ombre et Willa au fond à peine habillée d’une serviette.  Son sang ne fit qu’un tour. Il ne savait pas qui était cet homme mais au vu de la posture de son ex fiancé ça ne semblait pas lui convenir… Puis bon la jalousie vous savez. Il s’avança et lui attrapa le col avant de le plaquer contre la porte qui sauta légèrement de ses gonds. Il plaqua son avant bras contre la clavicule du jeune homme avant de réaliser qui il était. Mave ? Qu’est ce que tu fous là, toi ? Il fronça les sourcils, regard lançant des éclairs. Il tourna la tête vers Willa : Ca va ? Question implicite pour savoir si Mave avait tenté quelque chose ou si il l’avait simplement emmerdé comme il savait si bien le faire. Il tourna la tête vers son coloc et le désigna du menton sans retirer son bras de son buste. T’as rien à foutre là. Et surtout pas à mater son ex fiancé dont Leslie était encore éperdument amoureux.

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Mave & Willa

Léger froncement de sourcils, puisque Mave, des nanas à poil il en avait croisé des tas, déformation professionnelle sans nul doute et du coup, il avait facilement tendance à oublier la pudeur de certaine personne, c'est quand elle se met à lui aboyer dessus qu'il se détourne un peu, pour lui donner l'temps d'enfiler un truc. "Beh..." qu'il commence à répondre sans avoir le temps de terminer sa phrase puisqu'il se fait bousculer, arrière du crâne qui cogne contre la porte avec force, ne saisit pas exactement ce qui lui arrive. Puis y'a ces traits qu'il reconnaît, le timbre de voix sur lequel il met un prénom et là son visage au traits froissés s'illumine. "Leslie !" s'exclame alors le libanais dans un souffle, soulagé, presque même enjouée, à la manière d'un gamin heureux de retrouver son camarade de jeu dans la cours de l'école. Prunelles qui se détachent de l'écossais pour vagabonder jusque la jeune femme puis se raccrochent bien vite à son colocataire. "Crie pas," s'exaspère presque le brun en baissant le nez sur le bras de Leslie qui lui rend la respiration compliquée. "J'ai oublié mes clefs," qu'il lui annonce en plissant légèrement le nez avant d'adresser un nouveau regard à la jolie jeune femme : "J'suis gay !" qu'il lui lâche, ce qui est faux, mais qui pourrait potentiellement la rassurer et décrisper peut-être le colocataire qui semble sur le point de le dévorer tout cru.

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Mave & Willa

Les sourcils de Willa se froncent alors que ses iris courent un instant sur le jeune homme au moment où elle enfile une serviette blanche autour de son frêle corps. C’est vrai, il lui voulait quoi à Leslie? Elle avait beaucoup de mal à imaginer qu’un quelconque lien avait pu se tisser entre eux. Il était pas mal plus jeune que lui, semblait doté d’une certaine désinvolture contrastant avec l’air grave de son ex. Vraiment, elle ne voyait pas qu’il pouvait avoir à faire avec lui. Elle entrouvrit la bouche, s’apprêtant à rajouter quelque chose, mais elle fut coupé dans son élan. Son interlocuteur, dont elle ne connaissait même pas le nom vola littéralement de l’autre côté d’elle et atterrit contre la porte avec fracas. « Leslie! » s’exclame-t-elle. Elle n’eut même pas besoin de le regarder, elle avait reconnu directement son parfum mélangé à l’odeur de tabac. Les yeux ronds, elle resta un moment interdite, à la fois étonnée de le voir monter en pression aussi rapidement et craintive. Le voir ainsi, cela ravivait des souvenirs qu’elle aurait préféré ne pas se rappeler. Et pourtant l’homme, lui, semblait content de le voir, voir même heureux, ce qui accrut son étonnement. Leslie tourne la tête vers elle, lui demandant si ça allait. Willa secoua la tête, bêtement, resserrant un peu plus la serviette autour d’elle. La dernière fois qu’elle avait vu un regard aussi noir, c’était le jour où sa main s’était abattu sur sa joue sans ménagement. Sortant de ses contemplations, les neurones se connectèrent alors que l’homme parlait de clés. « C’est lui ton coloc’? » demande-t-elle, alors qu’il semblait rester focus sur lui, ce dernier semblant tenter de les rassurer en gueulant son orientation sexuelle. Elle arqua un sourcil avant de reporter son attention sur son ex-fiancé. « Leslie, lâche-le, c’est rien. » lui dit-elle, un peu inquiète. Elle le savait sanguin, mais pas à ce point. Elle finit par poser sa main sur son bras et pour la première fois depuis qu’il est arrivé un contact physique a lieu entre eux. « Vraiment, c’est rien. J’aurai dû fermer la porte. » rajoute-t-elle, resserrant l’étreinte autour de son bras comme pour le persuader. Elle jette un regard sur le coloc’ avant de se rabattre sur Leslie, espérant qu’il accepterait de bien vouloir le lâcher.

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Mave & Willa

Ca venait peut-être de son père toute cette colère. Ou bien de voir sa mère complètement à la ramasse puis devoir s'élever seul et se débrouiller comme un grand qui l’avait rongé de l’intérieur. Il avait agi d’instinct sans se poser plus de questions, seulement guidé par la possibilité que cette masse sombre veuille du mal à Willa. Pour elle il aurait pu assommer la personne. Personne ne lui ferait du mal, non jamais ! Des questions, des phrases ici et là, Leslie ne comprit pas de suite tout ce qui pouvait bien se passer en ces lieux. Ses sourcils se froncèrent par intermittence comme s’il voulait simplement comprendre toute cette situation. Mave était là et il avait oublié ses clefs, Willa avait secoué la tête. Est-ce qu’il lui faisait peur ? Il relâcha lentement la pression de son bras contre son torse quand elle s’approcha de lui. Il n’eut les yeux rivés que sur elle, entendant néanmoins que son colocataire était gay, l’information ferait son chemin plus tard. Sa main sur son bras, Leslie entrouvrit les lèvres et calma sa respiration avant de bredouiller un : Je croyais qu’il… Je voulais pas te… faire peur ? te rappeler de mauvais souvenirs ? Une multitude de connexion dans son esprit lui rappela le jour où elle l’avait quitté. Et ce contact sur sa son bras l’aida à se calmer. Elle avait ce don sur lui. Il desserra son poing qui tenait le haut de Mave avant de décoller complètement son bras de son torse. Pincement de lèvres et déglutissement Leslie fit un pas en arrière. Je suis désolé, souffla-t-il à l’intention des deux. Il passa ses doigts dans ses cheveux, regard tourné vers le sol avant de finalement oser relever légèrement son regard. Je suis désolé, vraiment. Mâchoire serrée mais le regard légèrement fuyant, Leslie posa ses iris dans ceux de Mave. Pourquoi t’as pas envoyé un texto ?