stunnin'

dolores 'lola' ortega

feat ester expositoâge, naissance x le martèlement fragile du palpitant, l’écho cristallin du premier cri, du premier souffle, il y a vingt-deux ans. le temps qui passe, et le chiffre insignifiant d'un âge où tout est possible. enfant d'ici, elle est née dans une clinique privée nichée au milieu des buildings vertigineux.

nationalité, origines x les rives espagnoles dansent dans ses prunelles sombres. l’horizon se dessine au loin dans des souvenirs flous, se niche dans un coin de son coeur. l’espagnol roulant sur la langue, les rumbas endiablées sur des rythmes enflammés. une culture qui se distille dans son hémoglobine. mais c'est la nationalité américaine qui est inscrite sur ses papiers.

statut civil, orientation x elle ne vibre que pour les carrures masculines, les barbes virils, les cheveux rebelles. les hommes, les hommes, les hommes. mais l'amour brûle, marque son derme de traces éphémères. l'amour vache, qu'ils disent. en couple depuis deux ans, battue depuis peu.

occupation x (sweet dreams) les tableaux défilent sous ses yeux, comme un catalogue de rêves sans fin. elle aspire à dessiner, créer, subjuguer avec une multitude de couleurs flamboyantes. étudiante en arts, elle se contente d'admirer, pour l'instant, les doigts noircis par le fusain.

situation familiale x la dernière d'une fratrie masculine. un frère et un père aux épaules si larges, qu'elle a du mal à voir par dessus, parfois. une fortune qui pèse des millions, et l'éducation stricte d'un paternel dépassé par son rôle de célibataire. trop aimant, trop protecteur, il a su bâtir une utopie faite d'apparences et de non-dits.

à philadelphie depuis x toujours.

passionnéerêveuseinsolentesarcastiqueexigentedocile

Hello darkness, my old friend. I've come to talk with you again.
x elle est passionnée, lola. par la vie, l'amour, l'art, les petits détails du quotidien qui font briller les yeux. elle idéalise son environnement, pour amoindrir les tristes revers de la médaille. élevée à la dure, elle ne connaît que l'éloge de l'excellence. son goût se veut raffiné et sa patience se veut ridiculement mince face à la médiocrité. son agacement est souvent dirigé contre sa propre personne, désireuse de devenir meilleure. la meilleure. l'art dans la peau, comme une malediction qui empoisonne les veines. une passion en demie teinte, une envie dissimulée de voir autre chose, parfois. mais lola, elle se veut docile face à ceux qu'elle aime. et capricieuse face aux inconnus. l'hautaine gosse de riche matérialiste à la langue coupante. un cliché ambulant, caricaturé dans ces teen movies. parce que lola, elle se cache derrière les remarques sarcastiques et parfois mesquines, derrière une insolence agaçante pour se protéger. pour finalement, faire oublier qu'elle n'est qu'une âme brisée enfermée dans l'utopie dorée d'une cage trop étroite.

x lola, deux syllabes, faciles à prononcer, mais lourdes de sens. diminutif de dolorès, qui signifie douleur en espagnol. parce qu'en naissant, elle a creusé un abcès dans la poitrine de son paternel. une douleur insurmontable. la perte d'un être cher, de la femme de sa vie, d'une mère courageuse, au profit d'une enfant innocente. x le portrait prône dans l'entrée. un portrait en pied, d'une femme qui porte ses traits, ses cheveux blonds, ses prunelles brillantes. elle l'admire, la voit dans ses songes où sa voix mélodieuse apaise ses maux, caresse son visage d'une main maternelle. des reflets apposées. un sourire contre un autre, puis un trait, un relief au coin de l'oeil. lola est le fantôme de cette femme qu'elle n'a jamais connu. une relique éternelle, ce tableau. parfois, il lui en veut, son père, d'être vivante alors que sa mère n'est plus. parce qu'elle n'est que la concrétisation d'une douleur amoureuse qui l'enchaine au passé. romantique inavoué, il n'a jamais oublié le dernier baiser de son épouse. son regard vide et sa bouche pâle. x l'art, cette échappatoire entre l'aquarelle et les teintes mielleuses de la toile. lola s'extasie face au toucher voluptueux de la soie. elle se délecte et s'inspire de la beauté immuable, figée entre les tracés cendrés et les coups de pinceaux. elle voudrait s'élancer et grandir, se libérer des jougs de l'empire familial, de la poigne d'un paternel avide de réussite et de grandeur. ortega, ça sonne familier quand on l'entend. une chaîne d'hotels à l'enseigne reconnue mondialement. l'exigence d'une éducation à la dure, pour viser l'excellence d'un monde capricieux. mais lola, elle est l'artiste vagabonde, l'aventurière irascible, voguant de page en page, admirant les créations des autres, pour qu'un jour elle puisse laisser sa marque. elle étudie l'art et l'analyse. espère le créer puis l'expliquer aux autres plus tard. un choix de carrière inspiré par les collections de son père. un millier de tableaux négligés dans les hangars de la maison. des pièces, que seule, sa mère adulait. et qui maintenant, ne sont qu'un souvenir de disparition. x il la frappe à coup de je t’aime. il la désire d'un poing à l'autre, laisse ses phalanges s'encrer sur son derme diaphane et fragile. ses empruntes s’impriment autour d’un poignet, d’une épaule, d’une côte. jamais sur le visage, jamais sur la nuque. les traces noires témoignent silencieusement d’un abus passionnel. il a le visage d’un ange. le gendre idéal, adulé et adoré, accepté au premier sourire. il remplit les critères exigeants de sa riche famille. et lola, elle pense que c’est ça, l’amour. qu’il suffit d’un regard approbateur de papa, pour forcer son palpitant à l’aimer pleinement. alors, elle porte des manches longues, pince les lèvres et se dit bêtement, que ça passera. x il a le sourire facile, cet homme. des pattes d'oies apparaissent au coin de ses yeux, ses cheveux grisonnent à certains endroits. et lola, elle absorbe chaque détail pour n'en oublier aucun. il lui soulève le coeur, quand il croise son regard. une relation platonique aux faux airs de liaison. un rendez-vous quotidien, dans un café de la ville, pour s'extasier pendant des heures sur tel ou tel peintre, sur les merveilles de la vie qu'on a tendance à oublier. mais lola, elle se perd un peu plus dans ses prunelles. et elle se demande, parfois, quel goût ont ses lèvres, sa peau contre sa langue. s'il la caresserait, sans y laisser d'empreintes. des rêveries absurdes, parce qu'il est marié, parce qu'elle est en couple, parce qu'ils ne devraient pas franchir cette ligne sans risquer de perdre ce qu'ils ont. une complicité aveuglante qui fait du bien.

#monet#love#secrets

pseudo, prénom x spf âge x la vingtaine pays x le pays du vin et de la baguette personnage x pré-lien de @valentina flores stunnin' 65812849