Find out more + Ezio

“Find out more.” & Poignée de mains somme toute banale, entre deux potes dans un parc, pour quelconque ignorant. En y regardant de plus près, un petit sachet et quelques billets discrètement échangés, passant d’une main à l’autre l’air de rien. Quelques secondes s’écoulent à peine, l’autre homme parti, une tête blonde au visage d’ange apparaît. Un sursaut de surprise, mais aussi de panique. Pourvu qu’elle n’ait rien vu. Ne surtout rien laisser paraître. “Hey ! Salut beauté. Oui. Moi, ici.” Un sourire charmeur qui s’affiche sur son visage. “Je t’ai manqué on dirait ?” Air un peu trop sûr de lui, dans le fond, ça le touche. Cela fait du bien à son égo surtout. Ezio ne l’avouera pas, mais elle lui a manqué aussi, seulement, c’était volontaire. Ses pensées devenaient trop envahies par cette trop charmante libraire. Ce n’est pas bien, ce n’est pas bon. Lui, il ne s’attache pas. De toute façon, elle est trop bien pour lui. Il n’est pas assez bien pour elle. Mauvaise idée que de retourner jour après jour là-bas. Le brun ne peut pas acheter de livres tous les jours, il ne lit pas aussi vite que ça. C’était bizarre, trop, surtout pour lui, qui avant ce putain de gage, n’avait jamais lu un roman de sa vie. Prétexte tout trouvé, pour excuser cette absence, qu’il n’a en réalité, absolument pas à avoir à justifier auprès d’elle. Il fait ce qu’il veut, non ?

Une main qui se faufile lentement dans ses cheveux dorés, remettant une mèche derrière son oreille. Ezio la parcourt du regard, s’attardant sur chaque trait, chaque détail de son visage, de sa silhouette. “J’étais pas mal occupé, je n’ai pas eu le temps de finir de lire encore le dernier livre, je n’avais donc pas de raison de revenir tout de suite.” Ô que si, il en aurait eu une, et elle se tient, là, debout devant lui, resplendissante dans sa tenue de sport. Trop de fierté mal placée pour avouer une telle chose. Terrain miné prêt à exploser. Ne surtout pas lui montrer l’intérêt qu’il lui porte. Stupide arrogance. “Et comment se nomme ma libraire préférée ?” Oups, cette question déroge à la règle, elle montre de l’intérêt. La curiosité du jeune homme l’emporte sur la fierté, ça le turlupine depuis leur rencontre. Pouvoir mettre un prénom sur ce divin visage. Après plusieurs échanges, ils seraient peut-être enfin temps de le connaitre.

code by solosands

“Find out more.” & Plus amusé par la situation que réellement vexé par sa remarque, Ezio affiche pourtant une mine faussement boudeuse suite à la phrase de la libraire, montrant ainsi sa déception. Déception qui n’en est pas vraiment une, elle peut dire ce qu’elle veut, lui le sait que c’est vrai, elle ne poserait pas ces questions-là, si ce n’était pas un minimum le cas. “Admettons.” Il ne peut s’empêcher de ricaner avant de lui donner la raison de son absence à la librairie. Raison à moitié véridique seulement, car oui, il l’évitait un peu, elle. Non pas qu’elle ne lui plaise pas, bien au contraire justement, et c’est là tout le problème. Elle lui plaît d’une façon qu’il n’aime pas, d’une manière dont il n’a pas l’habitude et il n’apprécie pas se sentir attaché de la sorte à quelqu’un. Qui plus est, quelqu’un qu’il ne connait qu’à peine. Ezio sent bien qu’elle ne croit pas vraiment à son explication, mais il ne cherche pas à la convaincre davantage. Insister, ce serait justement lui prouver qu’elle a raison de douter. Il la connait tellement peu, qu’il ne sait même pas comment elle s’appelle, chose à laquelle, il décide de remédier rapidement en lui demandant de manière tournée élégamment, son prénom. “Enchanté Alina. C’est doux comme prénom, ça te va bien.” De nouveau cette petite esquisse de sourire en coin qui s’inscrit sur son visage. C’est un charmeur, c’est plus fort que lui, même quand il est réellement sincère, il a ses petites mimiques qui apparaissent sans qu’il ne les contrôle. D’ailleurs, il la tutoie, voulant casser un peu le côté formel qu’elle met en le vouvoyant. Ça le met mal à l’aise et c’est plus sympa comme ça. Le vouvoiement, c’est bien pour les adultes, enfin pour les personnes importantes, pour les supérieurs hiérarchiques, les gens qu’on ne connait pas et dont on se fiche de les connaitre par la suite. Avec la blonde, il n’a pas envie de cette barrière invisible. “Ezio, pour te servir.” Le jeune homme sourit plus franchement. Est-il vraiment serviable ? Bonne question. Réplique typique surtout, jouer le prince charmant. Ça marche généralement toujours avec les filles. Elles aiment ça, se sentir importante aux yeux des garçons. “Après l’effort, le réconfort, il faut t’hydrater, c’est moi qui offre.” Façon peu subtile de lui proposer de lui payer un verre. La subtilité, c’est pas forcément toujours son fort à Ezio. Enfin si, c’est subtile comme demande, mais c’est surtout qu’annoncer comme ça, il ne semble pas vraiment lui laisser le choix, il n’y a aucune question dans sa phrase.

code by solosands

“Find out more.” & C'est tellement étrange pour lui de se retrouver dans cette situation. Se sentir, non pas mal à l’aise, mais fébrile devant une fille, ça ne lui était jamais arrivé. Il ne la connait qu’à peine, et pourtant, c’est bien la première fois que ce qu’une jeune femme pense de lui, lui importe. D’ordinaire, il se contente de passer du bon temps avec et de disparaitre après, se fichant totalement qu’elle puisse penser que c’est un connard. Ezio n’a jamais ressenti le besoin de s’attacher à qui que ce soit, tout du moins question sentiments amoureux, il préfère largement sa liberté, ne pas avoir à se prendre la tête avec ça, il y a déjà tellement de chose à gérer à côté, que pour s’encombrer d’une copine. Mais avec la blonde, sans qu’il ne s’explique pour quoi, Ezio a envie de la connaitre davantage, pas seulement de s’amuser avec elle. Il n’aime pas ressentir ça, mais c’est difficile de résister quand elle est là, face à lui comme ça, à la fois timide et pleine de caractère. “Merci. C’est italien, ça veut dire ‘aigle’ “ Ah ça, ses origines, il en est fier. L’entente est compliquée dans sa famille, il est un peu en marge du reste de ses frangins, de son père, mais la famille ça reste sacrée malgré tout, et leurs origines, compte beaucoup pour lui, même s’il ne le leur avouera probablement jamais qu’il tient à eux, plus qu’il ne leur montre au quotidien.

Cependant, Ezio n’aime pas trop s’attarder sur le sujet famille pour autant, c’est pourquoi il change rapidement de sujet, en invitant Alina à prendre un verre, sans lui en laisser réellement le choix à sa manière de le lui proposer. La façon dont elle lui répond, ça l’amuse. Il voit bien qu’elle essaie de lui résister, de faire genre qu’elle s’en fiche, alors qu’il sait que c’est pas le cas. “Qu’est-ce que tu reçois en échange ? Du temps en ma compagnie, ça t’avait manqué semble-t-il.” A nouveau ce petit sourire en coin, en soulignant ce fait qu’elle réfutait encore un peu plus tôt pourtant. “Et puis un verre, un café ou ce que tu veux boire généreusement offert, ça ne se refuse pas, si ?” Ezio, confiant, parfois un peu trop probablement, lui prend la main, sans lui laisser vraiment l’occasion de refuser, il l’entraine avec lui vers un café bordant le parc où ils se trouvent. “Ça t’engage à rien tu sais Alina, c’est juste un verre.” Il lui sourit plus franchement, espérant vraiment qu’elle accepte sans qu’il n’ait à insister. De toute façon, si vraiment elle refuse, il n’insistera pas, c’est pas son genre de forcer qui que ce soit à quoi que ce soit contre sa volonté. Il n’est pas là à vouloir lui mettre la bague au doigt, c’est pas ce qu’il veut non plus, l’engagement c’est pas pour lui, il a juste envie d’apprendre un peu à la connaitre, c’est tout. Elle l’intrigue, elle est différente des filles qu’il côtoie d’habitude.  

code by solosands

“Find out more.” & Cette fille lui a retourner le cerveau sans trop savoir comment. Elle est tout le contraire de celles qu’il côtoie d’ordinaire. Ezio n’a pas vraiment de style de filles, mais elle, elle est tellement différente des autres. C’est sans doute pour cela qu’elle l’obsède autant, qu’il a ce besoin, cette envie de la revoir, de la connaitre. Seulement, le brun, il n’a franchement pas l’habitude de ressentir une telle attirance. Généralement, il n’y a rien de plus que de l’attirance physique, mais là, cela va bien au-delà sans qu’il ne comprenne pourquoi. C’est d’ailleurs un peu pour cette raison qu’il a arrêté d’aller à la librairie, non pas que l’envie de s’y rendre lui ait manqué, mais ça commençait sérieusement à le faire flipper cet attachement à la blonde. A vrai dire, cela ne l’a finalement pas empêché de penser bien souvent à elle depuis la dernière fois qu’il y avait mis les pieds. Alors, le cadet Russo, n’est pas mécontent d’avoir croisé la demoiselle de ses pensées dans ce parc. Bien sûr, il aurait préféré à un autre moment, ne serait-ce que quelques minutes plus tard, là il y a possibilité qu’elle ait vu l’échange entre lui et son client. Mais en y réfléchissant bien, quelques minutes plus tard, il serait déjà parti et ils ne se seraient pas du tout croisés. “Peut-être bien, qui sait ?” Ezio arbore ce sourire en coin qui lui est caractéristique, il fait mine d’être mystérieux, mais au fond de lui, la réponse est tout simplement oui. Oui, elle lui a manquée. Au final, c’est ce qu’il sous-entend avec sa réponse, sans pour autant être capable de l’avouer franchement, pas plus qu’elle ne le fait.

Peu importe, l’italien a envie de passer un moment avec elle, et loin d’être du genre timide, il ne rate pas le coche, en lui proposant de lui offrir un verre, ne laissant pas vraiment le choix à Alina de refuser son offre, en lui prenant la main et l’emmenant vers un café qui borde le parc dans lequel ils se trouvent. Une fois sur place, assis l’un en face de l’autre, Ezio ne prête guère attention aux gens qui les entourent et qui les dévisage, il n’a de yeux que pour la blonde. “Probablement une bière, ou si ça te dérange, je peux opter pour un expresso.” OK. Leur café n’égalera jamais un vrai café italien, mais ici, ils ne sont pas encore trop mauvais. Le mécanicien fixe la libraire dans les eux, la dévorant littéralement du regard. “Et toi, tu comptes prendre quoi ?” Il lui offre un sourire charmeur, mais qui est bien plus sincère qu’à son habitude. “Tu es libraire par passion ou c’est un boulot comme ça en attendant de trouver mieux ?” Le brun essaie d’en savoir un peu plus sur elle, de la faire parler, la sentant... intimidée ? Il la questionne, mais en essayant de ne pas entrer d’emblée dans des questions trop personnelles, pour ne pas l’effrayer, elle qui ressemble à un petit oiseau fragile. C’est précisément ce côté délicat et pure chez elle, presque inaccessible, qui l’attire autant.   

code by solosands