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 et puis passé minuit je danse au rythme des tachycardies. (gabe)


shades of town :: Philadelphie, USA :: Queen Village
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Gabe Colemanhors ligne x let me show you the way.Gabe Coleman


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name : SA.
faceclaim : henry cavill, (olympe.)
âge : 37 ans, l'océan à l'horizon mais aussi dans l'dos.
statut civil : marié à la plus belle des femmes, encore faut-il savoir la rattraper dans cette tempête.
occupation : ébéniste. Marin amputé par la vie.
habitation : appartement, dans le queen village.
disponibilités : au gré de mon emploi du temps.
nb de mots : entre 300 et 2000.
champ personnalisé : et puis passé minuit je danse au rythme des tachycardies. (gabe) - Page 2 Tumblr_psjt2lnvj61y7eb2fo9_400Dans les bras de Vénus, même l'amour est schizophrène.

my relationships
(♡) Moira - la femme d'une vie
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(♡) Victoria - rencontre au hasard
(≈) Andrew - uc

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(#) Re: et puis passé minuit je danse au rythme des tachycardies. (gabe)
Ven 3 Juil - 23:10

et puis passé minuit je danse au rythme des tachycardies.
Elle t'a mis comme une claque
Assommé, tu n'sais plus qui tu es
Tu fais le fort mais tu craques
On le sait tous, on te connait
Et si ce matin, tu veux tout foutre en l'air, c'est facile
Je t'aiderai à l'oublier
Et tu verras au fil des années ta vie qui défile
Toujours à tes côtés @moïra coleman
Douleur lancinante d’un myocarde au bord des abysses, prêt à sombrer dans le noir. Le néant. Le silence. Tu étais éclaté, morcelé, déchiré Gabe, bien plus que ce que le monde peut voir. Et même si t’essayais de récupérer les morceaux un à un, la tâche était plus ardue qu’on ne le pensait. Parce que tu ne pensais pas avoir autant mal. Tu pensais que la douleur, elle serait derrière toi, que tu ne vivrais plus rien d’aussi intense. Tu t’étais lourdement trompé, et la chute, elle était plus dure que la première. Parce que pour la première fois tu te rendais compte de l’étendue des dégâts. Tu prenais conscience de chaque cicatrice sur ton derme, et elles te brûlaient presque. Elles, invisibles jusque-là. Et ses mains sur ta peau, elles te faisaient peur. T’avais la peur morbide qu’elle te rejette du plus profond de son âme, parce que tu étais autre. Autre que celui qu’elle avait connu. De la clarté de ton épiderme au tréfonds de ton âme. Gabriel était mort dans l’écume de l’océan, et tu n’étais plus qu’un sombre inconnue dans le creux de ses iris chocolatés. Incapable de savoir qui tu as été, qui tu es et qui tu seras. Tu n’étais qu’une ombre parmi les vivants, et qu’importe les efforts, ton cerveau t’obligeais à le rester. Pour noyer la souffrance comme elle t’a noyé il y a deux ans. Tu sers les poings Gabriel, parce que la douleur est vive, comme la renaissance de ces moments douloureux, comme ses fragments d’un passé torturé, et ces mots, t’aimeraient tellement y croire. Mais tu sais la vérité, tu sais à quel point tu lui serais étranger. Et dieu seul sait à quel point le rejet tu ne veux pas le vivre. Alors dans un souffle, tu lui réponds.

« - J’ai tellement peur de te décevoir, parce que je suis qu’étranger dans ce monde qui fut le nôtre. J’ai peur Moira. Tellement peur de ne jamais pouvoir être celui que tu attends depuis ces années. »

Et ça te terrifiait Gabe, bien au-delà de ce qu’elle pouvait imaginer, pour la simple et bonne raison que tu ne reconnaissais pas, et qu’elle non plus ne t’avais pas réellement reconnu. L’ombre dans une lumière bien trop intense. Et avec ces mots maladroits, elle tentait de te protéger de la brûlure du soleil, sans savoir qu’elle t’avais déjà brûlé, cette lumière qu’on nomme l’espoir.

Pourtant tu adorais la voir danser cette étincelle dans son regard, comme dans celui de ta jeune sœur. T’aimais voir les sourires quand tu entrais dans la pièce, quand tu leur accordais un moment d’innocence. T’avais beau ne pas te souvenir, tu savais que ta simple présence allégeait leurs cœurs douloureux. Mais toi, Gabriel ? Est-ce que ça allégeait le tien ? Est-ce que tu sentais la simplicité des moments ? Est-ce que tu la ressentais cette lueur d’espoir qui dansait dans les yeux de Moira ? Tu pouvais la toucher du bout des doigts, comme tu touchais son derme. Mais au fond de toi, tu étais terrifié. Terrifié du passé, du présent, du futur. Ça se chamboulait dans ta tête, dans ton cœur, dans ton âme. Pris entre les eaux tumultueuses d’un passé sans réel fin, n’ayant que la sensation d’un vide interstellaire. Mais dans ce silence de mort, tu parvenais à réfléchir, à laisser les connexions se faire pour avoir un discours pondéré et doux. La mort, ça a quelque chose de sage, de salutaire. Alors tu lui souris, et tu réponds simplement.

« - L’oubli permet de voir plus loin. »


Un rire t’échappe mais tu ajoutes.

« - Mais je ne le conseilles pas, c’est effrayant de tout ignorer. »

Un vide sidéral que tu ne parvenais pas vraiment à combler. Puis, quand sa main se posait sur ton cœur, tu as cru que le battement serait plus doux, plus pondéré. Mais il fut dru, ardu, douloureux. Parce que ces mots touchèrent ton âme dans son plus simple appareil. Tu détournais le regard, sachant d’avance que tes mots vous détruiraient tous les deux.

« - Je suis autre. »

Un étranger. Un étrange messager, venant d’un monde dont elle n’avait pas eu accès. La mort. Tu pris une longue inspiration Gabe, tu fermais les yeux un instant, espérant que cet autre reviendrait pour te rendre ta liberté. Mais tu étais prisonnier. Prisonnier du passé, du présent, sans avenir si tu n’ouvrais pas la porte à quelque chose d’autre. Tu savais qu’elle était la clé de ton passé, de ton présent, et peut-être d’un avenir, et il ne tenait qu’à toi de lui tenir la main. Mais elle, serait-elle capable de prendre cette main tendue ? Tu l’ignorais, tu l’espérais. Tu vis sa surprise, sa réponse si décontenancé. Et tu ne peux t’empêcher de répondre simplement, l’azur de ton regard dans ses iris brunes.

« - Je ne peux résoudre l’équation sans toi. »

La vérité était là, toute nue. Parce que sans Moira, tu ne pouvais rien faire. Sans elle, tu ne serais qu’une ombre dans ce monde vivant. Peut-être qu’elle était celle qui te ferait revivre ? Alors dans l’éclat de la lune, tu vis l’empressement, son désir ardent que tu restes là, à ses côtés. Et même si tu étais terrifié, t’étais incapable de t’échapper. Quelque chose te retenait ici. Et quand elle te posait la question de tes désirs, tu fus incapable de lui répondre. Tu te contentais de la regarder, le regard perdu, ignorant de la réponse que tu pouvais lui apporter. Toi, la coquille vide. Elle te proposait la chambre, et quand tu t’apprêtais à lui refuser – ne voulant pas de l’inconfort pour elle – elle te coupait dans ton élan, et te tendais la main. T’eus un rire Gabriel, parce qu’elle te prenait au dépourvu, et elle semblait être si sûre d’elle que tu pouvais refuser. Tu saisissais sa main, et tu souriais.

« - D’accord. »

Tu abdiquais, et dans ton fort intérieur, tu sentais que c’était la première fois que tu le faisais avec elle. Tu relâchais les défenses pour qu’elle s’immisce encore plus en toi. Elle t’entraînais dans la pièce d’à côté, et quand tu t’introduisais dans cette pièce, tu t’attendais au flot d’émotions. Mais ce fut autre. Ce fut le néant. Car rien n’était là. C’était vide. Vide de vie. Empreint d’un passé qui était le tien sans réellement l’être. Tes affaires n’avaient pas bougés, comme si elle n’avait pas pu faire le deuil de ta vie, comme si elle avait veillé le mort durant ces longs mois d’agonies. Et t’eus mal Gabriel, pas mal de ne pas te souvenir. Mal pour elle. Tu lui avais infligé le pire supplice, et tu en étais le seul coupable. Tu te sentais mal dans cette pièce, et tu n’osais pas le lui dire, de peur qu’elle prenne ça pas de la bonne façon. Alors tu te contentais du silence, d’un sourire feint, et tu la regardais s’en aller, alors que tu crevais d’envie qu’elle reste pour ne pas subir le néant, encore et toujours. Mais elle s’arrêtait à l’orée de la porte, comme si elle avait entendu le cri de ton cœur. Mais tu t’attendais pas à son discours, tu ne t’attendais pas à sa peur. La même que la tienne, à une différence près, c’est qu’elle, elle avait la mémoire intacte. Et tu pouvais percevoir la douleur de son cœur, tu l’entendais, dans les trémolos de sa voix, dans la fébrilité de ses gestes. Elle était tétanisé par le passé, comme toi. Alors, tu ne pouvais faire autrement Gabriel. Tu brisais la distance entre elle et toi, et tu prenais son visage dans tes mains, la forçant à noyer ses iris dans les tiennes. Et tu posais tes lèvres sur les siennes, espérant la délivrer de sa peur irrationnelle identique à celle de ton âme. Un baiser qui apaiserait le feu en toi, et en elle. Un baiser qui vous délivrerait peut-être d’un passé trop douloureux pour vous deux. Un instant. Et tu décollais ton visage du sien pour respirer son odeur, les yeux clos, tes mains sur son visage, délicat. Et tu murmurais, incapable de parler plus fort sans prendre le risque d’éclater à ses pieds.

« - Je ne peux être déçu de ce que je ne me souviens pas. Et j’ignore si un jour je me souviendrais. »

Tu soupirais, puis tu continuais, ton front collé au sien, incapable de rouvrir les yeux.

« - Tu n’es plus Moira, je ne suis Gabriel. Alors contentons nous d’être ce qu’on est aujourd’hui. Le temps seul, peut réparer ce qui est cassé. »

Tes iris azurs embués de larmes se rouvraient sur les siennes, et tu souriais faiblement.

« - Si tu veux d’une coquille vide, j’serais tien, Moira. »

Pour le meilleur et pour le pire. Tes mains se glissèrent dans ses cheveux que tu caressais avec la délicatesse du cristal. Tu fronçais les sourcils, et comme un cri du cœur, c’était à toi de le lui demander.

« - Reste, j’t’en supplie. »

Ne le laisses pas seul dans les abysses. Profondes, bien trop profondes pour lui.

@made by ice and fire.
Moïra Colemanhors ligne x let me show you the way.Moïra Coleman


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(#) Re: et puis passé minuit je danse au rythme des tachycardies. (gabe)
Mar 7 Juil - 22:20

Life goes on.
Gabe & Moïra


Écoutant son discours, Moïra fronce légèrement les sourcils. Elle n’avait jamais vu Gabriel ainsi. Si vulnérable, rempli de doutes. En dix ans de relation, il avait été un roc et même bien avant à en écouter Grace. Il avait vécu tellement de choses dans sa courte vie et pourtant il avait toujours été sûr de lui dans chacune des choses qu’il avait pu entreprendre, aussi bien personnelles que professionnelles que ça paraissait presque surréaliste de le voir si fragile. Et pourtant, ça tombait sous le sens. Il revenait littéralement d’entre les morts et plongeait dans l’inconnu. Finalement, avec Grace, elles étaient ses seules repères. C’était à elle de le mettre en confiance, de rendre ce combat contre lui-même moins difficile. Comme elle, il était abîmé par la vie, mais pour lui, même la vie était vide de sens. Et de sa voix en découlait une urgence, une peur irrationnelle de ne pas lui convenir. Comme s’il devait absolument se fondre dans un moule qu’elle aurait elle-même conçu et ça, ça la déroutait Moïra. Parce que soudainement, les rôles s’inversaient. Pendant huit ans, elle avait dû s’accommoder de sa vie à lui, de son travail, de ses choix, de ses silences et de ses absences, parce que la vie était ainsi faite et qu’elle avait fait ce choix-là. Aujourd’hui, les cartes étaient redistribuées. Alors elle pourrait s’en réjouir, mais pas dans les circonstances actuelles. « Gabriel... » fredonne-t-elle en secouant la tête, comme pour lui montrer l’absurdité de ses dires. « Tout ce qui m’importe c’est que tu sois vivant, le reste, on s’en fou. Je me répète, mais c’est la vérité. » rabâche-t-elle. « Tu es juste le reflet de ta vie et j’irai jamais contre ça, parce qu’il y a encore quelques mois, on faisait de moi une veuve. » lui rappelle-t-elle. Elle revoit encore tout les regards compatissants du monde qui l’entourait lorsqu’il a disparu. Pleins de compassion, étouffant. Elle tourne la tête à droite, puis à gauche pour chasser cette pensée noire. « Mais peu importe, le principal c’est que tu te reconstruises et que tu ailles mieux. Le reste n’est que secondaire. » lui dit-elle, un léger sourire qui se voulait  réconfortant sur les lèvres. Il avait été celui sur lequel on se reposait depuis tant d’années, aujourd’hui c’était à son tour à elle, d’être son roc et de le soutenir le plus possible.
Dans la pénombre, ils refaisaient le monde comme deux adolescents pleins d’insouciance. Pourtant, leur vie était tout autre, tranchant avec ce moment simple, doux et sans fioritures. Et en écoutant ses dires, Moïra hausse les sourcils. Tout semblait tomber sous le sens et une idée émergeait des contemplations de Gabriel. « Alors reste dans l’oubli. » lance-t-elle, se relevant légèrement. Bon, dit comme ça il allait sûrement la prendre pour une folle. « Tu viens de dire que l’oubli permettait de voir plus loin. Alors au lieu d’absolument essayer de te souvenir, pourquoi ne pas revivre tout simplement ces souvenirs? Tout reprendre depuis le début? » lui propose-t-elle. C’était complètement fou mais pas totalement bête. Recréer les souvenirs qu’ils avaient eu ensemble pour que, peut-être, cela prenne tout son sens dans son inconscient. Face à lui, un air mutin sur le visage, Moïra prend son air sérieux. « Bonsoir, j’m’appelle Moïra. Moïra Kostas. Mes parents tiennent une épicerie pas très loin, vous connaissez peut-être non? Epicerie Kostas, comme moi, forcément, puisque c’est mes parents. » lance-t-elle, serrant sa main, comme pour marquer le point 0 de la renaissance de leur relation. Comme deux inconnus se rencontrant à nouveau.
Et puis dans cette chambre emprunte de vos deux auras, face à cette porte, tu te dévoiles à demi-mot. Tu en dis assez pour l’interpeller mais pas trop afin qu’il ne te quitte pas sur le champs. Car elle est là ta plus grande crainte depuis qu’il ait réapparu dans ta vie : qu’il disparaisse à nouveau. Et elle est tiraillée, Moïra. Elle devrait lui dire la vérité sur le champs. Sur Avalon, sur cet enfant qui se trouve au creux d’elle qui la relie à lui. Mais voilà, dire, c’est prendre le risque de le perdre et ne pas dire, c’est prendre le risque que la vérité éclate un jour ou l’autre violemment. Dans les deux cas, cette histoire finira mal, c’est sûr et certains et Moïra en est malade. Malade d’avoir gâché son mariage. Malade d’avoir gâché son amitié avec Val. Malade de gâcher tout ce qui se met sur son chemin. Elle en est tétanisée, devant cette porte, comme bloquée, tentant de le mettre en garde. Parce qu’à trop jouer avec le feu, on se brûle. Éloigne-toi, Gabriel, tu risques d’y laisser tes ailes... Et pourtant, elle sent les pas de ce dernier dans son dos et son parfum de plus en plus présent à l’orée de ses narines, les battements de son coeur se rapprochant alors que sa main se glisse doucement contre sa joue, l’obligeant à se retourner. Durant un court instant, leurs prunelles respectives se croisent et la proximité se réduit davantage; et puis ses lèvres sur les siennes comme un feu d’artifice faisant exploser toutes leurs barrières, leurs craintes, leurs pudeurs. Moïra en a rêvé des mois, des années durant. D’un simple baiser, de retrouvailles avec son mari. Pourtant, ça ne ressemblait pas tellement à des retrouvailles mais à une découverte. Deux inconnus qui arrivent finalement à s’apprivoiser. Elle ressent exactement la même chose qu’il y a dix ans, la première fois où il a posé ses lèvres sur les siennes. Parce que ça a toujours été passionnel entre eux et c’est peut-être aussi pour cela que malgré les tumultes, leur mariage a tenu aussi longtemps. La passion dans leurs gestes, dans leurs attitudes, dans leurs disputes et dans leurs réconciliations. Avec ce baiser, Moïra avait le sentiment de retrouver un peu leur ancienne vie. Alors que Gabe mit fin à cette étreinte, la grecque restait statique, encore emportée par ce tourbillon émotionnel. Elle ferme les yeux, se laissant emporter par la voix rauque de son époux émettant des doutes sur la récupération de sa mémoire. Si seulement il disait vrai. Si seulement il pouvait ne pas se souvenir de l’ancienne Moïra pour ne pas se rendre compte à quel point elle était à l’heure actuelle si décevante. Mais tôt ou tard, des bribes reviendront et il comprendra. Il comprendrait que la vie serait mieux sans elle. Pourtant, le projet de Gabe semble être parfait : passer à autre chose, oublier leur passé et avancer dans un futur plus certains que leurs souvenirs. Mais Moïra en est-elle capable? Rien n’est moins sûr. Parce que sa tête à elle est belle et bien remplie de souvenirs et les faits sont bien là, au creux d’elle, encore invisible, mais pas pour longtemps.
Tout proche de lui, son souffle caressant son visage et ses doigts se faufilant dans sa chevelure, elle eut un rictus à peine audible. Une coquille vide, un surnom plein d’ironie alors qu’il était bien là, bien en chair et en os, bien en vie, devant elle. C’est à cet instant précis qu’elle réalise à quel point elle est chanceuse. Elle qui pensait pleurer un mort. Elle pensait un instant à toute les personnes qu’elle avait récemment rencontré lors des groupes de paroles. Celles qui malheureusement avait bel et bien perdu un proche. Moïra avait le droit à une vie plus clémente, à une deuxième chance. Tout ceci prenait sens alors qu’il lui demandait de rester avec lui. Pour la première fois depuis bien longtemps, elle se sentait à la bonne place. Doucement, sa joue frotte le bras de Gabriel; son pied se soulève et vient contre la porte afin de refermer cette dernière. Ses mains frôlent alors son visage, de l’arrête de sa mâchoire pour se faufiler sur la fossette de son menton pour finalement se poser sur son torse. Elle ferma les yeux un instant et inspira bruyamment. Et puis soudainement, ce moment fut parasité par d’autres pensées, d’autres images. Celles d’Avalon et d’elle dans cette même chambre, lors de ce fameux soir. Elle baisse la tête, la secouant légèrement afin de chasser ce souvenir, sans succès. Cela prenait toute la place. Alors elle releva la tête de nouveau et sans ménagement, vint écraser ses lèvres contre celles de Gabe, presque brutalement. Pour faire taire ces souvenirs et parce que, même si elle avait peur de ce saut dans l’inconnu, son coeur et son corps en avait cruellement envie. Ses doigts frêles glissent dans le dos de l’homme, le pressant un peu plus contre elle, son corps épousant parfaitement le sien. C’était passionnel, brûlant, comme un état d’urgence. A bout de souffle, elle finit par mettre fin à ce baiser, et, presque essoufflée, elle resta silencieuse un instant.  « Tu m’as tellement manqué... » murmure-t-elle en un souffle, avant de relever les yeux vers lui et de reprendre ses esprits. « Pardon. » lance-t-elle encore tout contre lui. « Je voulais pas... Je voulais pas... Je... C’est... » balbutie-t-elle, complètement décontenancée par ce moment. « Je veux pas que tu crois que j’t’ai fais venir ici pour... » rajoute-t-elle. La proximité la rendait nerveuse et l’empêchait visiblement de réfléchir correctement. Elle lâche un léger rire, reculant quelque peu, se rendant compte du ridicule de la situation.
AVENGEDINCHAINS
@Gabe Coleman
 
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