life goes on, thereza.

et maintenant quoi?
elle ne sait pas. elle ne sait plus. peut-être qu’elle n’a jamais su. peut-être qu’elle ne saura jamais. allait-il se réveiller un jour? peut-être. trop de peut-être dans sa tête. trop de regrets. même les médecins ne savaient pas. et contrairement à elle, ils étaient plus optimistes. elle voulait l’être, astra. conserver cet espoir qu’un jour, sam allait se réveiller de ce coma dans lequel il était à cause d’eux. mais cet espoir, il était difficile pour astra. ça lui semblait presque impossible et chaque fois qu’elle pensait ainsi, la colère s’emparait d’elle pour finalement se transformer en honte. la honte l’accompagnait à peu près tous les jours. elle ne s’y était toujours pas habitué. comme elle ne s’était pas habitué à cet événement. il devrait être là avec eux. à rire. à parler. à profiter de la vie. et pas coincé dans ce lit, les yeux fermés, endormi. ses visites se faisaient de plus en plus rares. et courtes. le voir ainsi, astra avait toujours l’impression qu’une main s’emparait de son cœur pour le serrer et le serrer et le serrer plus les secondes défilaient. au final, c’était comme si elle manquait d’oxygène et devait absolument quitter. comme ce soir. nouveau record. dix minutes, à le regarder de cette chaise, les jambes près de son corps. elle s’en voulait. elle n’arrivait pas à en parler avec les autres et prenait la fuite dès que le sujet sam était invoqué. je suis désolée sam. c’était ce qu’elle lui murmurait à toutes les fois en quittant. ce soir était comme les autres. et elle disparaissait. prenait la fuite. comme lorsqu’ils en parlaient. ce soir, tout était identique. sauf pour cette silhouette qu’elle connaissait bien. « thereza. » un simple murmure entre elles. un visage qu’elle connaissait plutôt bien. presque réconfortant de la voir. astra avait envie d’aller se réconforter dans ses bras pour une minute, mais se retint à la dernière minute.

@thereza berzins